Welcome to Stew York ! Le Liberty en rêvait depuis quelques années et le mariage aura enfin lieu. Breanna Stewart a décidé de rejoindre la franchise de son état natal, elle qui a grandi à Syracuse avant de faire les beaux jours de UConn et de devenir la superstar que l’on connaît. Après 7 ans et deux titres à Seattle en compagnie de Sue Bird et Jewell Loyd, “Stewie” a fait le choix d’un nouveau challenge et d’une nouvelle vie. Autour d’elle et de ce qui s’annonce comme une “superteam”, les attentes seront tout simplement gigantesques. Elles l’auraient déjà été si New York avait uniquement recruté Breanna Stewart, mais le GM Jonathan Kolb avait préparé le terrain de manière spectaculaire en montant un trade pour faire venir Jonquel Jones, MVP 2021 et autre phénomène dans son genre.
Avec Sabrina Ionescu, dont le talent semble pouvoir lui permettre de devenir l’une des meilleures meneuses de sa génération, pour ne pas dire plus, le cocktail est, sur le papier, détonant. Trois joueuses de moins de 30 ans et d’un tel niveau, réunies sous les mêmes couleurs, c’est assez rare pour être signalé. On ne sait pas encore si Stewart débarque comme free agent totalement libre ou si un sign-and-trade avec le Storm aura lieu pour équilibrer la situation salariale du Liberty. C’est évidemment un détail important, puisque le basket ne se joue pas à trois, ni même à cinq et qu’il faudra doter Sandy Brondello d’une rotation solide pour espérer détrôner Las Vegas et distancer les autres équipes ambitieuses de cette ligue. L’addition de grands noms ne suffit pas pour gagner, on l’a souvent constaté, et Brondello a un défi de taille à relever.
Les spotlights sont logiquement tournés vers New York, mais il faut imaginer aussi les implications que cette décision a pour Seattle. En quelques semaines, le Storm a donc vu partir Sue Bird, légende parmi les légendes, et Breanna Stewart, dont le maillot sera évidemment retiré dans quelques années en compagnie de ceux de Sue et de Lauren Jackson. Deux options s’offrent du coup à la franchise :
- donner les clés à Jewell Loyd et rester compétitif grâce à des recrues d’expérience, au hasard Courtney Vandersloot
- passer en mode full tanking pour être en position idéale lors de la mirifique Draft 2024 et repartir sur les mêmes bases qu’après la retraite de Lauren Jackson en sélectionnant une future franchise player (Paige Bueckers, Caitlin Clark ou Cameron Brink)
On devrait assez rapidement connaître la stratégie du Storm. Celle de New York est nettement plus claire aujourd’hui : c’est du win or bust, ni plus, ni moins.