Les Belgian Cats sont en demi-finales avec leurs coeurs et leurs tripes

J’aurais écrit le même article si on avait perdu. Je l’aurais sans doute juste écrit un peu moins essoufflée d’avoir sautillé dans mon salon. Mais victoire ou défaite, il y a la manière et le match de basket que nous ont proposé ce soir la Russie et la Belgique est un modèle du genre. Il y a eu de l’intensité, du talent et une envie, tellement d’envie.

Le match a pourtant commencé à l’avantage des Belges avec, très vite, une Emma Meesseman bien en verve. Elle a visiblement décidé de s’assurer qu’on ne la chambre pas la saison prochaine quand elle retournera à Ekaterinburg, son club russe. Malheureusement, alors qu’Emma déroule, Kyara Linskens se trouve bien trop rapidement en problème de fautes. Le retour de Kiki (Roger Laboureur Style pour les connaisseurs) sur le banc donne le champ libre à Maria Vadeeva, coéquipière d’Emma à Ekat et franchise player ô combien redoutable de la Russie. Elle donne bien du fil à retordre aux intérieures belges qui s’y frottent en étant un danger permanent et efficace dans la raquette. Et quand ce n’est pas Maria, ce sont les snipeuses russes qui s’y mettent. La Belgique fait la course en tête mais n’est jamais à l’abri tant les Russes pilonnent sans cesse pour recoller. 43-37 à la mi-temps pour la Belgique, personne n’est assez fou pour se dire que c’est plié.

Et on a bien raison. Emma Meesseman sort le match de sa vie pour nous maintenir en tête. Vous êtes plusieurs à m’avoir questionné sur le sujet : sachez qu’une fois cet article écrit, je foncerai évidemment sur Youtube chercher un tuto pour apprendre à faire ma propre petite statue d’Emma à mettre dans mon jardin. Je lui dois bien ça, on lui doit tous ça. En face, Vadeeva continue son chantier alors que Shilova, Levchenko et Glonti arrosent. La Russie a un petit côté Baie de San Francisco ce soir avec un pourcentage indécent à 3 points : 52.38%. Ces tirs primés garantissent un suspense jusqu’à la dernière seconde et des palpitations chez les plus fragiles d’entre nous. C’est finalement Julie Allemand qui offre 2 points d’avance à la Belgique sur un shoot d’un sang froid légendaire : la bourrasque liégeoise a climatisé Strasbourg et la Russie toute entière. Il reste 5 secondes à tenir afin d’atteindre le carré final. Elles y arrivent : les Russes ne reviennent plus et c’est la Belgique qui s’envole pour Valence afin de continuer cet Euro.

Vadeeva et ses coéquipères ont grapillé des places au Power Ranking durant tout le début de cet Euro et ce n’est pas un hasard, on a vu compris ce soir. C’est dommage que leur parcours s’arrête maintenant tant on sent qu’elles auraient pu aller encore plus loin. Mais ce soir, c’est la Belgique qui a été la plus forte.

Comment ne pas mentionner Emma et ses 33 points, 11 rebonds et son éval de 40. Le soucis, avec Emma, c’est qu’à un moment, on ne sait plus quoi écrire ou dire. Tout ce qu’on écrira parait fade par rapport à la partition qu’elle nous joue. Et derrière les chiffres, il y a la manière : 64% de réussite aux shoots. Chaque panier est une caresse à notre patriotisme.

Kim, dont on avait dit qu’elle avait eu un impact moindre offensivement lors des dernières rencontres, a retrouvé sa production quand il le fallait : 19 points et un 3/4 à 3 points. Kyara Linskens a assuré en fin de match après la petite interlude fautes du début de rencontre : les paniers qui font du bien par là où ça passe sont arrivés quand il le fallait et, elle aussi, avec une belle réussite à 66%. Antonia Delaere a merveilleusement construit le jeu en distillant 8 assists. Julie, plus discrète au scoring mais impériale en défense (3 interceptions) et surtout en maitrise totale de la balle avec une seule petite basse perdue malgré 36 minutes de jeu sous une agréable pression russe. Puis, discrète au scoring ce soir, entendons-nous bien : c’est quand même 9 points marqués et surtout le shoot à ne pas manque à 5 secondes de la fin qui rentre. Bref, 5 titulaires qui ont toutes remplis leur contrat.

Si le banc a été plus discret dans les chiffres, on notera le travail aux rebonds de Billie Massey, jetée un peu vite dans le grand bain dès le 1er quart-temps mais qui a répondu présent. Julie Vanloo a aussi fait un passage très apprécié malgré une réussite aux shoots un peu moins bonne qu’à l’accoutumée. A chaque rencontre, sa physionomie et clairement, que ce soit du côté russe ou belge, ce match était plutôt celui des titulaires. Ce n’est pas un soucis pour les Cats qui s’adaptent et font passer le collectif avant tout. On l’a encore vu ce soir. On a aussi vu, comme toujours avec Philipe Mestdagh et Pierre Cornia, un coaching intelligent, posé et définitivement gagnant.

Le prochain rendez-vous pour la Belgique est donc ce samedi pour une demi-finale face à la Serbie qui vient de se défaire, à l’instant, de l’Espagne. En attendant, simplement, savourons. Nous sommes 11,46 millions et dans ces 11,46 millions, ces 12 là et leur staff ont décidé de jouer d’évoluer dans le monde du basket ❤️

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