Final Four, la présentation

Et on y est ! Le Final Four, 4 équipes pour 2 places, qui ira en finale pour tenter de remporter le Graal ? Analysons les oppositions  

Cet article vous est présenté avec la participation de Ghislain Clément, l’homme qui regarde plus de matchs de basket qu’il n’y a de jour dans l’année.

Louisville / South Carolina 

Le parcours 

South Carolina a eu à la fois le parcours le plus simple et le plus compliqué. Un paradoxe en effet. Simple dans les oppositions que les Gamecocks ont eues, avec que des adversaires vraiment moins bons sur la papier. La tâche s’est compliquée dès le second tour contre Miami et le Sweet 16 contre North Carolina a failli les voir partir en vacances. L’Elite 8 leur a permis de souffler contre la miraculeuse équipe de Creighton. Mais tout ceci n’est pas pour mettre en confiance l’équipe de la coach de l’année Dawn Staley.  

Louisville est pour sa part montée en puissance, avec des progressions notables face à Tennessee et Michigan pour atteindre ce Final Four.

Les points forts

South Carolina : Intensité et secteur intérieur

L’intensité que dégagent les Gamecocks dans leurs match est sûrement leur plus grand atout. Car quand on les affronte, il faut être prêt à un combat du début à la fin. Peu importe que les tirs rentrent ou non, avec South Carolina on donne tout. Il suffit de voir l’énergie que déploie le backcourt par exemple, même lorsque l’adresse est en panne. Impossible de venir les affronter sans être prêt à la guerre. 

  • Le secteur intérieur que l’on peut symboliser par l’unique Aliyah Boston est évidemment leur terrain de jeu. Peu de joueuses peuvent contenir la machine à double-double (série en cours) de 27 consécutifs) et si l’on se focalise trop sur elle, cela ouvre des brèches pour les autres. Un petit casse-tête qu’il ne sera pas anodin de surveiller.  
  • Evidemment les yeux seront aussi braqué sur le secteur extérieur qui devra gérer les extérieurs de Louisville. Pas une mince affaire en ce moment vu leur forme. Si South Carolina quelques joueuses à proposer pour cette mission, il faudra voir qui est mesure d’y répondre.  
  • Turnover et passes : si South Carolina n’est pas une équipe « agréable » à regarder, c’est parce que les matchs sont très hachés et peu collectifs. Non pas que ça soit un mal puisque c’est leur style et que jusqu’à preuve du contraire ça gagne. Mais le résultat est peu de passes et souvent autant de turnover. Des turnover qu’il faudra surveiller et ne pas en concéder à la pelle. 

Louisville : défense et secteur extérieur

Si au jeu de marquer le plus de points, South Carolina part avec un avantage, l’équipe qui défend le mieux entre les deux est bien Louisville. Et c’est ce que va devoir faire cette équipe pour s’imposer. Produire un effort non pas de 30 ou 38 minutes mais bien de 40 minutes complètes. Pour cela, elles pourront bien sûr se reposer sur le duo leader de cette équipe que constitue Hailey Van Lith et Emily Engstler. Deux joueuses qui devront donner le ton dès l’entame du match. 

Les clés du match 

  • Les rebonds : South Carolina est une équipe qui domine par le rebond et le nombre de tirs supplémentaire pris par match. En moyenne South Carolina tirs 15 fois de plus que l’équipe adverse sur ce tournoi. Un élément non négligeable qui devra avoir été travaillé avant le match.  
  • Le secteur intérieur est peut-être le point le plus important pour Louisville : qui pour défendre Boston ? Le personnel est assez limité et il faudra sûrement tenter différentes choses. De plus, sachant que South Carolina provoque beaucoup de faute, attention à ne pas se retrouver en situation critique sur ce poste.  
  • Casser le rythme : on pourrait dire « pourrir le match » mais l’expression est peu jolie. Et puis au-delà de casser le rythme, il est surtout question de ne pas laisser South Carolina imposer son rythme de jeu. Il faut les déranger, leur mettre la pression, les sortir de leur zone de confort.  

Les joueuses à suivre

Aucune surprise pour les deux équipes. Aliyah Boston pour South Carolina, leader offensif et défensif de son équipe, la performance passera comme souvent sûrement par elle. Tout juste élue joueuse nationale et défensive de l’année, elle cristallisera autant l’attention des spectateurs que des adversaires. Côté Louisville, place au talent avec Hailey Van Lith. Plus affûtée physiquement que l’an passé, avec toujours ce regard de braise de fille qui n’aime pas perdre, elle est en grande forme. Peu de gens aimeraient l’affronter dans ce genre de match. Que les tirs rentrent ou non, il ne faut pas oublier que son énergie et sa défense restent des atouts majeurs.  

Facteur X  

Non pas une joueuse mais un élément pour les Gamecocks : le backcourt. Si vous suivez depuis le début la March Madness, il ne vous aura pas échappé que l’on parle beaucoup du duo Zia Cooke/Destanni Henderson. J’aimerais éviter, mais quand on cumule 26/103 dans le tournoi… Compliqué de ne pas le soulever. Si jusque là SC a survécu, on a du mal à y croire si le duo ne se réveille pas.  

A Louisville, on regardera Emily Engstler. Candidate à la prochaine Draft WNBA, on attend de la voir exprimer ses qualités et sa polyvalence dans un match qui promet d’être intense. Ses aptitudes défensives risquent d’être mises à forte contribution et il ne serait pas étonnant de la voir par séquences sur Aliyah Boston. 

Le pronostic : une pièce sur Louisville 

On l’a dit, la dynamique n’est pas du côté de South Carolina. S’ils ont la joueuse la plus dominante sur ce match, le supporting cast a pour le moment fait défaut pour les Gamecocks. Louisville arrive fort de deux succès sur lesquels elles peuvent s’appuyer, avec un backcourt en grande forme. Si South Carolina est favori, ici on mise sur la petite surprise. Victoire Louisville.  

Stanford / UConn  

La finale de l’an dernier que l’on nous a « volée ». Le mot est grand mais c’était bien cette affiche que l’on attendait en 2021. Tant pis, on aura attendu un an pour l’avoir. Une véritable opposition de style et un concentré de talent explosif. Petit spoiler mixé à un instant madame Irma : le vainqueur de la March Madness est de ce côté du tableau.  

Les parcours 

On disait que Stanford avait mis du temps à renter dans son tournoi. Deux succès sur les deux premiers tours mais rien d’excitant et d’incroyable de la part des championnes en titre. Le Sweet 16 face à Maryland était donc un véritable test. Test qui s’est conclu par une victoire autoritaire avec le premier gros match de Haley Jones dans ce tournoi. On se disait rebelotte à l’Elite 8 face à Tennessee, mais non. Une véritable guerre de tranchée qu’ont menée les Vols pendant plus de trois quart-temps. Stanford a survécu mais a eu la vie dure, montrant certaines limites mais aussi la profondeur de cet effectif.  

UConn a eu un parcours en montagnes russes, alternant un match gagné sereinement et un match compliqué. Le premier obstacle se nommait UCF, meilleure défense de Division I, qui les a bougés tout le long. Une victoire contre Indiana avec une démonstration de basket sur 5 min avant de rencontrer NC State pour la place au Final Four. Une double prolongation pour décider de l’issue de ce duel, une première historique à ce stade de la compétition. UConn a dû s’en remettre à une Paige Bueckers incandescente en deuxième mi-temps pour s’en sortir, mais a aussi vu la sortie sur blessure de Dorka Juhász. Une immense perte pour cette équipe, d’autant plus face à un adversaire comme Stanford. Une journée de repos en moins, une double prolongation dans les pattes et une intérieure forfait sur blessure, tout n’est pas rose pour les Huskies à l’heure d’entamer leur 14ème Final Four consécutifs. 

Les points forts 

Stanford : attaque et secteur intérieur 

Les forces sont similaires à la première affiche mais c’est encore plus exacerbé. Stanford est une équipe offensive avec un secteur intérieur très profond. Brink, Jones, Belibi, Prechtel, il y a du personnel pour exploiter cet avantage, d’autant plus évident avec la blessure de Dorka Juhasz. Stanford est aussi une équipe complète par le fait que quasiment tout le monde peut mettre 10 points. Seul facteur qui peut faire tache, l’adresse extérieure. En effet, le Cardinal est une équipe qui shoote beaucoup à 3 points et on a vu au cours de la saison qu’elles avaient tendance à en abuser, même quand ça ne rentre pas.  

UConn : défense et secteur extérieur 

A l’opposé UConn se caractérise plus par son aspect défensif, bien mis en évidence contre Indiana, même s’il ne faut pas ignorer les talent offensifs. Si le secteur intérieur peut sembler un peu léger contre une équipe comme Stanford, l’avantage est nettement sur le secteur extérieur  : Bueckers, Fudd, Williams, Westbrook. On peut résumer ça par le fait que Stanford doit neutraliser l’extérieur tandis que UConn doit s’occuper de l’intérieur. Si on disait que Stanford est complet, ne vous inquiétez pas, UConn n’est pas en reste. 

Les joueuses à suivre

Haley Jones et Paige Bueckers. D’un côté la MOP du dernier Final Four, joueuse au potentiel all-around phénoménal et probablement draftée en 1 ou en 2 en 2023. Chaque match où elle est à 100% se solde pratiquement par une victoire. Jones est une usine à basket.

De l’autre, Paige, un talent générationnel qui, même en étant pas totalement remise de sa blessure, parvient à prendre des matchs à son compte à la création et à la finition, comme on l’a vu lors du fantastique thriller contre NC State.

Facteur X 

On a jamais caché notre amour pour Cameron Brink ici. L’intérieure californienne est un cheat code défensif dont les compétences en attaque sont en nette amélioration chaque jour qui passe. Si elle ne connaît pas de problèmes de fautes, Stanford aura fait la moitié du chemin vers la victoire.

Prono : Stanford.

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