Iliana Rupert, la pépite de Bourges et des Bleues a tout pour réussir en WNBA

La Draft WNBA 2021, c’est déjà dans trois semaines ! La saison passée, on vous avait parlé de quelques unes des joueuses les plus intéressantes de la promo 2020, de par leur histoire ou leur talent. Quoi de plus normal que d’en faire de même cette année, surtout lorsque la joueuse française la plus douée de sa génération a d’excellentes chances d’être draftée ? Voilà tellement d’années qu’Iliana Rupert et son nom de famille sont dans le paysage du basket français que l’on en oublierait presque qu’elle n’a que 19 ans.

Phénomène de précocité, la jeune intérieure (1,93 m) de Bourges a pourtant plus de bouteille au haut niveau que toutes les universitaires qui espèrent entendre Cathy Engelbert prononcer leur nom le 15 avril prochain lors de la Draft. Il en va de même sur le plan du talent, évidemment. Ce n’est pas faire preuve de chauvinisme que de clamer l’évidence : Iliana Rupert est l’une des meilleures jeunes joueuses d’Europe, pour ne pas dire de la planète. Son statut de Young Player of the Year 2020 en Euroleague, où l’écart de niveau avec la WNBA n’est pas gigantesque, en atteste.

Déjà meilleure que celles qui seront draftées avant elle

Dans une cuvée 2021 que l’on sait moins dense en prospects d’élite – pour faire simple, il n’y a pas de Sabrina Ionescu – le niveau actuel ET potentiel de la Française devrait la rendre incontournable pour des yeux avertis. A en croire les Mock Drafts du moment, la plupart des GM disposant d’un pick au 1er tour pourraient pourtant lui préférer des locales, plus âgées, mais qui ne se sont pas encore frottées au niveau professionnel.

Selon nos informations, au moins deux franchises ont l’intention de drafter Iliana Rupert. L’une possiblement en fin de 1er tour, l’autre en début de 2e si elle est toujours disponible. Ce qu’elle montre depuis le début de sa carrière mérite au moins cela, même si les franchises américaines sont méfiantes au sujet des joueuses internationales. Pas bien grave : le temps fera son œuvre. L’important reste qu’Iliana soit draftée, pour avoir la possibilité de se lancer dans l’aventure quand elle se sentira prête et n’aura pas d’échéances internationales à honorer. Il est ainsi peu probable qu’elle se rende aux Etats-Unis dès cette saison, ce qui pourra aussi expliquer une absence au 1er tour.

A l’heure qu’il est, la Berruyère est très probablement concentrée sur sa fin de saison avec les Tango (leaders invaincus en LFB) et sur les rendez-vous qui attendent les Bleues à l’Eurobasket puis aux Jeux Olympiques. Dans un coin de sa tête, on imagine quand même que, comme nous, elle essaie de se projeter dans ce qui pourrait être un avenir brillant pour elle en WNBA.

On a tous vu, par séquences ou sur des extraits de matchs, ce dont était capable Iliana Rupert avec l’équipe de France U17 vice championne du monde 2018, les Bleues finalistes de l’Eurobasket 2019 ou Bourges, où elle évolue depuis qu’elle a quitté l’Insep en 2018.

Ghislain Clément, lui, n’a pas uniquement observé l’intérieure des Tango par échantillons. Fan inconditionnel de Bourges et abonné au Palais des Sports du Prado depuis des années, Ghislain a vu Iliana Rupert grandir au fil des saisons et des opportunités qui lui ont été données. On a du coup discuté avec lui du profil de jeu d’Iliana.

Ses forces

“Iliana est une très bonne attaquante. Elle a des moves dos au panier, sait jouer poste haut et poste bas, même si je la trouve encore plus intéressante poste haut. Elle est grande, mais a une excellente mobilité. Même si elle prend finalement peu de tirs, elle est tout à fait apte à shooter à mi-distance et même à 3 points, où je l’ai déjà vue faire des séries impressionnantes.

Ses plus grosses qualités se situent aussi pour moi sur le plan mental. Les filles de cette génération, comme Iliana ou Marine Fauthoux, sont très ambitieuses. Elles ne manquent pas de respect à leurs aînées, mais ne veulent pas être tout le temps ramenées à leur âge. Iliana est une fille très travailleuse, mais qui aime rire. Elle a une personnalité joviale.

En ce qui concerne son évolution, elle a peu joué la première année, puis la blessure d’Isabelle Yacoubou lui a ouvert des possibilités qu’elle a exploitées. Ensuite, elle a malheureusement enchaîné Covid et blessure à la cheville. Depuis le début de l’année avec Bourges, je la trouve exceptionnelle. Elle tourne à 10 points et 5 rebonds de moyenne à 63% d’adresse et avec la deuxième meilleure évaluation de l’équipe”.

Les axes de progression et la WNBA

“Iliana peut progresser en défense. Elle ne manque pas de qualités, mais n’est pas forcément hyper verticale ou explosive. Sur le plan athlétique, ça peut être limitant par rapport à des joueuses très physiques qu’elle pourrait affronter en WNBA. Si elle doit défendre sur une Jonquel Jones, par exemple.

Je n’ai rien contre les autres joueuses intérieures dans cette Draft, comme Charli Collier (la pivot de Texas, annoncée n°1, NDLR) par exemple, mais je trouve qu’Iliana est déjà plus forte qu’elles à l’heure actuelle. Cela dit, en WNBA je l’imagine plus poste 4 par rapport à ses caractéristiques.

En tout cas, je n’ai aucune inquiétude pour son adaptation. Elle se débrouille bien en anglais. Si elle tombe dans une équipe qui fait confiance aux jeunes et aux internationales, elle peut même être une bonne surprise pour les gens là-bas”.

Après MJ, une autre Française capable de s’imposer dans la WNBA d’aujourd’hui ?

En tant que fans de WNBA, on a évidemment qu’une envie pour Iliana à l’avenir : la voir tous les ans passer une partie de l’année aux Etats-Unis pour se mesurer aux meilleures joueuses du monde et s’y faire une place de choix.

Dans la génération actuelle chez les Bleues, seule Marine Johannès sait qu’une franchise est prête à lui donner un vrai rôle dès lors qu’elle émet l’envie de disputer la saison. L’arrivée d’autres représentantes tricolores, comme Iliana Rupert, dans une ligue qui se souhaite de plus en plus internationale est inévitable. Surtout si, comme on a bien envie de lui prédire, elle ne viendra pas y faire de la figuration mais plutôt y devenir l’une des rares joueuses françaises à s’y imposer sur la durée.

Avant les affres de la Draft WNBA, ce sera business as usual pour Iliana Rupert en LFB : trois matches de championnat pour la forme, le premier dimanche face à Nantes, puis le début des playoffs pour tenter de remporter son premier titre de championne de France. Chaque chose en son temps !

Crédit photo : PIXEL Studio / Tango Bourges Basket

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