Une journée où la Belgique et la France gagnent toutes les deux, c’est quand même bien mieux pour le moral des troupes chez Swish Swish ! Les Cats ont fait leur vraie entrée en matière dans l’Eurobasket en dominant outrageusement la Slovénie après leur non-match contre la Bosnie, alors que les Bleues ont été plus poussives que la veille pour venir à bout de la République tchèque. On vous parle de ces deux rencontres de fin de semaine.
Belgique 92-57 Slovénie
“La Belgique rebondit avec style”, a posté la FIBA à juste titre après la démonstration belge face à la Slovénie. Bon sang que ça fait du bien de voir cette équipe jouer à son vrai niveau, avec l’entrain et le sens du spectacle qu’on lui connaît depuis quelques années déjà ! La débâcle face à la Bosnie la veille a fait place à un récital, pour ne pas dire une leçon de basket collectif face aux Slovènes.
Nettement moins fringantes que contre la Turquie, les adversaires des Cats n’ont jamais eu la moindre réponse à apporter aux problèmes posés par la bande à Philip Mestdagh. Si l’opposition a semblé très faible, c’est aussi et surtout parce que la Belgique a été parfaite à tous les niveaux. Dans le partage du ballon et la volonté de servir l’autre dans la meilleure position, on a vu du très, très beau basket. Un chiffre symbolise bien la dimension collective de cette rouste administrée aux Slovènes : les 34 passes décisives délivrées par les Belges, record all-time dans un Eurobasket. Dix-huit de ces assists, donc plus de la moitié, ont été réalisées par deux joueuses, Emma Meesseman (7 passes) et Julie Allemand (11 passes).
“EmVP” a été la joueuse la plus prolifique de la partie avec 23 points, 7 passes, 3 rebonds, 4 contres et 2 interceptions, le tout à 10/11, mais c’est l’impact de l’ensemble du groupe qui est à signaler. On espère maintenant revoir ce jeu léché et altruiste sur les prochaines rencontres, à commencer par celle face à la Turquie dimanche à 15 heures, pour définitivement oublier l’accident inaugural.
France 71-51 République tchèque
Comme on pouvait s’en douter, les Bleues n’offriront pas d’orgie offensive comparable à celle proposée face à la Croatie à tous les matchs. Mais après tout, l’essentiel n’est pas d’atteindre à tout prix les 100 points contre chaque adversaire, mais bien de se concocter un matelas de certitudes pour avancer avec confiance jusqu’au bout de cet Eurobasket.
Même quand les Françaises ne jouent pas particulièrement bien, elles sont capables de sortir victorieuses de ces matchs qui ressemblent à des traquenards. Celui contre la République tchèque en était un. L’adversaire du soir était très accrocheur, capable de shooter très bien pendant de longues séquences et de pourrir le rythme au moment opportun. Il a fallu un peu de temps pour que les filles de Valérie Garnier prennent le large et fassent respecter leur statut. Puisque c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures, pourquoi ne pas se reposer sur la défense, une arme qui a fait ses preuves ?
Les coéquipières d’Endy Miyem ont limité les Tchèques à 51 points en encaissant seulement 22 points après le repos. Tout le monde s’est mis au diapason – les premiers efforts sont venus comme souvent de Sarah Michel – et les choses ont petit à petit pris une tournure plus sympathique. Neuf joueuses ont marqué des points vendredi, preuve que la crainte d’une Gruda-dépendance en attaque (que l’on peut encore voir par instants) n’est pas réellement fondée. La meilleure marqueuse de l’histoire des Bleus a inscrit 16 points.
Au rayon des satisfactions, on peut citer Alix Duchet, propulsée dans le cinq après la blessure d’Olivia Epoupa. La Berruyère, plus petite joueuse sur le terrain, finit avec 7 rebonds, la meilleure marque du match ex-aequo, 7 points et une énergie toujours intéressante.
Prochain rendez-vous pour les Bleues dimanche soir (20h45) contre la Russie.
