LSU couronné après une finale électrique : respect à Angel Reese, Caitlin Clark et… Kim Mulkey

Le Tournoi NCAA a fermé ses portes dimanche soir sur la victoire (102-85) de Louisiana State contre Iowa, pour le premier titre de l’histoire des Tigers. Disons le d’emblée, cette finale et ce Tournoi dans son ensemble ont été une formidable publicité pour le basket féminin – universitaire ou non – et une injonction à rester silencieux pour les sceptiques et les trolls.

L’attention, l’engouement et le traitement médiatiques aux Etats-Unis autour de ce rendez-vous ont été à la hauteur du spectacle. L’ambiance à l’American Airlines Arena de Dallas donnait des frissons même à 8000 km de là et derrière un écran, avec des fans survoltés pour défendre leurs couleurs.

Sur le terrain, il n’y a pas eu de bégaiement non plus. LSU et son équipe pleine de personnalité(s), avec sa coach aussi clivante en dehors du terrain qu’inébranlable tactiquement sur son banc, ont mérité la victoire. Le génie et l’audace de Caitlin Clark (30 points, 8 passes) n’ont pas pu combler la différence de niveau individuel et collectif entre les deux équipes. Si face à South Carolina le plan de Lisa Bluder de blinder la raquette en défiant l’adversaire de shooter a fonctionné à merveille, il était impossible de reproduire l’exploit contre LSU. Kim Mulkey (aka Voldemort chez Swish Swish en raison de sa personnalité infréquentable mais diablement puissante) n’est pas une quadruple championne NCAA pour rien.

En incitant ses joueuses à prendre leur chance, en responsabilisant des joueuses inattendues comme Jasmine Carson, incandescente en première mi-temps, et en prônant un jeu rugueux et provocant, la coach des Tigers a vu juste. Malgré les problèmes de faute d’Angel Reese et la patte chaude de Caitlin Clark, LSU a affirmé son emprise en fin de première mi-temps (+17) avant de gérer l’écart jusqu’au bout en dépit des efforts des Hawkeyes. Tout ça n’aurait sans doute pas été possible si Alexis Morris (21 points, 9 passes) n’avait pas été létale à mi-distance et si l’intensité du reste du groupe s’était subitement mise à baisser. Défensivement, Iowa n’a rien pu faire et encaissé le plus grand nombre de points de l’histoire de la March Madness sur une finale.

Angel Reese, élue meilleure joueuse du Final Four, n’a pas sorti le meilleur match de sa carrière, mais elle a assuré l’essentiel. A savoir peser sur la rencontre physiquement (15 points, 10 rebonds, 5 passes, 3 contres) et mentalement. Son sens du show, de la provocation et du trashtalk symbolisent parfaitement ce qui anime cette équipe depuis son arrivée en provenance de Maryland l’été dernier. Certains ont pu être choqués de la voir chambrer frontalement Caitlin Clark alors qu’il restait une minute à jouer, faire le signe du too small sur plusieurs séquences réussies au poste, ou porter une couronne avant et après le match pour justifier son surnom de “Bayou Barbie”. Mais c’est exactement la personne qu’est Angel Reese. Une basketteuse phénoménale, amenée à marquer la WNBA de son empreinte, mais aussi une fille qui assumera toujours sans problème l’étiquette d’antagoniste avec un plaisir non dissimulé. Le basket a besoin de ces personnalités-là et son arrivée dans la ligue pro en 2024 ne se fera clairement pas sur la pointe des pieds.

“Je ne rentre pas dans la case dans laquelle vous voulez me mettre. Je suis trop ‘quartier’, trop ‘ghetto’. C’est ce que vous m’avez dit toute l’année. Quand d’autres filles font ce que je fais, vous ne dites rien. Donc c’était pour les gens qui me ressemblent”, a lancé Reese après le match.

Les punchlines de Liz Cambage vous manquent ? Attendez encore un an, la relève arrive et avec davantage de constance sur le terrain.

https://twitter.com/SportsCenter/status/1642646161659154432?s=20

Pour ce qui est d’Iowa et de Caitlin Clark, il faut se rendre compte de l’exploit que représente une participation à la finale du Tournoi NCAA lorsque l’on ne dispose que d’un effectif au talent très limité. Pour compenser, les Hawkeyes ont eu une cohésion, une envie de jouer ensemble et une discipline phénoménales, en plus d’être portées par le phénomène invraisemblable qu’est Caitlin Clark. Il ne faut pas s’y tromper. Qu’importe l’équipe qui sera montée autour d’elle l’an prochain, sans la vaillante Monika Czinano, qui va entrer dans le monde adulte après cinq saisons dans l’Iowa, Clark sera capable de lui faire dépasser les attentes.

Cette saison universitaire a encore été magnifique et on a déjà hâte de la suivante, possiblement la dernière pour les talents fantastiques que sont Angel Reese, Caitlin Clark, Paige Bueckers, Cameron Brink ou Hailey Van Lith. En attendant, il y a bien des choses à se mettre sous la dent. A commencer par la Draft 2023 la semaine prochaine (le 10 avril), qui lancera la non moins trépidante saison WNBA 2023. On sera là pour vous faire suivre tout ça, bien évidemment !

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