Et après deux jours de repos qui n’étaient pas de refus, c’est reparti : direction le Sweet Sixteen et regardons les oppositions !
North Carolina (5) vs South Carolina (1) – 0h, dans la nuit de vendredi à samedi
Et on commence par un duel entre les deux Caroline. Si la présence de North Carolina est une petite surprise après la claque infligée à Arizona, celle de South Carolina était plus qu’attendue. Face à un candidat au titre et sûrement la meilleure équipe de la régulière, la marche paraît élevée pour les Tar Heels. Il faudra encore une fois compter sur le backcourt sophomore Deja Keely/Kennedy Todd-Williams/Alyssa Ustby qui assure l’essentiel du scoring de l’équipe (plus de 70% des points sur les deux premiers tours).
Côté South Carolina, il faudra se méfier. Si le premier tour a été une formalité, le match contre Miami a été beaucoup plus dur. Mais Aliyah Boston est là et assure la production pour porter son équipe (10 points / 14 rebonds / 1,5 blocks de moyenne sur le tournoi). Si on sait que la défense de South Carolina peut être très embêtante, il serait bien que le backcourt Zia Cooke – Destanni Henderson se réveille au shoot, car sur les deux derniers matchs, en cumulé, on trouve un bien moche 10/45 dans l’exercice…
Je vois South Carolina passer mais on pourrait voir un match disputé, et c’est ce qu’on souhaite.
Ohio State (6) vs Texas (2) – 0h, dans la nuit de vendredi à samedi
2003 pour Texas et 1993 pour Ohio State. Voilà la dernière année où chacune des deux équipes a atteint le Final Four. Malheureusement il n’y a qu’une place pour entretenir l’espoir d’un retour au plus haut niveau. En plus de cet enjeu, on aura droit à une opposition de styles, avec d’un côté Texas, l’une des meilleures défenses du pays, et de l’autre Ohio State, l’une des meilleures attaques. Les deux équipes ont un collectif solide mais articulé autour de maillons forts, les freshman Rori Harmon et Aaliyah Moore pour Texas, une hydre à deux têtes pour Ohio State avec l’ancienne shooteuse d’Oregon Taylor Mikesell et la junior Jacy Sheldon.
Ohio State ne part pas favori et devra gérer une défense qui s’annonce oppressante.
Creighton (10) vs Iowa State (3) – 2h30
On attendait le duel des Iowa mais une équipe est venue gâcher la fête : Creighton est dans la place. Et après avoir passé Caitlin Clark et les Hawkeyes, l’équipe a assurément gagné en popularité. Qui n’aime pas voir la petite équipe renverser la plus forte sur le papier ? Sur leurs deux premiers tours, les Cyclones ont montré une moins grande dépendance à Ashley Joens, l’une des joueuses que l’on a sélectionnées dans notre Mock Draft 2022. Le backcourt Emily Ryan, pour la création, et Lexi Donarski, pour le scoring, est donc évidemment attendu.
Je ne sais pas si Creighton pourra passer ce nouvel obstacle pour continuer son aventure qui est d’ores et déjà réussie. Mais une petite surprise de plus ne serait pas pour me déplaire…
Maryland (4) vs Stanford (1) – Samedi 2h30
Peut-être le match le plus attendu de ce tour, et ça se comprend. Deux équipes garnies et hyper talentueuses se présentent sur la ligne de départ, dont le champion en titre, Stanford. Depuis le début du tournoi, Maryland fait forte impression, là où le Cardinal semble un peu marcher à l’économie ou n’a en tout cas pas montré le niveau de jeu auquel on était habitué. Peut-être état-ce dû à un manque de réelle adversité sur ces deux premiers tours (même si le tour contre Kansas n’a pas été pleinement une formalité) ? Mais Stanford est une machine de guerre et je n’irai pas sous-estimer leur collectif qui est, à quelques changements près, le même que l’année dernière.
Parlons des joueuses à suivre. La perle du Maryland, la sophomore Angel Reese, était blessée l’année dernière et a enfin pu s’exprimer en régulière et sur ce tournoi, où elle tourne à 17 points et 9 rebonds de moyenne. La deuxième menace est le backcourt des Terrapins avec la puissante Ashley Owusu et l’énergique Diamond Miller, les deux filles cumulant en moyenne 45 points par match en ce moment.
Pour faire face à cette équipe en forme, Stanford devra compter sur Haley Jones (la meilleure joueuse du Final Four 2021), et sur son pilier défensif Cameron Brink. On a aussi vu Lexie Hull faire un carton sur son dernier match. Si on ne s’attend pas à cela tous les soirs, son apport n’est jamais négligeable, surtout son adresse de loin. Enfin, on le répètera toujours, la profondeur de Stanford est la clé de son succès.
Deux équipes aux dynamiques différentes mais au talent certain. Pièce sur Stanford, bon match garanti.
Notre Dame (5) vs NC State (1) – Samedi, à 16h30
Un autre match alléchant, la jeune équipe de Notre Dame contre l’expérience de NC State. Et je trouve l’opposition beaucoup moins déséquilibrée que certains. En témoigne d’ailleurs le résultat durant la saison régulière, où Notre-Dame l’avait emporté (69-66). On a vu le collectif de Notre Dame performer dans des cartons offensifs (89 et 106 points), avec des apports très variés de leurs pépites (Citron, Mabrey, Westbeld, Miles). Mais Notre Dame va rencontrer une meilleure défense que celle de UMass ou Oklahoma.
NC State est une équipe plutôt bien équilibrée, avec une bonne attaque et une défense compétente, à défaut d’être insubmersible. NC State comptera sur ses cadres Elissa Cunane (à retrouver aussi dans la Mock Draft 2022) et Raina Perez, ainsi que Diamond Johnson en sortie de banc, véritable arme pour cette équipe.
Je m’attends à un match serré mais Notre-Dame passera selon moi.
Indiana (3) vs UConn (2) – Samedi 19h
Malgré ses pépins durant la saison et quelques frissons depuis son entrée en matière dans le Tournoi, UConn est toujours là et ne compte pas s’arrêter en chemin. Les Huskies se voient proposer un nouveau défi samedi, avec les Hoosiers d’Indiana, sauvées de l’élimination par le sang froid de leur meilleure joueuse, Grace Berger, au tour précédent face à Princeton. Indiana est tout de même une tête de série #3 et compte quelques joueuses d’expérience qui ne seront pas tremblotantes au moment d’affronter UConn, notamment Ali Patberg, qui sera, comme la polyvalente Berger, candidate à la Draft 2022.
Les filles de Geno Auriemma doivent se saisir de ce rendez-vous pour montrer qu’elles ont bien ce qu’il faut en magasin pour avancer dans le tournoi et se mêler à la lutte pour le titre, où d’autres équipes semblent pour le moment plus sûres d’elles. Avec Paige Bueckers de retour et les seniors ONO, Williams et Westbrook à leur meilleur niveau, UConn doit se faire respecter et atteindre l’Elite Eight. Dans le cas contraire, ce sera un fiasco pour le programme le plus réputé du pays.
Tennessee (4) vs Louisville (1) – 21h
Tennessee doit sa survie à un petit miracle contre la petite fac de Belmont au tour précédent. Le challenge sera tout autre au Sweet Sixteen, où les Lady Vols seront dans la posture de l’outsider face à Louisville. Rae Burrell ne peut pas passer deux fois de suite au travers et, globalement, Tennessee se doit de faire mieux. Ce ne sera pas simple contre un adversaire parfois déconcertant mais qui a su afficher de la régularité dans ses résultats cette saison sous les ordres de Jeff Waltz.
Du côté des Cardinals, Hailey Van Lith (20 et 21 pts sur les deux premiers matches) monte en puissance, avec l’aide de la dynamo Emily Engstler, épatante d’intensité et de volume depuis l’entame de ce Tournoi NCAA.
Avantage Louisville sur le papier.
South Dakota (10) vs Michigan (3) – 23h30
Naz Hillmon est sur un petit nuage depuis le début du Tournoi et la future draftée (ça ne faisait déjà aucun doute avant la March Madness) va tenter de continuer à faire grimper sa cote en même temps qu’elle guide les Wolverines plus loin dans la compétition. Michigan devra tout de même se méfier de South Dakota comme de la peste. Les Coyotes ont surpris Baylor sous l’impulsion de leur intérieure Hannah Sjerven et se verraient bien scalper une autre équipe mieux classée.
Hillmon sort d’un match à 27 points, 11 rebonds et 5 interceptions contre Villanova. Si South Dakota veut réussir un nouvel exploit, il faudra limiter l’impact de la senior et la force des Wolverines au rebond.
Michigan a normalement les armes pour se faire respecter et se projeter assez facilement vers l’Elite Eight.
