On a vécu de belles émotions pendant ces Jeux Olympiques, même si on aurait aimé que l’adversaire de Team USA soit la France ou la Belgique, mais on est quand même bien contents que ce sympathique été tokyoïte ait pris fin. Qui dit cérémonie de clôture des J.O., dit reprise prochaine de la WNBA ! On ne sait pas vous, mais la ligue nous a quand même sacrément manqué pendant ces 5 semaines et on accueille ce retour à bras ouverts.
Pour repartir du bon pied avant que le début de la deuxième partie de la saison régulière, la “W” a mis au programme une superbe affiche pour la finale de la toute première Commissioner’s Cup. Si vous découvrez le concept, malgré les explications de Steph en juin dernier, vous serez durement châtiés. Ou alors on ne vous en voudra pas, puisque 90% des gens ont eu du mal à se plonger dedans et à se souvenir quels matchs comptaient pour la Cup et lesquels étaient de simples rencontres de saison régulière.
Pour le plaisir, l’amour du basket, mais pas que !
Toujours est-il que la finale entre les deux équipes qui ont le mieux capté le process aura lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Et force est de constater qu’il n’y a pas de hasard, puisque ce sont le Seattle Storm et le Connecticut Sun, deux des meilleures équipes de la ligue tout court, qui vont se défier en Arizona. Pour le plaisir ? Un peu, évidemment, puisqu’il est toujours bon de se jauger face à un possible adversaire en playoffs ou, dans ce cas précis, peut-être en finale.
Mais si Sainte Cathy Engelbert, notre patronne à tous, a créé ce nouveau format, ce n’est pas uniquement pour se faire mousser et inclure l’intitulé de son job dans le nom d’une compétition. L’équipe victorieuse va tout simplement se partager la somme rondelette de 500 000 dollars. C’est ce que l’on avait déjà retenu lors de l’annonce de la création de cette Commish Cup : la WNBA cherchait tout bonnement un moyen de générer davantage de revenus pour ses joueuses tout en créant un produit avec un match compétitif capable de séduire les diffuseurs et les fans. Il y aura de l’action sur le terrain, ça ne fait aucun doute. Aucune joueuse ne peut décemment considérer un tel bonus avec dédain.
Il y a évidemment pas mal de questions autour de ce match. Tentons d’y répondre.
- Les olympiennes de Team USA (Sue Bird, Breanna Stewart, Jewell Loyd) ou d’autres nations (Ezi Magbegor et Stephanie Talbot) auront-elles pleinement récupéré de leur campagne à Tokyo ?
Pour les Australiennes, éliminées prématurément, on peut supposer que oui. Pour les Américaines, qui sont allées jusqu’au bout, viennent à peine de rentrer et ont copieusement célébré leur médaille d’or en sifflant du champagne et des liqueurs que la morale réprouve (l’une desdites boissons a quand même incité Diana Taurasi à twerker), c’est moins évident. - Le Sun, dont les joueuses ont pu se reposer pendant les J.O. (en même temps que Curt Miller préparait la rentrée avec un nouveau stock de chemises funky), va-t-il vouloir marquer le coup et montrer les muscles avant le sprint final ?
Cette équipe, même sans Alyssa Thomas, ne sait pas jouer à moitié et sans intensité. Même avec zéro dollar à la clé, Briann January serait venue pourrir la vie des arrières du Storm et provoquer des fautes offensives à la pelle. Soyez rassurés, ce ne sera pas un match amical et Connecticut a envie de prouver que le titre n’est pas un objectif utopique. - Jonquel Jones et Breanna Stewart font partie des prétendantes au titre de MVP. Ce match, même s’il ne compte pas pour la saison régulière, peut-il servir à l’une des deux joueuses pour marquer les esprits ?
Oui. On imagine que si “JJ” passe en mode Bahamian Beast ou si “Stewie”, MVP des Jeux Olympiques, est à nouveau insolente de talent, celle qui remportera le duel poussera les votants à lui accorder un petit avantage psychologique. A distance, Tina Charles fulminera dans tous les cas et passera 40 points au prochain adversaire des Mystics pour rappeler qu’elle est, elle aussi, dans la conversation. - Comment regarder ce match et à quelle heure ?
Malheureusement, il ne sera pas diffusé sur le League Pass, mais via la plateforme Amazon Prime, puis rediffusé quelques heures après sur le LP. On vous fera un compte-rendu de ce match sur Swish Swish, bien entendu. Si vous avez accès à la rencontre en direct, Mazel Tov. Il vous faudra simplement reprendre un peu le rythme de Tokyo et vous lever à 3 heures du matin. - La simple envie de voir Sue Bird sur un terrain – ou même Sue Bird tout court en tant qu’être humain – justifie-t-elle de se poser devant cette rencontre ?
Absolument. - Stéphanie a-t-elle demandé un permis pour la construction d’un temple à la gloire de Cathy Engelbert pour la remercier, entre autres, d’avoir offert un match de WNBA en plus aux fans ?
Oui, il s’agit du permis CXLW-45-B, dont le détail est consultable dans les registres de l’Hôtel de Ville de Mons. Le dossier est toujours en suspens en raison de l’intégration d’une statue un peu trop suggestive de la Commissionner. - 500 000 dollars, c’est beaucoup ?
A l’échelle de la NBA, c’est une goutte d’eau puisque la salaire minimum pour UN joueur, est de 925 000 dollars. En WNBA, 500 000 euros c’est presque la moitié de la masse salariale TOTALE autorisée pour une équipe (le salary cap est à 1.3 millions). Vous imaginez bien que pour les joueuses les moins bien loties de l’équipe ou les plus jeunes, cette prime est tout sauf anodine.