New York vers la route des playoffs

Équipe attendue après de grosses arrivées lors de l’intersaison, beaucoup étaient excités par New York et se demandaient quel visage présenterait la franchise après deux saisons compliquées.

A la mi-saison, le Liberty est 6ème de la ligue (10 victoires, 11 défaites). Un bilan pas loin de l’équilibre et surtout, une équipe agréable à voir jouer et qui revient de loin.

Car oui, il faut rappeler à quoi ressemblait New York 1 an plus tôt, parce que finalement tout par de là. Une saison 2020 avec une équipe NCAA (6 rookies dans l’effectif) qui s’est séparée de Tina Charles et a vu Sabrina Ionescu, annoncée comme le renouveau, effleurer le parquet le temps de 2 matchs avant de se blesser. La saison 2020 fut une bulle dans tous les sens du terme pour New York qui sortait de Bradenton avec un bilan de 2 victoires pour 20 défaites. Mais comme on l’a souvent répété, tout était loin d’être noir et on voit aujourd’hui à mi-saison tout ce que cela a pu apporter.

On va commencer par cette statistique qui explique selon moi pourquoi les spectateurs sont séduits cette année par New York alors que fondamentalement le plan de jeu n’a pas changé. Walt Hopkins arrivait en 2020 avait deux grandes lignes de conduite pour le Liberty : le tir à 3 points et la défense. Si la défense est toujours en chantier, le tir à 3 points a pris un nouveau standard dans la cité de la grosse pomme. 2ème équipe au nombre de tirs de loin pris par match en 2020, le Liberty reste 2ème en 2021. Ce qui change est la réussite : 12ème et donc dernière en 2020, 4ème cette saison. Et oui, quand on a des joueuses expérimentées et qui savent shooter, ça aide. Le revers de la médaille d’un rythme rapide avec une défense qui ne s’est pas encore installée est le nombre (parfois incroyable) de pertes de balle. Mais ce qui est unanime : on n’hésite pas à cliquer sur New York quand ça joue. Dire ça en 2020 aurait été perçu comme un appel à l’aide.

Je l’ai évoqué juste au-dessus mais l’autre changement majeur de cette équipe est le recrutement. L’intersaison a été géré d’une main de maître afin d’entourer la jeunesse et chacun des ajouts s’est révélé efficace : petit tour de table :

  • Sami Whitcomb qui aurait mérité d’être all-star. On savait de quoi elle était capable avec le Storm, mais c’est encore mieux quand on peut lui donner 30 min par soir pour faire trembler les ficelles adverses. Son agressivité défensive en a épaté plus d’un(e)
  • La MIP en titre (désolé les fans de Washington) Betnijah Laney, qui, en début de saison, paraissait presque vouloir conserver son titre. Une arme de destruction massive à mi-distance et en pénétration. Il lui a fallu un peu de temps pour s’adapter au collectif et il reste encore parfois une grosse touche d’individualisme mais c’est à elle qu’on file la balle quand il faut un panier pour relancer la machine
  • Et enfin Natasha Howard. On ne peut en dire grand-chose vu qu’elle s’est blessée pour son premier match mais une chose est excitante : le Liberty est 6ème aujourd’hui sans elle sur le terrain. De quoi se prendre à rêver pour son retour, car on ne parle pas d’une joueuse de rotation mais bien d’une superstar.

Et les jeunes ne sont pas en restes et répondent présentes :

  • Sabrina Ionescu qui a débuté sur les chapeaux de roues avec un game winner contre le Fever avant de claquer son premier Triple-Double. Malheureusement rattrapé par un soucis physique / manque de rythme, on l’a vu bien revenir avant la pause olympique
  • Kylee Shook : l’intérieur qui surprend. Sa progression par rapport à sa saison rookie est remarquable et permet d’assurer de bonnes minutes en l’absence de Howard. Sa capacité à shooter de loin est une aubaine pour une équipe comme le Liberty.
  • Michaela Onyenwere, l’ancienne joueuse de UCLA a simplement confirmé un adage bien connu : au bon endroit, au bon moment. Elle s’est imposé comme essentiel dès la départ en saisissant les opportunités et, on peut déjà la dire : sera Rookie Of the Year. Petite dédicace à son match à 29 points contre Atlanta.
  • Le banc : en termes d’énergie, c’est le meilleur de la ligue. Le trio Jones/Odom/Richards régale autant en bord de terrain que par les minutes accordées par Hopkins. Jazmine Jones est l’incarnation même de l’engagement physique et vocal. Toute le monde à besoin d’une Jazmine dans son équipe ou sa vie.

Et dans tout cela, vous ajoutez une joueuse comme Rebecca Allen (défense, 3 points, elle fait ce que vous voulez) ainsi que le retour de Reshanda Gray (avec sa chevelure violette flottant au vent) et le développement de son pick and roll avec Ionescu. Pour le résumé en une question : quelle joueuse du Liberty passe à côté de sa saison ? Pour moi, aucune. Ça joue les unes pour les autres, de manière altruiste, et c’est tout ce qu’on peut demander en tant que fan.

Par contre, s’il y a un problème dans le roster du Liberty, c’est le poste back-up de meneuse derrière Sabrina. Ce qui semblait anodin dans un premier temps avec Layshia Clarendon dans l’effectif est devenu un problématique lorsqu’elle a été coupée. Quelle en est la raison exacte ? On ne sait pas. Cas similaire avec Kiah Stokes, coupée après son aller-retour express en Europe. Bien que dans son cas, au vue de la préparation tronquée avec la fin de saison turque et des passages non concluants sur le terrain, ce fut moins surprenant et difficile à gérer avec des intérieurs déjà dans l’effectif. Il n’en reste pas moins qu’on peut saluer l’audace de New York de se séparer d’autant d’argent (240k $) et le reste car cela leur a permis de retrouver une équipe.

Un collectif attachant, une équipe agréable à regarder, des promesses d’avenir, difficile de demander plus en tant que fan du Liberty. New York a gagné les matchs qu’il fallait et a calé face aux gros mais en pouvant être accrocheur. En tout cas : on n’abandonne jamais. Je pense par exemple au match contre les Mystics où le Liberty est mené de 20 points dans le 3ème quart-temps et trouve les ressources pour revenir et l’emporter (merci Jazmine et le BTP de Washington) ou encore à ce superbe match contre Dallas peu avant la pause olympique.

La fin de saison est loin d’être une partie de plaisir avec notamment 3 fois le Storm et 2 fois Minnesota sur les 10 derniers matchs. Playoff ? Pas playoff ? Peu importe (c’est faux, je veux absolument les playoffs !) la saison du Liberty est et sera une première pierre pour des rêves de grandeur.

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