Les 12 joueuses qui ont passé un cap ou changé de dimension en 2021

Brionna Jones (Connecticut Sun)

On n’allait quand même pas laisser la MIP hors de ce classement ! En l’absence d’Alyssa Thomas, après celle de Jonquel Jones, Brionna Jones a magnifiquement profité de sa deuxième saison de suite comme titulaire pour montrer ce qu’elle valait. L’intérieure de bientôt 26 ans est passée de 11.2 à 14.7 points et de 5.6 à 7.3 rebonds, sans se départir de son efficacité et de ses qualités défensives. Ce n’est pas pour rien qu’en plus du MIP, elle a fêté sa première sélection au All-Star Game et été retenue dans le deuxième cinq défensif de la saison.

On touche du bois : le Sun va pouvoir démarrer la saison 2022 avec Jonquel Jones et Alyssa Thomas à 100%. Le rôle de Brionna Jones va du coup devenir intéressant à observer. Avoir une All-Star avec cette discipline et cette efficacité en sortie de banc serait un luxe incroyable pour Curt Miller.

Brianna Turner (Phoenix Mercury)

Ses prouesses défensives n’étaient déjà pas passées inaperçues la saison dernière, puisqu’elle avait été sélectionnée dans le meilleur cinq défensif. Cette année, Brianna Turner a non seulement montré qu’il ne s’agissait pas d’un accident – elle a réussi le back to back dans la All-Defensive 1st Team – mais elle a en plus montré que lui donner un peu plus souvent le ballon en attaque n’était sans doute pas une mauvaise idée. En playoffs, Phoenix a remporté 4 des 5 matches lors desquels elle a atteint ou dépassé les 10 points. On a encore son game 3 contre Vegas en mémoire avec 23 points et 17 rebonds. Là aussi, on n’a sans doute pas encore tout vu de sa part. Il faut rappeler que jouer poste 4 avec Brittney Griner comme partenaire de raquette ne permet généralement pas de beaucoup briller individuellement. Brianna Turner l’a fait. C’est dire à quel point sa saison a été impressionnante et prometteuse.

Kahleah Copper (Chicago Sky)

La saison dernière, Kahleah Copper avait déjà une bonne tête de MIP, mais d’autres joueuses avaient proposé des candidatures au moins aussi solides. “KFC” n’est pas trop du genre à se pencher sur les récompenses individuelles et elle a simplement décidé d’être une scoreuse régulière et une combattante de tous les instants pour répondre aux besoins du Sky. Ah, oui, elle a aussi choisi de voler la vedette à tout le monde en décrochant le titre de MVP des Finales, après avoir été nommée All-Star pour la première fois, rien que ça…

Avec la dimension et l’importance qu’elle a prises cette année, Kahleah Copper va pouvoir réclamer un contrat rondelet et on peut supposer qu’elle fera partie des priorités du Sky lorsque la free agency s’ouvrira. Dans tous les cas, elle trouvera quelqu’un pour lui offrir le contrat max qu’elle aurait tort de ne pas réclamer.

Kelsey Plum (Las Vegas Aces)

On savait très bien que le potentiel était là. Kelsey Plum est quand même une n°1 de Draft. On se demandait seulement si après une saison blanche consécutive à sa rupture du tendon d’Achille et en année olympique (elle a décroché l’or en 3×3 avec Team USA et été élue MVP), elle pourrait s’exprimer pleinement à Vegas. Plum a accepté de sortir du banc et grand bien lui en a pris. Elle a soigneusement fait exploser la plupart des défenses adverses et eu une énorme influence sur les bons résultats des Aces en saison régulière. Sa victoire dans la course au titre de 6e joueuse de l’année n’a souffert d’aucune constestation.

Aujourd’hui, Kelsey Plum a un niveau All-Star et il sera intéressant de voir ce que Vegas prévoit pour elle, une fois la question de l’organigramme résolue.

Betnijah Laney et Sami Whitcomb (New York Liberty)

Vous allez nous dire que Betnijah Laney a déjà percé la saison dernière. C’est vrai. Mais elle l’a fait dans une équipe qui ne performait pas du tout et dans un relatif anonymat malgré son titre de MIP (coucou Flo) puisqu’elle jouait à Atlanta. On se demandait ce que la Betnijah version New York allait donner, dans une équipe avec d’autres joueuses qui allaient avoir besoin et envie du ballon. Résultat, celle que Tamika Catchings a coupé sans contrepartie en 2020 a encore passé un cap. Pendant pratiquement la moitié de la saison, Laney a été une candidate tout à fait crédible pour le titre de MVP. Si New York n’avait pas brutalement baissé de rythme, les choses auraient pu être un peu différentes. En attendant, l’ex- joueuse du Fever et du Dream est devenue All-Star en tournant à presque 17 points de moyenne et en étant nettement plus médiatisée et reconnue à sa juste valeur. On n’a d’ailleurs sans doute pas encore vu la version finale de la joueuse complète qu’elle est capable d’être.

Il n’y a pas d’âge pour progresser ou en tout cas profiter d’opportunités plus importantes. En arrivant à New York, Sami nous avait dit qu’elle espérait montrer qu’elle était un peu plus qu’une superbe 6e joueuse. La mission est accomplie. A 33 ans, l’internationale australienne n’a pas trop souffert loin du cocon de Seattle. Elle a au contraire réussi la meilleure saison offensive de sa carrière, avec 11.7 points à 47% en global et 42.5% à 3 points (ses deux “career high”). Le Liberty aurait bien aimé passer un tour ou deux en playoffs, mais Walt Hopkins sait en tout cas qu’il pourra compter à nouveau sur l’adresse et la combativité de l’ancienne joueuse du BLMA pour tout donner afin que New York aille encore plus loin en 2022.

Nia Coffey (Los Angeles Sparks)

Les Sparks étaient en reconstruction après avoir perdu Candace Parker et Chelsea Gray, pour ne citer qu’elles. On n’attendait donc pas monts et merveilles du groupe de Derek Fisher, mais une joueuse a plutôt fait bon usage de son temps de jeu accru. Nia Coffey, qui a joué 25 minutes par match pour la première fois de sa carrière en WNBA, a montré une vraie capacité à jouer au large et faire mal à longue distance. Coffey a pris 120 shoots à 3 points dans la saison et a converti 41.7% d’entre eux. Prometteur, si toutefois L.A. a l’intention de continuer de lui donner de l’exposition et la capacité de se développer.

Marina Mabrey et Isabelle Harrison (Dallas Wings)

On a eu envie de mettre en avant deux joueuses chez les Wings. Il y a l’évidence Marina Mabrey dont les stats ont explosé en même temps que le temps de jeu et qui aurait pu concurrencer plus sérieusement Brianna Jones pour le MIP sans une adresse à géométrie variable. En attendant, pour sa deuxième vraie saison en WNBA, on a pu voir une joueuse spectaculaire, prolifique et capable de prendre feu dans des proportions épatantes. Ce n’est sans doute là aussi que le début du show Mabrey dans cette ligue.

Puis il y a aussi Isabelle Harrison, qui n’est pas une débutante et qui a toujours été une joueuse relativement solide, mais dont on a beaucoup plus vu les qualités cette saison. Dallas était franchement léger à l’intérieur, notamment au niveau de l’expérience. Les bonnes mains et le sens du rebond de “Izzy” ont fait énormément de bien et permis aux Wings de se qualifier pour le 1er tour des playoffs. Harrison fait partie de ces joueuses sous-cotées que l’on a envie de voir dans un contexte plus ambitieux pour mieux mesurer leur impact.

Crystal Bradford (Atlanta Dream)

Malheureusement, Crystal Bradford est à ce jour sans club, après l’incident de la bagarre qui a poussé le Dream à annoncer qu’il ne la garderait pas la saison prochaine, comme Courtney Williams. Si on dit “malheureusement”, c’est parce que Bradford a été l’un des rares rayons de soleil à Atlanta ces derniers mois. Sur ce navire sans capitaine, ni franchise player, et 6 ans après sa première et unique expérience en WNBA, la joueuse de 28 ans a montré qu’elle avait sa place dans la ligue. Ses performances avec le Dream, sans être surnaturelles, l’ont fait sortir de l’anonymat et ont pu donner envie à des équipes plus ambitieuses de lui donner un rôle en sortie de banc. Pour l’heure, c’est très compromis et on ne sait pas si son avenir passe à nouveau par la meilleure ligue du monde ou par un nouvel exil.

Mercedes Russell (Seattle Storm)

Avec le départ de Natasha Howard, on savait que Mercedes Russell allait avoir une plus grande exposition. L’intérieur de 25 ans, déjà championne à deux reprises avec le Storm, a occupé une place dans le cinq de départ toute la saison et a été une force tranquille dans un contexte pas simple. La défense de Seattle a été très critiquée, mais ce n’est pas franchement de son fait. Russell a tourné à 7.3 points et 6 rebonds sans être pourtant suffisamment alimentée par ses camarades.

Son contre sur Skylar Diggins-Smith lors du barrage des playoffs a emmené le Storm en prolongation et repoussé de quelques minutes son élimination. Elle est bien partie pour voir son rôle être au minimum aussi important la saison prochaine.

Ariel Atkins (Washington Mystics)

Atkins ne sort pas de nulle part puisqu’elle avait déjà joué un petit rôle dans la campagne vers le titre de 2019 et joué un rôle intéressant dans la Wubble. Les aléas ont fait qu’elle a dû prendre une nouvelle dimension cette saison, en complément de Tina Charles. Two-way player de talent, la joueuse de 25 ans est montée en régime au scoring et est devenue All-Star pour la première fois de sa carrière. Son talent n’a pas permis à Washington de disputer les playoffs, mais cela ne semble être que partie remise. On mesurera probablement plus son importance et ce qu’elle est capable de faire à plein potentiel lorsque tout le monde sera apte au combat dans la capitale fédérale.

Indiana Fev… oh, wait

Nous nous excusons auprès de la fan base du Fever – oui, vous trois au fond avec les maillots de Tamika Catchings – mais la saison a été tellement difficile et tellement peu axée sur le développement que l’on n’a pas eu le coeur de sortir une joueuse de cette grisaille. Rassurez-vous, les temps finiront par changer.

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