Sue Bird a dit adieu à New York. Ou au revoir, pour être plus exact, puisqu’elle prévoit de vivre une partie de l’année dans son état natal et de s’abonner aux équipes locales. Et qu’un affrontement en playoffs dans quelques mois est toujours possible… L’émotion a tout de même été au rendez-vous, comme si c’était bien la dernière. Il pouvait difficilement en être autrement quand on connaît l’attachement de Sue à Big Apple, elle qui a grandi à moins d’une heure de voiture de Manhattan et brillé sur les bancs du lycée de Christ the King, dans le Queens.

La soirée a été émouvante pour la meneuse du Storm, mais elle semble un peu plus prête qu’il y a quelques jours à gérer la situation qui risque de se répéter à chaque match à l’extérieur. Les larmes de sa conférence de presse de la semaine passée ont été mieux contenues, pour faire place au large sourire auquel elle nous a habitués depuis toutes ces années. Il y avait pourtant de quoi ressentir des frissons au Barclays Center. Sue Bird a eu droit à une vidéo d’hommage de plus de trois minutes au moment de son entrée sur le terrain, puis aux acclamations du public pendant et après le match.

Que ce soit au moment d’inscrire un ultime panier à 3 points dans les dernières secondes pour donner plus d’ampleur à la victoire (81-72) de Seattle, ou après, lorsque toutes les autres joueuses sont venues l’étreindre, l’atmosphère était belle. “Tata Suzanne” a rendu une probable ultime copie à NYC avec 11 points, 4 passes, 3 rebonds et 3 paniers à 3 points.

Au milieu de cette soirée festive, Marine Johannès et Gabby Williams ont toutes les deux eu envie de marquer le coup, que ce soit par affection pour Sue Bird ou par envie de briller contre une camarade de l’équipe de France. Marine a battu son record de points en WNBA en activant le mode dynamite (23 points à 9/12, 4 passes, 3 rebonds), en étant la joueuse la plus fiable du Liberty. Gabby, ancienne de UConn comme Sue Bird, a elle été au fou et au moulin avec l’activité débordante qu’on lui connaît, mais cette fois plus d’efficacité que sur plusieurs de ses copies rendues cette saison : 23 points, 9 rebonds, 3 passes à 10/15.

Dans les autres rencontres dominicales :

• Washington a disposé (71-63) de Connecticut avec 15 points d’Elena Delle Donne et en dépit du double-double de Jonquel Jones (15 pts, 16 rbds), dont a appris qu’elle porterait le maillot de Cukurova en Euroleague la saison prochaine.
• NaLyssa Smith a signé son plus beau coup d’éclat en WNBA en inscrivant le panier + la faute de la gagne contre Chicago, pour permettre à Indiana de l’emporter (89-87à après avoir remonté 15 points de retard. L’ancienne intérieure de Baylor a battu son record de points en WNBA avec 26 pts et confirme sa superbe première partie de saison.
• Le trio Ogunowale-Gray-Mabrey a pilonné (92-82) les Sparks en compilant 68 points. Allisha Gray était encore partout et a fini avec 20 points, 12 rebonds, 6 passes et 3 interceptions. Si elle ne figure pas dans les All-Stars en juillet, il faudra se poser des questions…
• Les Aces se sont fait peur et ont remonté 14 points de retard pour battre de valeureuses Lynx. Dearica Hamby a été clutch (16 pts) pour épauler A’ja Wilson (25 pts) et Kelsey Plum (21 pts). En sortie de banc à Minnesota, Jessica Shepard a été énorme (22 points, 19 rebonds et 6 passes), même si elle a inexplicablement marqué à deux points sur la dernière possession alors qu’un panier extérieur pouvait permettre à son équipe d’égaliser.