Vickie Johnson méritait mieux, retour sur deux années mésestimées à Dallas

Vous le savez, chez Swish Swish, nous adorons Vickie Johnson. Dès son arrivée à Dallas, elle nous avait accordé un entretien pour évoquer sa carrière, son parcours et ses ambitions. Mais ce n’est pas seulement pour sa coupe de cheveux impeccable ou encore son amour inconditionnel pour Ann Wauters 😄 Avec son surprenant licenciement récent des Dallas Wings, il me semblait important de revenir et d’expliquer son excellent travail pendant deux saisons et donc de témoigner de l’incohérence de cette décision de la part du front office. Car oui, la colère et l’incompréhension subsistent…

D’un point de vue extérieur à la franchise, le terme incompréhension est le bon, car tout montre que cette décision n’a pas été en lien direct avec le côté sportif, tellement l’aspect terrain semblait qualitatif.

Avant de commencer ,un petit rappel sur le parcours de « VJ ». Draftée par le Liberty en 12ème position à 25 ans (après quelques années en Europe, dont une en France à Tarbes), Vickie a passé 9 saisons à New York avant de s’envoler (avec sa comparse et amie Becky Hammon) vers le Texas et les San Antonio Silver Stars. Finalement, elle aura foulé les parquets WNBA pendant 13 saisons et fait toujours partie des rares combo guards à compiler plus de 4000 points, 1000 rebonds et 1000 passes décisives en carrière… Au-delà des statistiques, Vickie était connue pour la science, la discipline et la dureté de son jeu.

C’est d’ailleurs dans le Texas que son expérience de coaching va commencer en étant assistante aux San Antonio Silver Stars pendant 6 saisons. Pendant ces années, elle va se se former auprès d’un coach expérimenté et notamment très réputé pour la capacité à faire défendre ses équipes : Dan Hughes. En 2017, elle sera finalement nommée head coach, prenant la suite de Hughes. Cette première saison ne sera pas simple, puisque la franchise était en transition avant son déménagement pour Las Vegas. Ce déménagement arrivera d’ailleurs l’année suivante et Vickie ne sera pas conservée par la nouvelle direction. Néanmoins, Bill Laimbeer, promu coach des Las Vegas Aces, la gardera dans son staff comme assistante. Elle participera aux belles campagnes des Aces en 2019 et 2020, avant d’être nommée coach, toujours dans le Texas, des Dallas Wings en 2021.

Avant de s’attaquer au cas Vickie, il me semblait important de définir le rôle d’un entraineur principal. On peut noter deux aspects importants : le rôle pendant les rencontres et celui en amont de l’entrainement. Le coaching en match a un aspect intuitif et très rapide. Par exemple, lors d’une rencontre, prendre une bonne décision tactique, effectuer le bon remplacement, savoir faire passer le bon message. Le rôle à l’entrainement est sur le plus long terme : construire une identité de jeu, faire progresser ses joueuses, travailler les systèmes de jeu en adéquation avec les qualités de son groupe. Ces deux aspects sont très complémentaires.

Analysons maintenant les caractéristiques principales : le métier devient de plus en plus complet et difficile (avec l’approche psychologique, le discours et la communication) mais on peut noter quelques axes importants :

  • Analyser le groupe de joueuses à disposition
  • Fixer une identité et une cohérence de jeu (tirer le meilleur de son groupe)
  • Faire progresser collectivement et individuellement ses joueuses
  • S’adapter à l’adversaire
  • Les résultats

Le style Vickie Johnson

Dès son arrivée chez les Wings en 2021, VJ a donné le ton en disant que, certes, l’équipe était jeune, mais qu’elle ne visait qu’une seule chose : gagner. Cela pouvait sembler présomptueux, mais ce genre de discours ambitieux est toujours important. Dire les choses est primordial dans ce métier : Vickie n’hésite pas, lors des conférences de presse, à reconnaître qu’elle s’est trompée, qu’une joueuse n’a pas été au niveau ou qu’elle en attend plus… En résumé, c’est sans langue de bois et là ou certains coachs délivrent une soupe de communication, avec elle on parle basket !

Regardons maintenant le cœur du jeu, et pas seulement la communication. Et là encore, VJ n’est pas qu’une femme de discours. Elle sait faire évoluer son équipe de manière bien différente, ce qui est à mon sens sa qualité première. En deux saisons, Vickie Johnson a su proposer des options tactiques complètement différentes.

En défense

Vickie était une joueuse solide et défensivement capable d’arrêter n’importe quelle adversaire sur son poste de jeu. Il n’était donc guère étonnant qu’elle soit capable d’augmenter la capacité défensive des Wings. Ce n’était pourtant pas gagné. Brian Agler n’arrivait à rien proposer défensivement avec ce groupe, 11ème défense de la ligue sur les deux saisons précédentes. Sans réellement ajouter de joueuses majeures à l’effectif, Dallas réussira à terminer 8ème défense en 2021 et 2022. Si en 2022, l’apport de joueuses comme Veronica Burton ou Teaira McCowan a bonifié l’équipe sur cet aspect, ce que Vickie a réussi à proposer en défense, notamment en 2021, est spectaculaire. Elle a impliqué tout le monde en “cachant” collectivement certaines joueuses dans les aides défensives pour ne pas subir trop de matchs-up défavorables. J’insiste sur l’année 2021, car l’effectif était sur le papier nettement plus faible défensivement et ne présentait en plus aucune protection de cercle, le groupe manquant clairement d’une poste 5 impactante. En acceptant de jouer sans véritable poste 5, elle a aussi pu amener des prises à deux rapides sur les grandes adverses, provoquant des interceptions ou des pertes de balles.

Elle a été également capable de mettre en place défensivement des plans « anti-scoreuse », que cela soit sur Sabrina Ionescu ou Kelsey Plum par exemple, ou elle a envoyé régulièrement sa jeune rookie Veronica Burton pour les couper du ballon et leur faire vivre des soirées difficiles.

Le jeu small ball

Dès son arrivée à Dallas, Vickie a su faire le bilan (qualités/défauts) de son groupe et tout de suite observer qu’elle allait être en grand déficit de taille à l’intérieur. Si l’importance d’une poste 5 dominante dans le basket féminin n’est plus à démontrer, elle a réussi à mettre en place un style de jeu qu’on voit encore très peu en WNBA. N’ayant pas de poste 5 attitrée, elle a responsabilisé des joueuses plus petites sur ce poste tout en utilisant au maximum leur mobilité. Le jeu des Wings version VJ s’est nettement porté sur les extérieures avec des grosses scoreuses (Marina Mabrey, Arike Ogunbowale) mais également en profitant de la mobilité de ses intérieures (notamment Isabelle Harrison) sur du pick and roll ou pick and pop dans l’axe. Ajoutez à cela un bon spacing sur les passes de renversement ou sur les aides défensives adverses et les Wings ont su produire une top attaque de cette ligue (5ème en 2021 et 4ème en 2022). A l’heure actuelle, dans le basket féminin, l’axe poste 1-poste 5 est très souvent prédominant. Mais n’ayant pas les joueuses pour le faire, Vickie a su faire avec en mettant une identité de jeu différente et efficace en place.

L’intégration de Teaira McCowan

Nous venons d’en parler, les Wings ont principalement joué petit. Mais même si Vickie a su faire exceller son groupe, elle était consciente que pour passer encore un palier, une poste 5 serait une nécessité. L’arrivée de McCowan en début de saison 2022 a été le complément parfait pour Dallas. Vickie a encore une fois été intelligente sur son approche, sans vouloir intégrer trop vite son nouveau pivot sur des longues séquences de jeu. Elle a pris son temps pour que toutes les joueuses de l’équipe comprennent comment l’utiliser au mieux. Il est évident qu’une équipe ne joue pas de la même manière avec une Isabelle Harrison ou une Teaira McCowan au poste 5. Sans vouloir griller sa confiance trop tôt, elle l’a intégré petit à petit pour qu’au final Teaira devienne la « Monster in the middle » – pour citer Becky Hammon – et qu’aucune franchise ne trouve de solution pour la stopper. Par la suite, les Wings sont revenus à un jeu plus standard avec une vraie poste 5 dominante qui a su apporter des deux côtés du terrain. J’ai l’air d’insister beaucoup sur le poste 5, mais c’est pour vous montrer la palette tactique que Vickie s’est façonnée. Finalement, avec cet ajout, les Wings ont réussi à finir avec le meilleur bilan de la ligue en aout (5 victoires pour 1 défaite),”VJ” raflant le titre de coach du mois et Teaira McCowwan celui de joueuse du mois.

Le mélange old school/new school

C’est le dernier point du style Vickie Johnson que je voulais aborder : la rigueur. Je vous l’ai dit rapidement lors de cet article, elle possède un côté très old school en termes d’exigence auprès de son groupe, à l’image par exemple de nombreux coachs européens des Balkans. Capable de faire courir autour du terrain son groupe après un match ou d’insister sur l’hygiène de vie au sport de haut niveau, elle n’est néanmoins pas enfermée dans une vision basket si ancienne. D’ailleurs, on l’a vue exploiter un style de jeu moderne (spacing, small ball) ou utiliser des joueuses comme Marina Mabrey sur plusieurs postes de jeu. Elle possède cet amalgame rigueur/modernité que devrait avoir tout coach actuellement. 

La progression des joueuses

Nous ouvrons un volet important du métier d’entraineur à savoir la formation et le développement des joueuses. Et ici non plus ,Vickie n’est pas en reste face aux autres coachs de la ligue, bien au contraire. J’ai choisi de vous détailler ici l’évolution de deux joueuses car elles sont parlantes sur des aspects différents.

  • Le cas Moriah Jefferson 

Revenons quelques pas en arrière. Moriah Jefferson, après ses belles années universitaires à UConn et une excellente première saison dans la ligue à San Antonio, se blesse gravement au genou et peine à retrouver son niveau. Arrivée à Dallas en 2019 dans le trade de Liz Cambage, il s’en suivra deux saisons très compliquées où elle peinera à enchainer les bonnes performances, principalement parce que ses pépins physiquees l’handicapent grandement par rapport à son style de jeu tout en vélocité et en percussion. En présaison 2021, VJ a tout de suite affirmé qu’elle serait la meneuse principale des Wings et qu’elle remplirait parfaitement le poste.

Sous les ordres de Vickie, Moriah va complètement changer son jeu en devenant une meneuse plus organisatrice et va développer un shoot extérieur fiable, ce qui n’était pas dans ses caractéristiques premières. Joueuse initialement hyper athlétique, il a fallu qu’une coach lui fasse comprendre qu’elle devait modifier son jeu. Depuis son passage aux Wings, Moriah a augmenté son impact sur le jeu, son pourcentage à 3 points (47% contre 36% précédemment) et surtout a énormément progressé en lecture de jeu et dans son utilisation du ballon. Ses statistiques en points chez les Wings n’ont pas explosé car elle jouait un rôle d’organisatrice, là où le scoring extérieur était assuré par la paire Arike Ogunbowale/Marina Mabrey. Actuellement aux Lynx, elle a réalisé la meilleure saison de sa carrière en augmentant pratiquement dans toutes les catégories statistiques (rebonds, passes, interceptions, et pourcentage aux tirs tout en diminuant son pourcentage d’utilisation du ballon). En résumé, elle est devenue une joueuse beaucoup plus efficace qu’en début de carrière, pouvant influer sur tous les aspects du jeu comme en témoigne son premier triple double en carrière la saison dernière. Vickie a su lui faire comprendre que l’évolution de son jeu était la seule solution et a su lui donner les clés pour y parvenir.

  • Le cas Arike Ogunbowale

Arike Ogunbowale arrive dans la ligue en 2019 avec un statut de scoreuse incandescente et fait ses deux premières saisons aux Wings. Elle y affichera des statistiques au scoring impressionnantes, mais avec peu de leadership et des choix offensifs souvent très discutables. Lors de cette période, Brian Agler la positionne meneuse de jeu, la poussant vers une surutilisation du ballon et une impression visuelle assez détestable du jeu des Wings. Dès son arrivée, Vickie a compris tout de suite quel type de joueuse elle avait en main. Il fallait tactiquement diminuer la quantité de ballons joués par Arike pour au contraire l’utiliser au mieux. Elle l’a replacée au poste 2 en lui donnant une meneuse organisatrice à ses côtés (Moriah Jefferson en 2021, Tyasha Harris et Veronica Burton en 2022). Vickie a su lui apporter aussi en leadership, en lecture de jeu et sur les prises de décision. Je vois désormais une Arike Ogunbowale nettement moins “croqueuse” sur le terrain, avec une capacité de passe en augmentation. Même un soir où l’adresse n’est pas au rendez-vous, elle va diminuer son nombre de tirs et distribuer nettement plus le ballon. Elle a également beaucoup progressé sur la lecture des prises à deux de façon à trouver ses partenaires qui sont souvent libres à l’opposé du ballon. A son arrivée dans la ligue on pouvait (moi le premier), douter qu’elle puisse être la première option d’une équipe qui gagne. Aujourd’hui, la question ne se pose même plus… 

Résultats

Côté résultats Vickie Johnson ne démérite pas, puisqu’elle a tout simplement les meilleurs résultats de la franchise depuis son arrivée dans le Texas en 2016. Mieux même, depuis 2009, si on compte le passage de la franchise par Tulsa.

Commençons par parler de la valeur de l’effectif, car c’est le sujet important. Si on regarde d’un point de vue juste statistique, afficher un bilan de 32 victoires pour 36 défaites en deux saisons (47% de victoires) n’est pas si incroyable. Mais il faut pondérer par la valeur intrinsèque du roster. D’abord, factuellement, aucun coach des Wings n’a fait mieux. Sans dénigrer les jeunes joueuses de Dallas, la franchise est en éternelle reconstruction (depuis sa fin de cycle à Detroit en 2009) et n’a jamais pu compter sur une grande stabilité. Résultat, la qualité du roster n’est pas dans les meilleures de la ligue. Loin de là. Si vous voulez même mon avis, cet effectif que l’on parle de 2021 ou de 2022, est même le 10ème de la ligue sur le papier.

En 2021, les Dallas Wings ont terminé 7ème avec un bilan plus qu’honnête de 14 victoires pour 18 défaites et une première qualification en Playoffs après deux saisons blanches. Elles ont laissé passer quelques victoires en fin de match où la jeunesse de l’effectif a été un frein. Il est évident qu’avec un peu plus d’expérience dans l’approche des fins de rencontres, le bilan aurait pu être à l’équilibre. Néanmoins, une coach tout juste arrivée capable d’emmener son équipe en playoffs sans renforts importants, c’est à souligner. En playoffs, Dallas se fera éliminer au 1er tour par le futur champion WNBA, le Chicago Sky, tout en l’ayant fait trembler sur la seconde période.

En 2022, Vickie et ses joueuses repartent pied au plancher et surfent sur leur vécu collectif acquis la saison précédente. L’équipe ne quittera pratiquement jamais la zone de qualification en playoffs, avec encore une fois un effectif de base nettement moins fort que de nombreux concurrents directs (coucou le Liberty, les Sparks ou les Lynx  😊). L’apport de Teaira McCowan, récupérée à l’intersaison, permettra à VJ d’élargir sa palette d’options tactiques et de régler le problème du jeu intérieur des Wings. Dallas atteindra en fin de saison le plus haut classement de l’histoire de la franchise texane, à savoir la 6ème place, avec un bilan à l’équilibre. En playoffs, les Wings sortiront en ¼ de finale (nouvelle formule) contre le futur finaliste, le Connecticut Sun, 2 victoires à 1, en ayant gagné le premier match de l’histoire de Dallas en playoffs.

Vickie Johnson aura réussi à sublimer son groupe en playoffs (notamment tactiquement en faisant mal au Sun sur le secteur extérieur) sans sa joueuse majeure Arike Ogunbowale (blessée) et avec une Satou Sabally en manque de rythme et de temps jeu à la suite d’un retour de blessure en fin de saison régulière. Pour terminer, une petite question « What if » : Que se serait-il passé avec la présence d’Arike Ogunbowale et une Satou Sabally à 100 % de ses capacités ?

Manque de reconnaissance

A part son amie et coach de l’année 2022 Becky Hammon, qui avait déclaré en conférence de presse, « Tu fais vraiment bien jouer tes filles », après une défaite de Vegas face aux Wings, Vickie a reçu peu de reconnaissance (pour ne pas dire plus) de la part des observateurs, médias ou fans autour de la WNBA. Pourquoi, me direz-vous, après l’étalage des faits précédents ? Sans doute simplement à cause de son approche du coaching, qui colle très peu à la culture US. Sans vouloir dénigrer le coaching à l’américaine, le rôle des joueurs/joueuses est souvent nettement mis en avant. Vickie a une approche et une culture de coaching beaucoup plus européenne avec des adaptations permanentes, mais aussi des rôles et des rotations de joueuses qui évoluent en fonction des oppositions. C’est en effet l’opposé totale de la culture américaine du coaching ou les rôles, les rotations et les statuts des joueuses sont très souvent figés… Mais concernant Vickie, tout cela n’a que peu d’importance. Le principal reste la manière d’obtenir la victoire. C’est cette approche qui permet aux Wings d’exister face à des adversaires plus forts comme tout au long de la saison (les Wings en 2022 sont la seule équipe hors top 5 de la ligue à avoir battu au moins une fois l’ensemble des équipes du top 5).

Le licenciement des Wings pour quelles raisons ?

La nouvelle est tombée mi-septembre (le 19 pour être exacte) dans l’incompréhension assez générale dans la communauté française WNBA. Comme précisé plus haut, cette décision n’est évidemment pas sportive, tant la qualité des résultats et le jeu proposé étaient plus qu’au rendez-vous. Quelles en sont alors les raisons ? Essayons d’y voir plus clair.

Il faut le dire, dès le début, des tensions ont existé avec le Front Office des Wings. On peut imaginer que lors de son arrivée, elle ait obtenu des gages de liberté, notamment la possibilité de donner son avis sur le recrutement, ce qu’elle n’a a priori pas pu mettre en œuvre. Vickie a eu des conflits avec son General Manager sur la Draft et également sur des éventuels trades de jeunes joueuses pour obtenir une intérieure de renom de la ligue. VJ ayant un franc parler, on peut facilement imaginer qu’elle se soit mis à dos une partie de la direction.

Je vous l’ai dit plus haut, Vickie Johnson, n’est pas du style à se faire marcher sur les pieds ou à pratiquer la langue de bois. La deuxième raison peut se trouver aussi dans sa communication et dans sa manière d’être. Elle a plusieurs fois ciblé des joueuses ouvertement en conférence de presse, sans non plus les accabler, mais en évoquant le fait qu’elles devaient apporter plus au collectif, être plus professionnelles, plus focalisée sur le basket et moins sur les à-côtés…

La dernière raison est la tension avec certaines cadres du groupe. Sa façon de coacher très old school et très exigeante a eu du mal à passer chez certaines joueuses. En effet, une partie de l’effectif des Wings n’a pas compris le changement de statut d’un match à l’autre, le temps de jeu tantôt important, tantôt famélique, même si les résultats étaient présents. Elle a certainement été lâchée par une partie du groupe voulant un coaching plus classique et moins intransigeant.

Pour clore la page (j’espère temporairement), Vickie Johnson a réussi en deux saisons à la tête des Wings à montrer et à remplir tous les rôles du coaching sans vraiment obtenir de reconnaissance pour son approche différente et néanmoins excellente. Le fait qu’elle n’obtienne qu’un seul vote pour le Coach Of the Year en deux saisons le montre clairement. Ces méthodes auraient été nettement mieux mises en lumière avec un roster de plus grande qualité et plus expérimenté. Je l’ai souvent rappelé ces deux dernières années, mais j’aurais voulu voir son style dans une équipe jouant le titre WNBA, avec une culture de travail plus importante… J’espère que les front offices de la ligue ne seront pas frileux à l’avenir et lui donneront une nouvelle chance de montrer toutes ses qualités. Si ce n’est pas le cas, Vickie fera peut-être le choix de s’orienter vers l’Europe, où elle trouvera un cadre de travail très en adéquation avec ses méthodes. A l’heure actuelle, mon seul souhait est qu’elle puisse retrouver un banc le plus rapidement possible, car le basketball ne peut se passer d’une telle connaissance du jeu…

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