Elles sont en train de se révéler : 10 joueuses à suivre pour la suite de la saison

Elles n’ont pas plus de 25 ans et ont réussi des débuts de saison remarqués et remarquables en WNBA. Voici 10 joueuses dont la progression est une excellente nouvelle pour elles, leur franchise et les fans.

Le trio de Chi-Town

Ce qu’il y a de bien avec le Sky, c’est qu’à côté des deux trentenaires Courtney Vandersloot et Allie Quigley, il y a une petite palanquée de joueuses encore en maturation et qui sont sur la pente ascendante. Diamond DeShields est déjà une All-Star et ne fait pas partie du trio que j’ai inclus dans cette liste, d’autant qu’elle lutte contre des petits pépins physiques qui ne lui permettent pas encore d’être à 100% cette saison. C’est justement ce qu’apportent les trois joueuses qui vont suivre qui permet à Chicago de ne pas trop pâtir des difficultés de DDS.

Gabby Williams (23 ans) était attendue au tournant cette saison. On se demandait de quelle manière James Wade l’utiliserait et si elle serait capable de s’affirmer en tant que couteau-suisse de ce groupe après quelques promesses entrevues la saison dernière, dans un rôle de meneuse back up. Comme elle nous l’avait confié en interview, elle avait mis du temps à apprivoiser ce poste et avait eu besoin d’un petit coup de pouce de Kobe Bryant. C’est en mode all-around player que Gabby s’exprime comme une grande depuis le début de la saison. Son impact sur les matchs en termes d’énergie, de présence défensive et de justesse – avec un tir à 3 points en très grosse progression ! – est évident. Au-delà des considérations statistiques (elle tourne quand même à presque 10 points, 5 rebonds, 2 passes et 1 interception par match), elle est pour le moment assez clairement dans la discussion pour être meilleure 6e femme de l’année.

https://twitter.com/WnbaFrance/status/1289927209818480641?s=20

Pendant deux saisons à Dallas, Azura Stevens (24 ans) a eu du mal à se montrer à la hauteur des attentes placées en elle. L’ancienne joueuse de UConn n’a jamais trouvé son rayonnement optimal avec Brian Agler et il lui fallait ce changement de paysage pour donner la pleine mesure de son talent. Titulaire lors des 7 matchs disputés par Chicago cette saison, Stevens est performante des deux côtés du terrain et est une arme majeure pour James Wade : 11.9 points, 6 rebonds, 1.7 contre et 1.7 interception de moyenne, en shootant à 47.8% à 3 points. Indéniablement l’une des meilleures recrues de l’intersaison à l’heure qu’il est.

En lui proposant un nouveau contrat alors qu’elle n’était pas parmi les joueuses-clés de l’équipe, James Wade a montré à Kahleah Copper (25 ans) qu’il croyait en elle. Là aussi, difficile de dire que ce n’est pas un pari assez fantastique. Sur ses trois première saisons à Chicago, Copper n’a débuté que 12 matchs. Les pépins de Diamond DeShields l’ont propulsée dans le cinq lors de chacune des 7 rencontres dans la Wubble. Résultat : Copper est la meilleure scoreuse (15 pts par match) de l’équipe qui marque le plus de points en moyenne. Ajoutez à cela presque 5 rebonds par match et une adresse délirante (53.1% alors qu’elle était en dessous des 40% ces deux dernières années) et vous avez une prétendante plus que sérieuse à la couronne de MIP.

Jordin Canada, l’héritière

On avait déjà pu voir la saison dernière que Jordin Canada avait le niveau pour être une meneuse titulaire en WNBA. En l’absence de Sue Bird, elle avait fait le job et aidé le Storm à réussir une saison étonnante et un parcours très honorable en playoffs. Le tout en finissant en tête du classement des steals. Tata Suzanne a fait son retour (son nom complet est Suzanne Brigit Bird, you’re welcome) mais une blessure au genou contraignent pour le moment Seattle à la laisser au repos et à se servir d’elle comme assistante-coach. Du coup, Canada a retrouvé le cinq de départ comme si de rien n’était en étant même encore plus forte.

Si le Storm a réussi le meilleur début de saison de la ligue, ce n’est pas uniquement grâce au comeback épatant de Breanna Stewart. Jordin Canada est parfaite à la baguette avec un combo points/passes (10.9 pts et 5 passes) + actions spectaculaires impossible à ne pas apprécier. Pour sa troisième saison en WNBA, l’ancienne joueuse de UCLA est en train d’apporter toutes les garanties dont avaient besoin les fans de Seattle pour se rassurer : lorsque viendra le triste jour où Sue Bird décidera de raccrocher, Dan Hughes aura à sa disposition un peu mieux qu’une simple remplaçante. Canada est une All-Star en puissance.

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Le tandem de Wash

Les Mystics commencent à plafonner un peu et à ressentir les absences de leurs cadres. Ça ne doit en rien occulter le fait que deux joueuses ont “step up” comme il faut et pratiquement au-delà de toute espérance. On aurait pu inclure Aerial Powers, excellente et prolifique, mais on a décidé de limiter l’âge et l’expérience dans la ligue à 25 ans et 3 saisons pleines en WNBA. Powers va bientôt fêter ses 27 ans et est dans la ligue depuis 2016. On vous reparlera forcément d’elle cette saison. Revenons à ses cadettes.

Ariel Atkins (24 ans) est, à cette heure, la joueuse à avoir marqué le plus de paniers à 3 points cette saison en WNBA (17), à égalité avec Kelsey Mitchell d’Indiana (voir plus bas), sauf qu’elle en a tenté 11 de moins. Précieuse défensivement la saison dernière dans la quête du titre, l’ailière est un rouage essentiel pour Mike Thibault dans ce rôle de 3 and D. Son temps de jeu a augmenté et son adresse, après 6 matches joués, est vertigineuse pour une extérieure (51.6% en global et 56.7% à 3 points). Il ne reste déjà plus qu’une quinzaine de matchs et Atkins pourrait bien sortir des chiffres historiques à 3 points en continuant sur ce tempo. Florian et moi l’avions choisie pour être MIP cette saison. Avec 15.5 points de manière et cette adresse dans quelques semaines, on ne sera peut-être pas loin du compte.

On vous a déjà parlé de Myisha Hines-Allen (24 ans) depuis la reprise mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal. Celle qui a été élue MVP de la première semaine de compétition avec Breanna Stewart est tout simplement passée du rôle de figurante (7.8 minutes par match et une très courte apparition en playoffs) à celui de titulaire indéboulonnable au poste 4. “MHA” sait tout faire et personne n’y était préparé tant elle avait peu eu l’occasion de s’exprimer avant. Elle tourne actuellement à 16.7 points et 9.2 rebonds de moyenne à 53.2% et a été déterminante dans cette entame bluffante des Mystics. Même si elle est aménée à retrouver le banc la saison prochaine, ce qu’elle est en train de démontrer lui permettra à coup sûr de prétendre à de beaux contrats à l’avenir, que ce soit à Washington ou ailleurs.

Sydney Wiese, L.A. Confidential

Si vous avez suivi avec un peu d’attention les matchs des Los Angeles Sparks depuis la reprise, vous n’avez pas pu rater le sourire large comme ça de Sydney Wiese à chaque fois qu’elle inscrit un panier. Il faut dire que l’ancienne joueuse d’Oregon State faisait partie des joueuses pressenties pour être coupées avant le début de cette expérience dans la Wubble. Elle a ensuite contracté le coronavirus, mais s’en est remise à temps. Wiese a l’habitude de s’accrocher. Elle a connu une saison sans marquer le moindre point, en 2018, alors que les Sparks l’avaient draftée au 1er tour, mais est aujourd’hui l’une des feel good stories de ce début de saison à L.A.

Depuis deux matchs, Derek Fisher l’a même lancée dans le cinq où son énergie est contagieuse et son impact offensif grandissant. Les Sparks ont beau s’être inclinés devant les Aces après un gros combat cette semaine, la performance de Wiese (18 points) est dans la lignée de ce qu’on l’avait vue faire lors de ses apparitions en playoffs l’année dernière. Son agressivité et sa capacité à scorer de loin comme en pénétration en font un atout important pour L.A., qui a besoin que des joueuses allègent la tâche du Big Three (Parker-Ogwumike-Gray).

Il reste encore beaucoup de matchs et cette saison est évidemment particulière, mais Sydney Wiese est pour le moment sur les bases d’une entrée dans le club des 50-40-90 qu’Elena Delle Donne est la seule femme à avoir réussi à intégrer. Wiese, dont la complicité avec une autre bonne surprise, Marie Gülich (son ex-coéquipière à la fac), est évidente, tourne à 54.2% d’adresse globale, 42.9% à 3 points et 100% sur la ligne.

Kelsey Mitchell, Indiana Tonic

Avec l’absence d’Erica Wheeler, Kelsey Mitchell se devait de hausser le ton et de montrer qu’elle avait les épaules d’une n°2 de Draft. Je ne suis pas toujours fan du style “attaquante forcenée qui lève la tête une fois sur deux” de Mitchell, mais sur le plan de la force de frappe offensive et de la capacité à scorer de partout, elle a clairement passé un cap cette saison. Seule Ariel Atkins a marqué autant de paniers à 3 points qu’elle depuis le début de la saison et la voilà parmi les meilleures marqueuses de WNBA avec 18.8 points de moyenne.

Tout n’est pas parfait, mais le Fever sait que l’ancienne arrière d’Ohio State a le potentiel pour être une All-Star dans cette ligue et, a minima, une très, très belle deuxième option offensive. Mitchell a profité de ce début de saison pour devenir la deuxième joueuse la plus rapide de l’histoire du Fever à atteindre les 1 000 points en carrière. La première : sa General Manager Tamika Catchings.

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Les Lynx ont eu l’oeil avec ces deux-là

On n’attendait pas Minnesota à pareille fête et à cette place (2e avec 5 victoires en 6 matchs) et on n’aura aucun problème à s’auto-flageller toute la saison (on les a classées… 9e) si Cheryl Reeve continue de faire des prouesses aux manettes des Lynx. Si j’avais du mal à voir “Minny” dans le top 8 à la base, c’est parce que je ne voyais pas quelles joueuses pourraient vraiment venir en aide au tandem Fowles-Collier.

C’est là qu’intervient Lexie Brown (25 ans). L’ancienne meneuse de Duke n’a joué que 4 matches à cause d’une blessure, il vous semblera peut-être un pue hâtif de la ranger dans la catégorie des joueuses qui ont passé un cap. Pourtant, ce que l’on a vu d’elle laisse penser que Reeve croit en elle et a raison de la faire. Ses deux dernières prestations, contre New York et Indiana, avec deux victoires à la clé, ont été assez ahurissantes : 15 points, 7 interceptions (!), 5 rebonds et 4 passes face au Liberty, puis 26 points, 9 passes, 6 rebonds et 4 interceptions contre le Fever. Tout ça demande confirmation, mais la savoir capable de ça après deux premières saisons en WNBA assez anodines, c’est extrêmement encourageant pour elle et pour Minnesota. Dans l’optique d’une saison 2021 où tout le monde – oui, même Maya Moore – sera là, la progression qu’elle est en train d’étaler au grand jour fera d’elle un membre très précieux de la rotation. Et ça, on n’en était pas du tout convaincus il y a quelques semaines seulement…

L’autre invitée surprise de Minnesota doit elle aussi confirmer. Bridget Carleton (23 ans) n’était apparue que huit fois en WNBA avant cette saison et elle a presque déjà atteint ce total depuis fin juillet, avec cette fois un vrai temps de jeu à se mettre sous la dent. La Canadienne a fait sensation cette semaine pour la première titularisation de sa carrière face à Indiana. Carleton a inscrit 25 points à 11/16 (dont 3/3 à 3 points), en affichant une variété offensive de haut niveau, tout en ajoutant 7 rebonds à sa copie. Sur ces 20 dernières années, seules deux autres joueuses ont inscrit au moins 25 points et 5 rebonds pour leur première titularisation en WNBA : Candace Parker et… Napheesa Collier, sa partenaire.

Bridget Carleton est aussi, à l’heure qu’il est, la joueuse la plus adroite de la ligue, avec 69.2% de réussite. Une anomalie qui la place devant un paquet d’intérieures comme Brionna Jones, Sylvia Fowles ou Nneka Ogwumike !

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