Notre Mock Draft 2023 1.0 du 1er tour

Mine de rien, la Draft WNBA 2023, c’est dans un mois et vous mourrez sans doute d’envie de savoir qui partira au 1er tour, si possible dans l’une de vos franchises préférées. Ghislain, Romain et Shaï se sont penchés sur la question pour vous proposer une première Mock des 12 premiers picks, juste avant le début de la March Madness et de son Tournoi NCAA. On n’a pas la prétention de décréter que c’est ce scénario qui se produira le 10 avril prochain, mais c’est en tout cas un bon mix entre ce que l’on ferait à la place des General Managers et ce qui semble le plus probable.

1- Aliyah Boston (Indiana Fever) – Intérieure – 1,96m – South Carolina

L’intérieure des Gamecocks sera prise en n°1 par le Fever, sauf tremblement de terre. Boston est la joueuse la plus “WNBA-ready”, a le pédigrée de la fac-référence qu’est devenue South Carolina sous les ordres de Dawn Staley et, comme par enchantement, répondrait à un besoin au poste 5 pour Indiana. Sur le talent brut et la hauteur du plafond, Aliyah Boston n’est peut-être pas la meilleure joueuse de cette cuvée. En revanche, elle est ce qu’il y a de plus sûr pour vous poser 15 points, 10 rebonds et 2 contres avec un bon pourcentage, de la personnalité et la capacité de se fondre dans un groupe jeune et intéressant tout en en devenant rapidement une pièce-maîtresse. Il y a en plus une petite vibe Tim Duncan, puisque Boston est née aux Îles Vierges, comme la légende des Spurs. Duncan avait réussi à changer la destinée des Spurs à son arrivée. C’est tout le mal que l’on souhaite à Aliyah et à Indiana.

2- Haley Jones (Minnesota Lynx) – Guard – 1,85m – Stanford

La plupart des Mock Drafts américaines voient Haley Jones partir en 3e position ou même un peu plus bas. Désolé, on n’a pas pu s’y résoudre tant on voit un avenir exceptionnel à la guard de Stanford, élue meilleure joueuse du Final Four en 2021, l’année du dernier titre du Cardinal. Jones a un moteur d’enfer, un bagage très complet des deux côtés du terrain et une capacité à influer sur le jeu des deux côtés du terrain comme très peu de joueuses de son âge. Les sceptiques diront que son tir extérieur n’est pas fiable. On leur répondra qu’elle a absolument tout le reste et que c’est aussi le cas d’Alyssa Thomas, l’une des joueuses les plus dominantes en WNBA, avec laquelle on peut facilement trouver des points communs en termes de polyvalence et d’énergie. Où qu’atterrissent Haley et sa crinière, on ne doute pas de sa réussite à l’échelon supérieur. Pas impossible que dans quelques années le consensus soit qu’elle est finalement la joueuse la plus impactante de cette cuvée 2023. En tout cas, la voir débuter sa carrière chez les Lynx sous les ordres de Cheryl Reave serait franchement excitant.

3- Diamond Miller (Dallas Wings) – Guard/Forward – 1,91m – Maryland

Un talent d’arrière dans un corps d’intérieure. Diamond Miller a le profil d’une usine à basket dont la trajectoire a été entrechoquée de pépins physiques. Avec les Terrapins, Miller réalise une superbe saison senior, déployant ses skills, ses qualités athlétiques, sa faculté à driver à l’envie et son talent défensif encore un peu sous-coté. Capable de défendre sur plusieurs postes, assez clutch et pétrie de talent, Miller ferait selon nous le bonheur de Dallas, même si on ne criera pas au scandale si Minnesota mise sur elle avec le pick 2. Elle non plus ne brille pas encore par une fiabilité à toute épreuve à 3 points, mais il y a le temps de progresser sur cet aspect. En résumé, disons que la jeune femme ne porte pas son prénom pour rien et que l’on espère que les Lynx ou, comme on le pense plutôt, les Wings, sauront la polir.

4- Maddy Siegrist (Washington Mystics) – Forward – 1,85 m – Villanova

Maddy Siegrist surfe sur une vague de popularité méritée pour le chantier qu’elle fait quotidiennement avec Nova et grimpe les rangs de la plupart des Mock Drafts depuis plusieurs semaines. Si on l’a placée sur ce 4e pick, c’est parce que la forward des Wildcats, plutôt amenée à jouer poste 3 que poste 4 chez les pros, aura selon nous besoin de tomber dans une équipe déjà compétitive et bien structurée. En cela, les Mystics sont parfaits et elle n’aura pas à voir tous les ballons passer par elle et pourra se concentrer sur le fait d’impacter le jeu offensivement sur un temps de jeu limité dans un premier temps. En attaque, Siegrist est redoutable. On parle d’une scoreuse née, excellente au rebond, sur le placement et capable de provoquer des fautes à la pelle. Elle shoote également à 40% à 3 points avec une bonne sélection de tirs, ce qui n’est pas sans rappeler une certaine Katie-Lou Samuelson. Là où le bat risque de blesser pour la WNBA, c’est sur le plan défensif, où elle n’a pas affiché des aptitudes incroyables. Encore une fois, ce ne sera pas un souci si elle tombe dans une franchise aussi établie et sûre de ses forces que l’est Washington. Ce sera plus compliqué si c’est une équipe en développement et qui attendra immédiatement beaucoup de sa part.

5- Grace Berger (Dallas Wings) – Guard – 1,83m – Indiana

L’une de nos petites surprises du haut de tableau. Grace Berger est généralement annoncée en fin de 1er tour ou au 2e, mais on a dans l’idée que Dallas pourrait saisir l’opportunité de faire un choix malin. Le seul poste lacunaire chez les Wings en termes de profondeur, c’est assez clairement le 1, sans manquer de respect à Veronica Burton – que l’on adore – ou à Crystal Dangerfield. Cette saison, Berger s’est davantage muée en playmaker (5.8 passes par match, son record en carrière) qu’en scoreuse et c’est aussi une preuve de son adaptabilité. Membre éminente des Hoosiers, elle réalise également sa meilleure saison en termes d’adresse (48%) et à 3 points (40%). Que ce soit à Dallas ou ailleurs, cette joueuse rusée et fiable techniquement a totalement le profil pour se faire une place dans une rotation et rendre de fiers services. Attentions aux blessures, néanmoins. Elle n’a pas été épargnée pendant son cursus universitaire.

6- Rickea Jackson (Atlanta Dream) – Forward – 1,88m – Tennessee

En termes de talent et de qualités athlétiques, Rickea Jackson vaut mieux que le 6e pick de cette Draft 2023. Sauf que le talent ne fait pas tout et il faut avouer qu’on a hésité à la mettre au 1er tour tout court. Transférée chez les Lady Vols cette année, l’ancienne ailière de Mississippi State a trouvé le moyen d’être suspendue par sa coach Kelly Harper à cause de son comportement, d’un caractère un peu trop trempé et d’un goût de l’effort que l’on dit douteux. Tout ça n’enlève rien à ses immenses qualités et elle a trouvé ces dernières semaines une forme de constance dans la performance et même de domination sur le terrain. Elle non plus ne semble pas faite pour n’importe quelle situation, mais l’upside peut être très intéressant dans une équipe où elle sera bien coachée et avec assez de minutes pour s’épanouir. Pourquoi pas à Atlanta, avec Tanisha Wright ?

7- Jordan Horston (Indiana Fever) – Guard/Forward – 1,88m – Tennessee

Il n’y a pas foule sur le poste 3 au Fever et l’occasion d’apporter de la qualité dans ce secteur à moindre frais est tentante. A Tennessee, Jordan Horston est une joueuse complète, capable de jouer sur les postes 2 et 3, habile au rebond, apte à monter le ballon et à créer du jeu ou à scorer selon ce que requiert la situation. Cette faculté à épouser des rôles différents lui sera utile pour se faire une place en WNBA. Son plafond n’est pas le plus élevé du 1er tour, mais Horston a des cannes, du flair en défense, des mains actives et le profil pour devenir une très bonne joueuse de complément chez les pros, voir plus si les similitudes avec Diamond DeShields se confirment…

8- Elizabeth Kitley (Atlanta Dream) – Intérieure – 1,98m – Virginia Tech

Au-delà de l’évidence Aliyah Boston, cette Draft 2023 n’est pas forcément très riche sur le poste 5. Elizabeth Kitley, l’intérieure de Virginia Tech, devrait tirer profit de cette pauvreté relative en étant sélectionnée assez haut. Sa taille et ses bonnes mains sont un atout, ce qui pourrait séduire une équipe comme le Dream qui n’est pas extrêmement pourvue à ce poste. On ne l’imagine pas jouer un rôle important tout de suite. Ce ne serait pas lui rendre service. En revanche, suivre la voie d’une joueuse comme Shakira Austin, qui a pris de l’ampleur à Washington sans faire beaucoup de bruit au début.

9- Lou Lopez Sénéchal (Seattle Storm) – Guard/Forward – 1,85m – Connecticut

En quelques mois, Lou Lopez Sénéchal est passée du statut de meilleure scoreuse d’une fac relativement anonyme à celui de pion essentiel de la meilleure université du pays. La Française a conquis les cœurs des fans des Huskies et celui de Geno Auriemma, à la vitesse de l’éclair, en tirant le meilleur parti de cette opportunité d’un an qui s’est offerte à elle. Offensivement, Lou a brillé de mille feux et a souvent porté l’équipe sur ses épaules en ces temps difficiles où UConn a dû se passer de Paige Bueckers et, malheureusement aussi, d’Azzi Fudd. Comme elle nous l’avait confié en interview, “Lou Conn” songe à la WNBA et acceptera la moindre opportunité, ne serait-ce qu’un training camp. Sauf que la Grenobloise a le talent, la maturité, le gabarit et le shoot pour être directement utile chez les pros, que ce soit en W ou en Europe, où une brillante carrière lui est promise dans tous les cas. La plupart des Mock Drafts la voient partir en fin de 1er tour ou au 2e, mais on se dit qu’une franchise comme Seattle, qui ne se trompe pas souvent dans ces circonstances, ne manquera pas l’occasion d’ajouter une joueuse déjà prête à son roster. Lou aura du travail pour régler le curseur sur le plan défensif, mais on lui fait totalement confiance là-dessus. On pourra nous taxer de chauvinisme pour l’avoir placée dans le top 10 de cette Draft 2023, mais ça nous va très bien.

10-  Ashley Joens (Los Angeles Sparks) – Guard/Forward – 1,83m – Iowa State

Ashley Joens fait partie des meubles chez les Cyclones et a été d’une fidélité et d’une constance admirable lors de ses 5 années à Iowa State. La jeune femme a le shoot, l’énergie et la finition pour passer au niveau supérieur, elle qui a récemment rejoint le groupe de Team USA en 3×3. Les Sparks sont un peu mieux fichus cette saison et ont l’air d’avoir les idées claires pour développer leur projet. Miser sur une joueuse prolifique à 3 points pour renforcer un groupe qui n’en a pas 50 et sur une basketteuse disciplinée et adaptable ne leur fera pas de mal. Joens vient d’être élue meilleure joueuse de la BIG12 pour finir sa carrière universitaire sur une bonne note et a tout à fait les moyens de se faire une petite place en WNBA.

 

11-  Jacy Sheldon (Dallas Wings) – Guard – 1,78m – Ohio State

Jacy Sheldon n’a joué que 9 matchs cette saison à cause de blessures, mais ça n’a pas fait baisser sa popularité chez les fans des Buckeyes. On a considéré que la talentueuse arrière n’activerait pas sa 5e année bonus, mais cela reste une vraie possibilité et on prendra sa décision en compte dans la version 2.0, après la March Madness. En attendant, l’équipe qui la choisira pour lui offrir une chance en WNBA sait qu’elle pourra compter sur une attaquante extrêmement douée et tenace, tantôt capable de slasher et de faire la différence dans le trafic que de finir depuis d’autres zones du terrain ou d’être la chef d’orchestre de son équipe grâce à sa panoplie très étendue. Toujours dans cette idée de renforcer Dallas sur le backcourt plutôt que sur le frontcourt, on voit bien Jacy Sheldon partir en #11 chez les Wings.

 

12- Dorka Juhasz (Minnesota Lynx) – 1,96m -Connecticut

On avait laissé la Hongroise sur des larmes après sa terrible blessure lors du dernier Tournoi NCAA. Dorka Juhasz s’est requinquée et a utilisé sa 5e saison comme il se doit, confirmant les qualités que l’on avait déjà pu apercevoir à Ohio State avant son transfert et l’an dernier à UConn. L’intérieure senior a du QI basket, de l’altruisme et une polyvalence qui lui permet d’être précieuse dans bien des compartiments pour Geno Auriemma, que ce soit au scoring, au rebond et même au playmaking. Minnesota est en quête de joueuses intérieures après le départ en retraite de Sylvia Fowles et, à ce stade de la Draft, on voit bien Cheryl Reeve respecter sa tradition de drafter une joueuse des Huskies quasiment tous les ans. Juhasz répondrait à un besoin et se fondrait à merveille dans le groupe des Lynx, on n’en doute pas une seconde.

Les joueuses à surveiller

Madi Williams (Oklahoma) – Forward : une poste 4 dont le jeu n’est pas le plus clinquant, mais dont l’efficacité et la justesse seront forcément prisées à un moment. Williams sait faire beaucoup de choses bien, mais devra convaincre les franchises qui la suivent qu’elle peut toutes les adapter au plus haut niveau mondial.

Brea Beal (South Carolina) – Guard : la championne NCAA 2022 avec South Carolina est un peu trop unidimensionnelle, mais son niveau défensif étourdissant devrait lui permettre d’avoir sa chance en WNBA.

Zia Cooke (South Carolina) – Guard : souvent annoncée au 1er tour, cette belle joueuse livre sa meilleure saison en tant que senior et devra simplement trouver de la fiabilité à 3 points pour être sûre de plaire à une ou plusieurs franchises le jour J. Son Tournoi NCAA sera sans doute déterminant.

Charisma Osborne (UCLA) – Guard : si son gabarit était un peu supérieur, la joueuse des Bruins sera plus haut dans les prévisions, mais son mètre 73, ressenti 68, freine un peu les ardeurs. En dehors de ça, une équipe pensera probablement pouvoir profiter de son activité des deux côtés du terrain.

Celeste Taylor (Duke) – Guard : l’une de nos chouchoutes de cette cuvée, bien qu’on n’ait pas osé franchir le pas en la mettant au 1er tour. Il y a du boulot sur le plan offensif – même si Kara Lawson l’a déjà bien fait progresser à Duke – mais Taylor est déjà une pépite en défense, avec une aptitude à sentir le jeu et à être disruptive et solide comme très peu d’autres joueuses de son âge.

Taylor Mikesell (Ohio State) – Guard : l’ancienne joueuse d’Oregon est l’une des meilleures shooteuses du pays et une équipe en quête de spécialistes de l’artillerie à longue distance pourrait parfaitement la sélectionner en fin de 1er tour ou au 2e.

Fran Belibi (Stanford) – Forward : son temps de jeu à Stanford depuis 4 ans est inverserment proportionnel à la hype suscitée par ses dunks en high school. Néanmoins, Belibi pourrait bien être de ces joueuses dont les qualités athlétiques se traduisent mieux chez les pros. On ne serait pas étonnés de voir une franchise tenter ce pari.

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