Les Aces créent l’exploit à New York et brisent la malédiction du back-to-back !

Toute la rage de vaincre qu’elle a accumulée en vain durant sa magnifique carrière de joueuse, Becky Hammon l’a reportée dans son nouveau métier, pour écrire un nouveau chapitre de sa légende. Les Las Vegas Aces et leur coach ont remporté un deuxième titre consécutif en WNBA cette nuit, après un game 4 épique sur le parquet de New York. Les filles de Sin City ont fait preuve d’un courage et d’une abnégation invraisemblables, tout en étant sublimées par la science et le charisme de leur coach. Il fallait au moins tous ces ingrédients pour aller décrocher cette victoire (70-69) en terre hostile, sans Chelsea Gray ni Kiah Stokes, alors que tout le monde imaginait déjà le Liberty et ses stars décrocher un game 5.

Il y a les vertus collectives et la défense, bien sûr, pour expliquer comment Vegas a pu réussir ce coup dantesque, mais aussi quelques individualités phénoménales. Pour qu’exploit il y ait, il fallait qu’A’ja Wilson, repositionnée au poste 5, fasse le job. La double MVP l’a fait et est même devenue MVP des Finales pour la première fois de sa carrière, grâce à une dernière copie à 24 points et 16 rebonds, tout en défendant aussi fort que possible. Le panier d’A’ja sous la pression de la Bahaméenne dans le money time symbolise parfaitement la joueuse qu’est devenue l’ancienne star de South Carolina durant ces playoffs : la joueuse la plus dominante et cruciale de la ligue.

Que dire de Jackie Young, qui s’est transformée en playmaker principale pour tenter de limiter les effets de l’absence de Chelsea Gray ? Avec ses 16 points et 7 passes, mais aussi sa défense élite (avec de grosses séquences sur Jonquel Jones !), elle aussi a montré sous pression qu’elle avait changé de dimension.

La force de Becky Hammon (qui va peut-être demander une petite revalorisation salariale pour redevenir la coach la mieux payée, non ? 😉) aura aussi été de responsabiliser deux joueuses très peu utilisées jusque-là pour qu’elle soient précieuses dans ce moment-clé. Cayla George, titulaire et contrainte de jouer 30 minutes, n’a pas eu froid aux yeux (11 pts, 3 asts, 3 stls) et n’a pas hésité à prendre 14 tirs. Sydney Colson, essentiellement animatrice de vestiaire et de banc depuis son retour à Las Vegas, a apporté une défense généreuse et une énergie de tous les instants que l’on retrouve bien dans le +17 qu’elle affiche en fin de partie, ce qui est phénoménal dans un match qui s’est joué en un point… Un petit mot aussi pour Alysha Clark, en larmes au micro de Holly Rowe après le match au moment d’évoquer le décès de son père cette saison. L’ancienne joueuse de Seattle a, sans surprise, été admirable (10 pts, 8 rbds, 2 asts) et le poumon défensif de cette équipe.

Stewie passe à côté

Du côté de New York, il y a forcément le sentiment d’avoir raté ce rendez-vous crucial. Breanna Stewart, véritable machine à gagner depuis le début de sa carrière et monstre de sang froid dans les grands rendez-vous, est passé à côté en attaque, dans la lignée de ses difficultés dans cette série. “Stewie” finit certes avec 10 points, 14 rebonds, 5 passes et 2 interceptions… mais à 3/17. Le Liberty a insisté en la servant malgré son manque de réussite, jusqu’à la toute dernière possession avec 8 secondes à jouer en sortie de temps mort. La MVP 2023 n’a pas pu déclencher de tir et le ballon est finalement parvenu à Courtney Vandersloot pour un airball depuis le corner.

Il sera temps d’analyser en détails ce qui n’a pas fonctionné pour New York dans cette série où les Aces avaient tout de même largement remporté les deux premiers matchs. Mais on peut, à vif, se demander pourquoi Jonquel Jones n’a eu que 8 tirs à se mettre sous la dent dans cette partie après avoir été de loin la joueuse la plus impactante du Liberty dans ces Finales. Ou si Sandy Brondello n’a pas encore trop insisté avec le line-up clinquant mais pas si compatible avec Vandersloot, Ionescu, Laney, Stewart et Jones, sans vraiment tenter de choses autour de Kayla Thornton et Marine Johannès.

En attendant de voir de quelle manière le Liberty va gérer son intersaison avec quelques questions contractuelles brûlantes, il faut encore une fois tirer notre chapeau aux Las Vegas Aces, première équipe à réussir le back to back et à en vaincre la malédiction depuis 2002 et les Los Angeles Sparks. Il n’est pas du tout déraisonnable d’imaginer cette équipe réussir un Three-Peat, tant ses joueuses majeures ont encore de belles années devant elles. C’est parti pour une dynastie ?

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