New York Liberty 90-73 Indiana Fever
On se doutait qu’après la débâcle inaugurale contre Washington et avec cette première à domicile de la saison, le Liberty allait réagir. Indiana a effectivement payé les pots cassés, même si l’addition s’est allégée en fin de match. New York menait de 27 points à la pause et de 30 points au début du 4e quart-temps, avant une dernière période en roue libre, où le public du Barclays Center n’attendait qu’une chose : que Breanna Stewart batte le record de points sur un match en WNBA. Et il y avait la place ! A la fin du 3e quart-temps, “Stewie” affichait en effet… 45 points au compteur. Un record en carrière et une performance qui la mettaient clairement dans les clous pour aller chercher la marque de Liz Cambage (53 pts). A l’image de son équipe, l’ancienne star de Seattle n’a pas brillé sur le temps qui lui a été imparti en fin de match et ce n’est que partie remise.
L’opposition était certes modeste (Aliyah Boston et NaLyssa Smith ont quand même réussi à compiler 31 points et 16 rebonds à deux), New York a fait le job et c’était nécessaire après la prestation assez désastreuse contre les Mystics. On attend maintenant de voir si cette équipe pourra trouver une forme de cadence sur les prochains matchs, sans que Breanna Stewart ait besoin de mettre 45 points.
En ce qui concerne le Fever, malgré les promesses pour l’avenir, avec un noyau jeune et la probabilité de drafter un énorme talent en 2024, les chiffres font mal au coeur. Cette défaite est la 20e consécutive, à cheval sur la saison dernière. Le record établi par Tulsa en 2011 est égalé…
Phoenix Mercury 69-75 Chicago Sky
Brittney Griner a été accueillie en héroïne à Phoenix, pour le premier match du Mercury à domicile. De quoi donner quelques frissons à tout le monde après cette année en enfer vécue par l’intérieure All-Star.
Malheureusement, les difficultés de Phoenix dans ce début de saison sont assez criantes et sont déjà en train de changer l’humeur générale autour de la franchise. Les joueuses de Vanessa Nygaard – dont on attend qu’elle s’affirme après une première saison décevante sur le banc – ont été dominées par Chicago dimanche, sans qu’il n’y ait grand chose à y redire.
Comme contre le Lynx, le Sky a joué un basket généreux et solide, très suffisant pour battre des équipes dans le flou et avec autant de faiblesses exploitables. James Wade trouve pour le moment les bonnes solutions et fait des choix payants, comme l’intégration de Morgan Bertsch dans le cinq (8 pts, 7 rbds), avec une rotation assez ouverte où tout le monde à son mot à dire. Le quatuor de starters formé par Kahleah Copper, Dana Evans, Elizabeth Williams et Courtney Williams a bien fonctionné et on attend de voir Chicago en action contre des équipes un peu mieux rodées.
Ce n’est pas du tout le cas du Mercury, où tout ou presque va de travers. Si Griner est intéressante compte-tenu de son absence d’un an, la mayonnaise ne prend pas franchement. Diana Taurasi est frustrée, maladroite (5/17) et ne fait même plus semblant de défendre. Moriah Jefferson peine logiquement à faire oublier Skylar Diggins-Smith et le reste du groupe est en sous-régime. Petit rayon de soleil pour le public français : Kadi Sissoko a encore joué 4 minutes et, au vu de ce que montre ses camarades, ce ne serait pas injurieux de lui donner l’opportunité de montrer ce qu’elle vaut sur davantage de temps.
Attention, conclusion hâtive : Paige Bueckers, Caitlin Clark et Cameron Brink feraient bien de se préparer à l’éventualité de vivre en Arizona l’année prochaine…
Connecticut Sun 80-74 Washington Mystics
Les Mystics peuvent avoir des regrets. Même si le casting a un peu changé du côté d’Uncassville, l’adage tient toujours : quand on laisse le Sun en vie alors qu’il y a moyen de l’enfoncer, on le paye cash. Après un démarrage canon (+10 à la fin du 1er QT), dans la lignée de la superbe copie face à New York, Washington a petit à petit laissé Connecticut reprendre espoir, dans un match entre deux équipes qui aspirent à jouer les premiers rôles, en embuscade derrière les deux superteams du pays. Alyssa Thomas et ses camarades ne se sont pas faites prier. Sous l’impulsion de leur “Engine”, encore épatante d’activité (14 pts, 16 rbds, 6 asts, 3 stls) et de sa compagne DeWanna Bonner (21 pts), les filles de Stephanie White ont pris le dessus dans le 4e quart-temps. On a vu un vrai combat tactique et défensif, qui a clairement entamé le physique des actrices aussi tôt dans la saison. L’ami Flo, architecte du compte @MysticsBE, a trouvé la bonne formule pour décrire cette partie : à défaut d’un “beau match”, on a vu un “bon match”. Ces deux équipes se sont jaugées et ont pris rendez-vous pour la suite de la saison, avec ce qui sera peut-être une lutte à distance pour venir jouer les trouble-fête tout en haut du tableau.
Du côté des Mystics, le tandem Elena Delle Donne-Shakira Austin a montré à nouveau de bonnes choses, même si “EDD” (19 pts, 11 rbds) a fini avec le souffle court. Austin (21 pts, 11 rbds à 10/14) est déjà en train de franchir un cap et de s’affirmer comme l’une des meilleures jeunes intérieures de la ligue, avec une vraie capacité à impacter des deux côtés du terrain.
