Une équipe WNBA affiche actuellement un excellent visage sans être particulièrement mise sous le projecteur médiatique, c’est le Dream d’Atlanta. Déjà très en avance sur les pronostics la saison dernière, les protégées de Tanisha Wright sont sur 3 victoires consécutives et pointent à 50% de succès.

Cette nuit, ce sont les Sparks qui ont mordu la poussière en étant pourtant à domicile. Dans une rencontre où Atlanta a pris instantanément les devants, Curt Miller et ses joueuses ont coulé devant le rythme et l’adresse du Dream. Après un quart temps, l’habituelle excellente défense des Sparks depuis le début de saison a pris l’eau en encaissant 29 points en 10 minutes. La suite du match fut une relative promenade de santé pour les Georgiennes portées par leur trio de All-stars  Cheyenne Parker (14 points 11 rebonds), Allisha Gray (23 points) et une Rhyne Howard moins scoreuse qu’il y a quelques jours mais tout aussi importante et complète (15 points 5 rebonds et 6 passes). Finalement la défaite de 11 points (90-79) semble très flatteuse pour les Sparks tellement la rencontre a été à sens unique.

Plutôt que de s’épancher sur ce match, je voulais revenir sur ce qui fait que cette équipe d’Atlanta, sans pouvoir compter sur de grandes stars de la ligue, performe et met en difficulté tous ses adversaires. A l’image de Dallas la saison dernière, cette équipe sans nom ronflant met une intensité extrême dans ses prestations, quel que soit l’adversaire. La comparaison va s’arrêter ici car si Dallas restait dans les matchs en s’adaptant aux match-up, le Dream va plutôt chercher à imprimer une identité forte de jeu sans se préoccuper de l’opposition.

Si tout le monde apprécie le jeu du Dream c’est d’abord car il est fun et peut se résumer en 3 mots : course, rythme et shoot! Sans vraie présence intérieure, notamment défensive dans son roster, Tanisha Wright a accepté de se faire dominer dans ce secteur de jeu mais sans rendre les armes. « Ok, vous allez nous faire mal sur le jeu intérieur, mais je vais vous détruire sur le rythme et le tir ». Voilà, en substance, le ton de l’identité proposée. La saison dernière, Atlanta manquait déjà de puissance dans la raquette et vivait régulièrement sur l’adresse à 3 points de ses grandes qui s’écartent (Cheyenne Parker, Nia Coffey, Naz Hillmon) et se devait d’avoir une Rhyne Howard en feu pour remporter des matchs. Cette saison, le staff du Dream a voulu apporter une arme supplémentaire et ils sont allés la chercher du côté des Wings (tiens, encore eux, et on rappellera que l’ancienne coach des Wings, l’excellente Vickie Johnson, est désormais assistante au Dream). Cette joueuse, c’est la nouvelle All-Star Allisha Gray. Là ou le Dream manquait de variation, il leur fallait une joueuse capable de mettre du rythme, de porter le ballon, de créer du jeu et ils l’ont parfaitement trouvée. Résultat, le Dream est l’équipe qui joue le plus vite tout en ayant la 4^ème meilleure efficacité en WNBA !

 L’autre joueuse au centre de ce projet est également une poste 3 : Haley Jones. Replacée à la direction du jeu en tant que meneuse, elle imprime un rythme infernal avec « la tête haute » pendant 40 minutes, ce  qui épuise toutes les défenses qu’affronte le Dream.

Dernier point, Iliana Rupert, tout juste arrivée en Géorgie, devrait parfaitement se plaire et s’installer dans ce style de jeu. 

Vous l’aurez compris,  tout va bien du côté du Dream, actuellement 5^ème au classement avec 50% de victoires (une première depuis 2018). Quand je les vois jouer, je me dis qu’il n’est pas impossible d’envisager mieux d’ici la fin de la saison.  En attendant, on va vous conseiller fortement de suivre cette jeune équipe en plein développement. C’est le moment de monter dans le train !