Les aurevoirs d’Ann Wauters

Dans un post Instagram publié ce lundi, Ann Wauters nous dit au revoir de la plus belle des façons. Nous vous avons traduit ses propos. Merci encore, Ann.


Après une expérience unique aux Jeux olympiques, il est temps pour moi de dire au revoir à ma carrière de joueuse.

Les Jeux olympiques ont quelque chose de très spécial. Le monde entier est réuni autour du sport, c’est intense, avec beaucoup d’émotions et il y a beaucoup de premières fois.

La première fois que la Belgique se qualifie pour le basket féminin, la première fois que nous jouons les 1/4 de finale. Ce n’est pas parce que ça n’a jamais été fait que ça ne peut pas l’être. Je me suis sentie inspirée en marchant autour des meilleurs athlètes du monde, qui ne se contentent pas des limites qu’on leur a imposées. Nous allons au-delà. Les records et les limites sont faits pour être brisés.

Il y a eu beaucoup de premières fois dans ma carrière, sans le savoir. Premier choix de la WNBA, première Belge à remporter un titre de championne d’Euroleague et à en être la MVP, … Mais bien plus important que mes réussites personnelles, voir les autres suivre mes traces. Comme c’est beau de voir Emma Meesseman devenir l’une des meilleures joueuses du monde, ou Julie Allemand et Kim Mestdagh acquérir leur expérience en Wnba

Je ne sais même pas par où je dois commencer pour remercier les gens qui m’ont permis de poursuivre mes rêves.

J’ai travaillé 3 longues et dures années pour arriver jusqu’aux Jeux Olympiques. Beaucoup de défis, avec des dommages au cartilage des deux genoux qui vieillissaient chaque jour un peu plus. Les heures interminables passées sur le terrain en silence avec Philip et PY, aller à Anvers pour obtenir les meilleurs exercices de rééducation. Aller sur la piste par temps froid et pluvieux. J’ai même aménagé une salle entière avec des poids et un tapis de course spécial incurvé dans mon sous-sol.
Je me suis entourée de personnes qui m’ont poussée, qui ont cru en moi. Et les critiques me donnent un peu de carburant supplémentaire pour garder le feu bien vivant.

Pour être totalement sincère avec vous, j’ai été complètement bouleversée le premier jour où nous sommes arrivés au village olympique et la cérémonie d’ouverture m’a fait l’effet d’un conte de fées. J’ai dû me pincer plusieurs fois, oui, c’est vraiment ce qui se passe. Après quelques jours, même le village olympique a commencé à être normal, à l’exception des lits en bois ! Puis vous commencez à réaliser la route que vous avez dû prendre pour y arriver. Et oui, c’était un long chemin, un chemin difficile, pas toujours simple. Encore une fois, je me suis sentie chanceuse de savoir combien de personnes m’ont aidée dans ce processus. De ma femme, qui m’a soutenue à travers tout, à l’amour infini de mes enfants, qui ont aussi commencé à partager mon rêve. Mes parents qui m’ont conduit à tous les matchs de basket quand j’étais jeune, ma sœur qui m’a toujours donné une perspective différente. Les entraîneurs, les physios, les préparateurs physiques, les formateurs, les médecins, tous m’ont aidée à façonner ce que je suis devenue en tant que joueuse mais aussi en tant que personne.
Mon cercle étroit de vrais amis, qui me connaissent vraiment et m’ont donné la bonne distraction quand j’en avais besoin.

Il y a quelque chose de plus profond que je veux que vous compreniez. Oui, je suis reconnaissante d’avoir vécu l’expérience olympique, mais les Jeux Olympiques n’étaient pas le but. Cela vous donne la validation de votre travail, mais ça passe très vite. Les Jeux olympiques sont presque secondaires par rapport au sentiment de se lever chaque matin et de travailler quand personne ne regarde. Soyons clairs, il n’y a pas de secrets pour le succès, il faut y mettre du sien.
Je veux dire que le vrai bonheur ne se trouve pas aux Jeux olympiques mais dans le fait de se lever chaque matin, même si on n’en a pas envie, y aller quand même et travailler. C’est là que tu trouves le bonheur pur. La vie, c’est le voyage, pas la destination. Et ce voyage vous changera en tant que personne. Pour réaliser ce rêve, j’ai fait des sacrifices et ma famille m’a soutenue à chaque étape. Je ne peux pas être plus heureuse et reconnaissante.

Je ne remercierai jamais assez mes coéquipières. La beauté du basket-ball, c’est que l’on ne peut rien faire sans son équipe. J’ai joué dans tellement d’équipes différentes, avec des femmes du monde entier. Merci d’avoir élargi ma vision du monde. Les bons souvenirs de la célébration de nos succès, mais aussi du réconfort mutuel dans les moments difficiles, resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Enfin, je tiens à vous remercier ! Vous lisez ceci, vous m’avez d’une manière ou d’une autre aidée, poussée, encouragée à vivre mon rêve. Vous êtes les véritables ambassadeurs de notre beau sport. Sans vous, nous n’aurions pas ces souvenirs merveilleux et chaleureux de gymnases pleins, d’arènes à l’ambiance folle qui me donnaient la chair de poule et l’adrénaline de jouer. Du fond de mon cœur, merci.

Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu partir selon mes propres conditions. Cette balle orange aura toujours une place spéciale dans mon cœur.

Il est temps de passer à un autre chapitre avec de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et, j’en suis sûre, de nouveaux défis !

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