Caitlin Clark, retour sur sa première apparition avec Indiana

Caitlin Clark a donc effectué ses débuts professionnels, moment que de nombreux suiveurs du basket féminin attendaient depuis presque 4 ans. Alors certes, ce n’était qu’un match de pré-saison WNBA, mais c’était déjà un petit événement tellement tout ce qu’elle touche rayonne médiatiquement depuis un peu mois d’un an.

Auteure de 21 points, 3 rebonds et 2 passes à 6/15 aux tirs avec 5 pertes de balles, Caitlin n’a pas pu empêcher la défaite face à une équipe de Dallas brouillonne mais très clutch sur la fin (76-73 sur un game winner d’Arike Ogunbowale).

Malgré la défaite, ses débuts ont été à la hauteur de ce qu’on pouvait espérer. L’ex-star d’Iowa a classiquement mis ses 20 points avec quelques beaux tirs longue distance dont elle a le secret, notamment en première mi-temps où elle a inscrit 16 de ses 21 points. La deuxième mi-temps a été plus laborieuse notamment grâce à une défense de Dallas qui est allée la chercher beaucoup plus haut.

Individuellement, j’ai particulièrement bien aimé ce que j’ai vu notamment car elle a vite su s’adapter par rapport au one-woman-show qu’elle déroulait à Iowa et qui, il faut le dire, ressemblait à tout sauf à du basket !

Je n’avais que peu de doutes sur sa capacité d’adaptation tant elle possède un QI basket offensif très largement au dessus de la moyenne. On a ainsi vu Caitlin régulièrement lire les bonnes situations de jeu de PnR où pousser la balle sur transition. La relation avec son duo d’intérieures (NaLyssa Smith – Aliyah Boston) a semblé très vite naturelle, même si j’aimerais la voir impliquer un peu plus Aliyah Boston lors des prochaines sorties.

Parlons désormais des situations de jeu à améliorer où Caitlin devra notamment travailler pour le milieu professionnel. Défensivement, comme attendu, Clark a eu des difficultés mais a tout de même fait des efforts sur les attitudes, ce qu’elle était loin de proposer à l’université. Même si ce fut régulièrement un match-up favorable pour l’adversaire, c’est à noter. Elle a su donner des fautes quand elle était en difficulté. Finir à 4 fautes en 28 min paraît un poil trop, mais en offrir a permis à son équipe de ne pas trop encaisser de points.

Le deuxième point intéressant à noter est la répartition des tirs. Ce n’est pas une surprise non plus, il y a pas mal de travail à fournir, mais pour une joueuse de seulement 22 ans, rien d’anormal ! Caitlin a manqué d’alternance en shootant 13 fois à 3 points sur 15 tentatives. Elle n’a pas pu obtenir ses drives si dévastateurs au niveau amateur où elle obtenait des coups de sifflets très réguliers. En effet, l’impact physique de la défense, ainsi que la densité athlétique des joueuses WNBA ont fait leur œuvre. J’en parle depuis un moment, mais il va être indispensable qu’elle développe du danger dans le jeu intermédiaire, à savoir aller chercher des points sur du mid-range, notamment autour des écrans. A ce jour, c’est sans doute la seule chose qui lui manque vraiment dans sa palette offensive. Nul doute qu’elle va le travailler, mais ça sera très utile pour ne pas être trop unidimensionnel à 3 points quand la raquette est verrouillée. Encore plus dans un mauvais soir d’adresse de loin.

Dernier point : son positionnement dans le jeu. On l’a vu évoluer de deux manières différentes à savoir aux postes 1 et 2. Inutile de vous dire que je l’ai trouvé beaucoup plus à l’aise au poste 2 en la déchargeant de la montée de balle et de l’organisation du jeu. Dans ces phases de jeu elle se concentre sur le scoring et sur le playmaking sur jeu placé et elle arrive même à créer de la menace sans avoir le ballon. L’association avec Erica Wheeler a été parfaite. Sur ses passages à la mène elle a souvent eu du mal sur les montées de balle et sur les prises de décision avec quelques balles perdues évitables. 

Pour conclure Caitlin a réussi ses débuts professionnels en apportant ce qu’elle sait faire (scoring, vitesse en transition notamment). On voit surtout tout le potentiel offensif qui peut être dévastateur quand elle aura pris le rythme et travailler ses petites carences. Sans vouloir en faire trop, elle a plutôt été très propre dans le jeu et su bien lire globalement les situations de jeu. Personnellement sur une année 1 je ne lui en demanderais pas plus. 

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