Draft WNBA 2023 : Lou Lopez Sénéchal à Dallas, trois Françaises sélectionnées !

La Draft WNBA 2023 s’est tenue en présentiel à New York cette nuit, pour le plus grand plaisir des amateurs de tenues de soirée et de familles émues aux larmes en direct. On revient sur cette cuvée 2023 qui a vu – COCORICO – trois Françaises être draftées, dont deux au premier tour ! Lou Lopez Sénéchal (#5), Maïa Hirsch (#12) et Kadi Sissoko (#29) sont prêtes à prendre la WNBA d’assaut. Pour la première, ce sera immédiat et du côté de Dallas. Pour les deux autres, ce sera plutôt dans le futur.

Le replay de notre Live Twitch du jour est à retrouver sur nôtre chaîne !

1- Aliyah Boston (Indiana)

Zéro surprise de ce côté-là. L’intérieure de South Carolina a probablement bouclé une réservation d’appartement à Indianapolis depuis le jour de la loterie. Le Fever détient désormais celle qui doit être la pierre angulaire de son projet. Sans les prises à deux incessantes subies en NCAAW, elle devrait immédiatement faire des dégâts à l’intérieur et accompagner la montée en puissance progressive de sa nouvelle équipe.

2- Diamond Miller (Minnesota)

A part chez nous, son statut de n°2 de cette Draft était devenu un consensus. On ne voit aucun inconvénient à ce que Diamond Miller ait droit à cet égard et on va suivre avec beaucoup de curiosité le début de parcours de l’ailière de Maryland chez les Lynx. Avoir Cheryl Reeve comme première coach en WNBA, ça donne plutôt envie de croire en ses chances.

3- Maddy Siegrist (Dallas)

On n’arrive pas encore à savoir si les Wings ont choisi Maddy Siegrist pour son talent offensif bien réel, vu en long et en large à Villanova, ce qui est possible, ou parce que Greg Bibb, le General Manager et le père de la joueuse ont joué ensemble à la fac de Marist. On n’est pas ultra fan du fit, mais on va tout de observer de près ses performances avec les Wings.

4- Stephanie Soares (Washington, tradée à DALLAS)

Voilà qui ressemble à un coup de maître de la part de Mike Thibault, désormais GM. A priori pas convaincus par les joueuses encore disponibles au-delà du top 3, les Mystics ont sélectionné Stephanie Soares pour les Wings, en échange d’un 2e tour de Draft 2024 et d’un 1er tour 2025. Soares a joué essentiellement en NAIA, avant de disputer 13 matches de NCAA, le tout avec deux blessures graves au genou. On comprend l’intérêt pour le potentiel de dissuasion près du cercle, mais ça semble quand même bien trop haut et surtout pas voué à jouer tout de suite.

5- Lou Lopez Sénéchal (Dallas)

LOUUUUU ! Quel plaisir de la voir aussi haut et avec autant de respect sur son nom et ses performances ! La Française a marqué les esprits avec UConn et même encore plus qu’on ne le pensait. Elle va apporter son shoot, sa maturité et son absence de complexes à une équipe de Dallas qui en a besoin. Elle a de quoi faire son trou, tout en menant en parallèle une carrière en Europe et en pointant le bout de son nez dans le groupe élargi de l’équipe de France. Sky is the limit ! On notera que Geno Auriemma était à table avec elle en attendant que Cathy Engelbert appelle son nom. L’étreinte avec le pape de UConn est belle.

6- Haley Jones (Atlanta)

Pour la plupart des médias US, c’est une position logique. Pour nous, c’est un steal phénoménal puisqu’on considère même que les équipes qui l’ont laissée passer s’en mordront les doigts. Toutes, sans exception. La all-around player de Stanford atterrit dans une équipe prometteuse et au sein de laquelle elle pourra grandir en compagnie d’autres jeunes. Les premiers mots de sa coach Tanisha Wright – outre le fait qu’elle s’est plaint de manière amusante de ne pas avoir encore pu la joindre par téléphone – ont été les suivants : “Haley était n°1 sur notre liste, donc on est très heureux de l’avoir avec nous”.

7- Grace Berger (Indiana)

Les larmes de sa maman, émue de voir sa fille être appelée parmi les premières et encore plus avec la promesse de rester près d’elle à Indianopolis, ont ému tout le monde à New York. Grace Berger, la go-to-player des Hoosiers, va porter le maillot d’une équipe dont elle est fan et va voir les matches depuis qu’elle a 6 ans. On l’avait mise en 5e position de notre Mock tant on aimait son jeu et ce qu’elle pouvait apporter sur plusieurs postes à la finition et au playmaking. Elle nous a fait une excellente impression lors de son passage devant les médias, avec de la maturité et une éloquence intéressante. Bien joué Indiana !

8- Laeticia Amihere (Atlanta)

Atlanta voulait visiblement des qualités athlétiques et de la défense. Amihere, dont a pu constater le développement à South Carolina, coche ces cases et le GM Padover n’a pas l’air d’avoir trop cogité sur ce pick. Ses limites offensives sont connues, mais pour apporter de la combativité et un goût de la chose défensive, pourquoi pas ?

9- Jordan Horston (Seattle)

La plus grosse chute parmi les lotery picks attendus. Moins optimistes que les médias US, on avait convenu de ne pas la mettre sur le podium lors de la Mock. Mais on ne pensait pas la voir glisser au 9e rang. Comme joueuse de complément, c’est une belle recrue, si toutefois elle est utilisée en seconde lame et Seattle fait vraisemblablement une jolie opération en la cueillant au 1er tour.

10- Zia Cooke (Los Angeles)

Les doutes sur sa régularité offensive n’ont pas disparu, mais en termes de tempérament, de leadership et de défense, Cooke n’a rien à envier aux autres jeunes femmes de cette liste. Les Sparks sont en reconstruction et Curt Miller saura parfaitement exploiter les points forts de la meneuse de South Carolina.

11- Abby Meyers (Dallas)

La surprise du 1er tour. Peu de gens l’avaient aussi haut sur leur Mock Draft. La joueuse de Maryland a des atouts à faire valoir, notamment au niveau du shoot, mais il faut être réaliste. Au vu de l’effectif des Wings et du nombre de joueuses qui espèrent passer le cut, il lui sera compliqué de survivre au training camp. Si elle parvient à s’en extirper et à montrer qu’elle a sa place dans le groupe, ce sera tout à son honneur.

12- Maïa Hirsch (Minnesota)

Cocorico again. On ne va pas se mentir, on a accueilli avec circonspection la hype soudaine qui a entouré la jeune intérieure française, passée de zéro mention en un an à une énorme cote ces derniers jours. Il semblerait que les Lynx aient surtout voulu verrouiller ses droits et empêcher une autre équipe de leur chiper. On ne verra assurément pas Maïa en WNBA avant quelques années et un développement important dans le championnat de France, mais c’est une excellente nouvelle pour elle que de savoir que lorsque le moment sera venu, elle pourra faire ses gammes avec Cheryl Reeve.

2e et 3e tours

Pour ce qui nous semble notable sur les deuxièmes et troisièmes tours, citons le choix intéressant du Fever (dont on aime bien la Draft), avec Taylor Mikesell et son bras de feu avec le 13e pick, le steal (à nos yeux) des Lynx pour récupérer Dorka Juhasz avec le 16e pick, ou encore les dégringolades d’Alexis Morris, la meneuse de LSU, excellente lors de la dernière finale NCAAW et récupérée par Connecticut en #22, ou de Brea Beal, la machine défensive de South Carolina, dernière membre invitée dans la green room à trouver chaussure à son pied. Beal a elle aussi été “sauvée” par les Lynx, qui ont habilement manoeuvré dans cette Draft. Parmi celles qui ont peu de chances de survivre au training camp mais espèrent tout de même créer la surprise, on retrouve Monika Czinano, l’acolyte de Caitlin Clark à Iowa, aux Sparks, ou l’ailière française de USC, Kadi Sissoko, qui aura sa chance avec Phoenix à l’avenir.

13- Taylor Mikesell (Indiana)

14- Shaneice Swain (Los Angeles)

15- Leigha Brown (Atlanta)

16- Dorka Juhasz (Minnesota)

17- Ladazhia Williams (Indiana)

18- Madi Williams (Seattle)

19- Ashley Joens (Dallas)

20- Elena Tsineke (Washington)

21- Dulcy Fankam Mendjiadeu (Seattle)

22- Alexis Morris (Connecticut)

23- Kayana Traylor (Chicago)

24- Brea Beal (Minnesota)