Petit guide de la Free Agency 2023 : 2. la situation équipe par équipe de la Conférence Est

Avec la nouvelle année qui commence, le monde de la balle orange au féminin se tourne petit à petit vers la saison à venir. Et si le premier coup de semonce a été donné avec la loterie de la draft récemment qui a vu le premier choix être attribué au Fever d’Indiana, ce sont maintenant les choses sérieuses qui débutent avec l’arrivée prochaine de la Free Agency : la période des signatures des nouveaux contrats et de constitution des équipes pour la saison à venir.

Pour vous accompagner et vous préparer à cette période essentielle de préparation de la saison prochaine, nous vous avons concocté un petit guide. Si vous ne l’avez pas encore lu, la partie 1 de ce guide rappelait les bases du fonctionnement des contrats en WNBA pour bien en comprendre les rouages.

Les différents tableaux et chiffres de cet article sont issus principalement du site anglophone Her Hoop Stats, véritable mine d’information pour tout qui s’intéresse aux contrats en WNBA.

Atlanta Dream

source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 5
  • Salaires : 477.584 $
  • Cap Space : 942.916 $

Avec une seule joueuse sous contrat garanti (expirant cette année) et les autres postes pris par des jeunes (deux saisons dans la ligue pour Aari McDonald, une seule pour les autres), Atlanta a bien entamé sa reconstruction en mode bouton rouge. Ca ne les a pas empêché de proposer souvent du jeu intéressant et de se baser sur leurs jeunes en développement, en particulier Rhyne Howard. Pour la saison à venir, tout reste à faire et difficile de savoir comment Dan Padover va vouloir construire cette toute nouvelle équipe en sa possession depuis un an. Il est sans doute encore un peu tôt pour viser un gros poisson à la Free Agency, malgré un Cap Space qui le permettrait assurément. On imagine plutôt le Dream continuer à construire un effectif équilibré en signant les joueuses intermédiaire à des tarifs bien ficelés comme ce fut le cas l’année passée. Il ne faut de plus pas oublier que la draft à venir l’année prochaine, en 2024, s’annonce plus qu’alléchante et Atlanta, sauf dinguerie à l’intersaison, semble parti pour y avoir une place de choix. De sa précédente expérience à Las Vegas, Padover est bien placé pour savoir que la draft est l’endroit parfait pour construire l’équipe de demain (Kelsey Plum, A’ja Wilson et Jackie Young sont toutes des 1er choix de draft). L’objectif sera probablement de construire le jeu et la culture de l’équipe avant de frapper plus fort dans le futur.

Au niveau des contrats à prolonger, difficile donc de savoir vers quoi leurs choix vont les mener. Des joueuses comme Monique Billings, Nia Coffey ou Erica Wheeler peuvent recevoir des offres intéressantes d’autres équipes et leur décision de rester ou non à Atlanta dépendra probablement de ce que ces derniers seront prêt à mettre sur la table, en terme de valeur de contrat… ou de durée. Or, difficile de voir l’équipe s’engager sur du long terme avec un effectif qu’on imagine en transition. A moins que Rhyne Howard, Dan Padover et Tanisha Wright ne mettent tout le monde d’accord en se positionnant comme contender dès cette année mais cela nous semble peu probable.

Chicago Sky

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 5
  • Salaires : 488.699 $
  • Cap Space : 931.801 $

5 joueuses sous contrat et une équipe largement à remanier du côté du Sky. De l’effectif champion en 2021, seules Kahleah Copper, Dana Evans et Ruthy Hebard, sont encore officiellement sous contrat. L’équipe a de l’argent à sa disposition pour tenter de garder au maximum son effectif mais tout cela est soumis à plusieurs décisions. Retraite ou non pour Candace Parker, qui laisse toujours planer le doute ? Même interrogation pour Allie Quigley. Quid de Courtney Vandersloot, à qui on avait prêté des envies d’ailleurs lors de la dernière intersaison ? Des décisions de ces joueuses dépendra le visage du Sky la saison prochaine. Emma Meesseman est également sans contrat. Avec Julie Allemand et Ann Wauters a priori toujours dans les parages, elle a à Chicago un environnement idéal et on ne voit pas pourquoi elle souhaiterait voir si l’herbe est plus verte ailleurs mais reste à tamponner cela d’une signature. D’autant plus que la présence de l’Eurobasket dans le calendrier peut aussi donner à nos deux belges l’envie de faire l’impasse sur cette saison. En fonction de tous ces éléments, que restera-t-il pour Azura Stevens qui pourrait être courtisée par d’autres équipes cet hiver ? Beaucoup de questions auxquelles James Wade devra apporter rapidement une réponse.

Connecticut Sun

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 984.187 $
  • Cap Space : 436.313 $

Avec seulement 436.313 $ pour 5 joueuses minimum à signer, le Sun dispose sans doute d’une des feuilles de salaire les moins flexibles de cette intersaison. Cependant, rien d’inquiétant quand on voit le nom des joueuses déjà sécurisées. L’ossature de l’équipe est sous contrat et reste désormais à l’entourer avec les meilleurs role players possibles. Rien d’impossible donc sur le papier. Se pose toutefois la question de la faiblesse du secteur arrière et de la création au sein de l’équipe à améliorer. Le retour de Jasmine Thomas amène sans doute un début de réponse mais la saison 2021 nous avait montré qu’il en fallait sans doute plus pour aller au bout. Au vu des cartes que l’équipe a en main, difficile de voir ce qui pourra être fait sans un chamboulement de l’effectif, via un trade par exemple.

Au niveau des joueuses en particulier à resigner, il sera intéressant de voir comment sera abordé le dossier Brionna Jones. Au fil du temps, Brionna s’est imposée comme une des meilleures intérieures de la ligue et ne doit son statut de remplaçante qu’à la présence de monstres comme Alyssa Thomas et Jonquel Jones dans l’effectif. Brionna pourrait être titulaire dans pratiquement toutes les équipes de WNBA et ne manquera pas d’être sollicitée cet hiver. Comment se positionnera le Sun dans ce dossier ? Il est intéressant de noter que l’arrivée à la fois d’un nouveau GM et d’une nouvelle coach pourrait également changer les points de vue et amener un vent nouveau dans le Connecticut.

Indiana Fever

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 8
  • Salaires : 892.948 $
  • Cap Space : 527.552 $

Sur le papier, Indiana a déjà un roster pratiquement complet et dispose d’argent pour le compléter, même si le buyout de Jantel Lavender l’année passée pèse un peu dans la flexibilité de l’équipe. Il faut également signaler que le premier pick de draft les attend en avril, sauf surprise probablement Aliyah Boston, qui semble prête et viendra donc directement les renforcer. En pratique toutefois, nous avons là un effectif qui semble bien trop limité pour atteindre les playoffs, même en l’améliorant d’une pièce ou deux. Quelle sera donc la volonté du management du Fever ? Comme pour Atlanta, la draft 2024 à venir, plus qu’alléchante, pourrait pousser Indiana à ne pas vouloir voir leur projet sportif éclore trop vite. L’équipe dispose d’une bonne base de jeunes et disposer d’une année supplémentaire sans pression pour les développer semble plus qu’appréciable dans une ligue hyper compétitive où les cartes semblent redistribuées chaque année.

Pour ce qui est des joueuses en fin de contrat, nous serions partisans de laisser partir Tiffany Mitchell et Victoria Vivians mais vu le crédit dont elles semblent jouir en Indiana, il n’est pas sûr que les choses se passent de la sorte. Mais encore une fois, avec une nouvelle coach dans les parages, les statuts des unes et des autres peuvent rapidement changer.

New York Liberty

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 8
  • Salaires : 1.037.585 $
  • Cap Space : 382.915 $

Comme Indiana, New York dispose, à l’entrée de cette intersaison, d’un effectif déjà bien garni. Cependant, à l’inverse du Fever, celui-ci semble déjà bien taillé pour être compétitif, même s’il n’a pas toujours su le montrer sur le terrain en 2022. Avec les salaires déjà présents, le Liberty a son ossature et semble donc uniquement parti pour le compléter, à moins d’un bouleversement imprévu. Pour New York, la priorité devrait être de sécuriser Sabrina Ionescu sur le long terme en lui proposant une extension avant l’expiration de son contrat rookie. La meneuse est le clair visage de l’équipe et ne pas avoir la main sur son futur semble inconcevable, tant d’un point de vue sportif que marketing. Reste la question des joueuses en fin de contrat. Qu’en sera-t-il de Sami Whitcomb, Crystal Dangerfield ou Marine Johannes (si tant est qu’elle vienne vu l’échéance de l’Eurobasket) ? Enfin, reste la rumeur plus qu’incertaine d’une venue de Breanna Stewart, vue ça et là sur les réseaux. Dans l’état actuel des finances, elle semble assez hypothétique. A moins que l’équipe ne décide de tout chambouler pour préparer sa venue mais c’est alors du domaine de la science fiction.

Washington Mystics

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 5
  • Salaires : 848.034 $
  • Cap Space : 572.466 $

Avec seulement 5 joueuses sous contrat, Washington a du pain sur la planche pour cette intersaison. Cependant, un peu comme pour le Sun un peu plus tôt, l’essentiel est fait puisque ces 5 joueuses représentent l’ossature actuelle de l’équipe, voir même encore son futur puisqu’à l’exception d’Elena Delle Donne, les joueuses concernées sont encore jeunes. Reste donc à voir comment compléter cet effectif. Le cas de la resignature d’Alysha Clark sera intéressant à observer, au vu de son âge avançant même si elle reste encore très intéressante dans un effectif. On sera curieux également de voir comment l’équipe se positionnera vis à vis d’Elizabeth Williams. L’éclosion de Shakira Austin a rendu sa présence moins indispensable. D’autant plus que si son impact défensif est indéniable, son apport offensif reste sa principale faiblesse. Si elle accepte un salaire moindre comme lors de la saison dernière, les Mystics auraient tort de se priver de son apport et de son expérience. Si elle a des prétentions supérieures, ce qui serait d’ailleurs totalement justifiable, Mike Thibault devra certainement se poser la question de ses priorités. On attendra également de voir si l’expérience “Rui Machida” peut être reconduite. Elle n’aura pas pu reproduire l’impact qu’elle a avec sa sélection japonaise mais il faut laisser à son crédit que le style de jeu présenté par les Mystics la saison dernière, beaucoup plus lent, a pu ne pas lui convenir. Reste donc à savoir dans quel état d’esprit Eric Thibault, fraichement promu coach principal, voudra mener ses troupes.

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