L’argent pour les Bleues, encore et toujours

Le mot “Finale” suffit à donner des sueurs froides à l’équipe de France et ses supporters. Les Bleues sont en effet à leur 5ème finale d’Euro d’affilée, ce qui est bien. Mais elles en ont perdu 4, ce qui est moins bien. Cette année, pourtant, la bête noire espagnole n’est plus dans les parages et la France n’a jamais été aussi forte. Et pourtant, les Bleues repartent avec une nouvelle médaille d’argent et des regrets, tellement de regrets après la défaite 54 à 63 face à la Serbie.

Le premier mot qui vient en tête, quand on évoque cette finale, c’est le verbe “déjouer”. L’équipe de France sur le terrain n’est pas celle qui fait vibrer ses fans depuis le TQO. Jamais cette équipe là n’aurait accumulé 19 pertes de balle pour 13 passes décisives seulement. Aucune joueuse n’a réussi à prendre le match à son compte, les Bleues semblaient tétanisées par l’enjeu. Et pourtant, du talent, il y en a.

Mais attention à ne pas tomber dans l’écueil de nier que l’adversaire du jour était coriace. La Serbie a servi à la France la même recette que contre la Belgique. Et si c’est passé tout juste face aux Belgian Cats, force est de constater que la France a été piégée. Sandrine Gruda a reçu le même traitement VIP qu’Emma Meesseman et a été totalement déstabilisée par les prises à deux presque systématiques. Marine n’a trouvé son tir qu’en fin de match, quand c’était trop tard. Olivia Epoupa n’a pas su revenir au niveau qui est le sien après sa blessure à la cheville. La défense physique et oppressante de la Serbie a étouffé les Bleues qui en ont perdu leur collectif et leur adresse. Et cerise sur le gâteau, Yvonne Anderson a shooté à presque 70% alors qu’elle avait fait grâce de cela aux Belges.

La défaite est donc collective pour la France mais il ne faut pas diminuer le talent des adversaires du jour. La Serbie, présentée comme une équipe vieillissante, a montré à l’Europe qu’elle avait de beaux restes.

Maintenant, il reste pour l’équipe et les supporters français a réaliser un exercice compliqué : réussir à tirer les enseignements de ce raté sans jeter tout ce qui a été accompli avant ce match qu’on peut pourtant difficilement qualifier autrement que raté. Il y a eu un parcours sans faute pour arriver à cette finale, plusieurs joueuses qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu et à apporter, chacune, leurs forces à l’effort collectif. C’est difficile mais ne jetons pas tout cela. Les Bleues ont besoin de leur supporters car les Jeux Olympiques approchent !

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