Les Bleues s’offrent le bronze et une revanche, merci les filles !

Les larmes ont coulé. Nettes et difficiles à arrêter. Sauf que cette fois, il s’agissait de larmes de bonheur sur le visage de Gabby Williams, Iliana Rupert, Valériane Vukosavljevic et des autres. Quelques heures seulement après avoir touché le fond face au Japon, les Bleues nous ont donné des frissons dans le match pour la 3e place du tournoi olympique. Il faut l’avouer, l’optimisme n’était pas franchement de mise au moment de défier la Serbie. Non seulement on imaginait que les filles avait le moral dans les chaussettes, mais aussi les joues encore rougies par la leçon de basket assénée par Sonja Vasic et ses amies en finale de l’Eurobasket il y a un mois et demi.

Les Françaises se sont prises en main et ont montré que leur mental et leur talent méritaient plus de respect. Les joueuses de Valérie Garnier ont joué le coup à la perfection (91-76) pour s’offrir une médaille de bronze et des souvenirs pour leurs vieux jours. On pourra toujours se demander après coup pourquoi les Bleues n’ont pas su jouer de cette manière, avec agressivité, confiance et adresse, lors de leur dernier rendez-vous avec les Serbes, ou même 17 heures plus tôt contre les artilleuses nippones. Faisons plutôt le choix de profiter du moment présent et de ranger l’aigreur et la frustration au vestiaire.

La France est parvenue à finir troisième de la plus prestigieuse compétition sportive de la planète, en ayant eu les deux futurs finalistes dans sa poule, et après avoir vaincu deux de ses bêtes noires historiques, l’Espagne et la Serbie. Si on nous avait présenté ce scénario fin juin, on l’aurait accepté en souriant d’incrédulité. Oui, cette équipe semble pouvoir faire mieux au vu du talent dont elle dispose. Mais lorsqu’elle est parvient à se frotter sans peur à un colosse du basket européen et mondial comme samedi matin, quel pied !

Que Valérie Garnier ait su trouver les mots ou que les joueuses aient elles-mêmes choisi une animation et une approche différentes, l’opération a fonctionné. Comme lors du garbage time contre le Japon, un bain de jeunesse a bonifié les Bleues.

Marine Fauthoux, jugée trop tendre par certains, pistonnée en tant que “fille de” par d’autres, a montré qu’elle n’était pas n’importe qui dans ce rendez-vous clé. La future joueuse de Basket Landes avait déjà montré du coeur la veille. Elle a cette fois montré aussi un formidable talent pour le basket tout court. Ses 11 points (4/5) avec une belle variété offensive pour donner un avantage conséquent à son pays lorsqu’il en avait le plus besoin ont marqué les esprits. Sa connexion avec Iliana Rupert, avec laquelle elle a remporté des médailles chez les jeunes, est une superbe fenêtre sur l’avenir.

L’implication de Gabby Williams, peut-être la plus émue de toutes au coup de sifflet final, et son énergie ont été de formidables moteurs tout au long de la compétition. Il n’y a aucun doute sur le fait que la joueuse des Los Angeles Sparks se sent française et investie d’une mission à chaque fois qu’elle portera le maillot de la sélection. Là encore, elle a été la joueuse la plus active de l’équipe : 17 points, 8 rebonds et 4 passes, avec une activité presque épuisante à regarder. Les autres – du moins celles qui sont sorties du banc dans cette “petite finale” – ont également rayonné. La France a pu compter sur 7 joueuses avec au moins 10 points au compteur pour répondre aux salves serbes. Certes, on n’a pas reconnu l’équipe qui soulevé le trophée de l’Eurobasket en Espagne, mais ce “jour sans” est aussi dû à l’impact et l’application des Françaises.

Quid de la suite ? Valérie Garnier est en fin de contrat et la FFBB va réfléchir à l’orientation de cette équipe de France avant la prochaine campagne. Il faudra rapidement choisir, puisque la Coupe du monde 2022 en Australie n’est que dans un an et qu’elle sera suivie de l’Eurobasket 2023 (en Slovénie et en Israël), puis des Jeux Olympiques 2024 à Paris. Avant cela, les Bleues vont pouvoir savourer ce qui reste un accomplissement de taille et dont elles peuvent être fières. Le basket français de sélection se porte bien et n’a jamais paru aussi près de pouvoir gagner un nouveau titre, chez les filles comme chez les garçons.

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