Les 10 joueuses les plus sous-cotées en WNBA – 1/2

En dehors des fans hardcore de WNBA, la plupart des amateurs de basket connaissent souvent les mêmes joueuses : Diana Taurasi, Sue Bird, Candace Parker, Elena Delle Donne, éventuellement Breanna Stewart ou Liz Cambage… Avec une exposition médiatique digne de ce nom, la ligue aurait sans doute davantage de “stars” au sens NBA du terme. C’est à dire des joueuses que le commun des mortels parviendrait à identifier sans mal sur un terrain ou dans la rue, grâce à leurs accomplissements et leur renommée.

Certaines des joueuses que l’on a listées ci-dessous sont donc parfois des All-Stars et des incontournables pour ceux qui suivent la ligue, mais restent encore sous-cotées par rapport à leur talent et à ce qu’elles ont réussi.

Voici la première partie !

Courtney Vandersloot (Chicago Sky)

L’histoire entre Courtney Vandersloot et Allie Quigley est belle et inspirante. Mais le fait que l’on parle davantage de sa romance avec sa coéquipière que de son niveau de jeu phénoménal montre très exactement pourquoi la meneuse du Chicago Sky n’est pas encore estimée à sa juste valeur.

A l’heure où le basket mondial fait la part belle aux combo guards athlétiques, Vandersloot est une point guard à l’ancienne, dans le très bon sens du terme. Sa vision de jeu, son intelligence et sa faculté à délivrer des passes décisives à la pelle rappellent celles de celui qui a un temps été son mentor à la fac de Gonzaga : John Stockton. Après des débuts discrets dans la ligue, son influence sur le jeu est grandissante et elle est sans doute aujourd’hui la meilleure meneuse pure de toute la WNBA. Le trou d’air de popularité qu’elle a rencontré entre 2011 (l’année de sa première sélection au All-Star Game) et 2019 (pour sa deuxième apparition), est autant dû à sa discrétion naturelle qu’au fait qu’elle a mis quelques années à se chercher avant de devenir la floor general que l’on connaît, capable de diriger une équipe qui vise le titre.

Tourner à 9 passes décisives de moyenne sur une saison, comme elle l’a fait en 2019, en seulement 30 minutes par match, est époustouflant. Il faut bien s’en rendre compte. Courtney Vandersloot est tout simplement la joueuse avec la meilleure moyenne de passes en carrière de toute l’histoire de la WNBA, devant des légendes du poste comme Sue Bird ou Teresa Weatherspoon.

Il va falloir commencer à considérer “Sloot” pour ce qu’elle est : l’une des meilleures joueuses du monde.

Chelsea Gray
© Lorie Shaull

Chelsea Gray (Los Angeles Sparks)

Chelsea Gray est une championne WNBA (2016), une triple All-Star et une double membre d’un meilleur cinq de l’année. Et pourtant… On a comme l’impression qu’elle n’est pas encore reconnue à sa juste valeur. Il faut dire que le roster des Los Angeles Sparks possède des joueuses plus emblématiques et qui ont marqué les esprits avant elle. Comment être considéré comme l’atout n°1 de l’équipe quand vos coéquipières se nomment Candace Parker ou Nneka Ogwumike ?

Celle qui est pourtant dans son prime et a porté l’équipe sur ses épaules dans les moments difficiles la saison dernière, c’est bien Chelsea Gray. La meneuse de 27 ans est peut-être la joueuse la plus clutch de la ligue. Pour ne rien gâcher, Gray est aussi un métronome capable de faire vivre un cauchemar aux défenses adverses grâce à des passes magiques, des shoots déclenchés dans une forêt de bras ou au large et un swag comme pas deux.

2020 sera peut-être justement l’année où, grâce à une meilleure exposition de la WNBA, on se rendra compte que celle qui tient les clés du jeu et des résultats à Los Angeles, c’est bien elle. 

© Lorie Shaull

Natasha Howard (Seattle Storm)

S’il y en a bien une qui a “profité” des absences de Breanna Stewart et Sue Bird la saison dernière, c’est elle. L’impact de l’intérieure du Storm était déjà relativement bien connu avant la saison passée. On parle quand même d’une joueuse championne (en tant que remplaçante) avec Minnesota en 2017, puis avec Seattle la saison suivante. Mais au même titre que Chelsea Gray à Los Angeles, d’autres joueuses ont toujours plus attiré la lumière que l’Ovni Natasha Howard, incapable de se rester plus de deux saisons dans une équipe ou même d’intégrer le cinq de départ avant la saison 2018.

Jusqu’à son explosion la saison dernière, on la voyait majoritairement comme une spécialiste défensive, précieuse mais un peu unidimensionnelle. Howard a taclé les préjugés et sorti une saison à 18 points et 8 rebonds de moyenne, tout en restant une force de dissuasion exceptionnelle en défense, au point d’être nommée meilleure joueuses défensive de la ligue, après avoir fêté sa première sélection au All-Star Game.

Natasha Howard est en train de devenir l’une des meilleures joueuses all-around de la planète dans une relative indifférence. C’est ça, être sous-cotée.

© Lorie Shaull

Courtney Williams (Atlanta Dream)

J’ai beau avoir personnellement des doutes quant à la capacité de Courtney Williams à devenir la star qui manque à Atlanta – l’écoute de nos podcasts vous le confirmera – je ne suis pas aveugle pour autant.

Sans l’énergie et la main chaude de Williams la saison dernière, le Connecticut Sun n’aurait sans doute pas réussi à atteindre les Finales. Voilà trois saisons qu’elle est un membre important d’une équipe compétitive, tourne à presque 17 points de moyenne avec une adresse impressionnante (plus de 45%), délivre de plus en plus de passes décisives chaque saison, gratte presque deux ballons de moyenne par match, mais n’est pas encore All-Star alors que des joueuses peut-être moins méritantes ont eu droit à cet honneu.

Vous voulez savoir qui a peut-être le plus sous-coté Courtney Williams ? Curt Miller, le coach et GM du Sun, en montrant implicitement, après un expéditif drama au moment des négociations, qu’il pourrait se passer d’elle la saison prochaine grâce à ses recrues de l’intersaison, DeWanna Bonner et Briann January, et convenu qu’elle ne méritait pas que la franchise mise sur elle sur le long terme.

Ce qu’elle sera capable de faire dans les prochaines années avec le Dream – rappelons qu’elle n’a que 25 ans – servira de juge de paix.

© Lorie Shaull

Sylvia Fowles (Minnesota Lynx)

Ce choix va peut-être faire sauter au plafond les fans des Lynx et ceux qui suivent la WNBA depuis plus de 2 ou 3 ans. Mais si Sylvia Fowles est destinée à entrer au Hall of Fame grâce à un palmarès tout bonnement ahurissant, se rend-on vraiment compte du niveau qu’a eu – et qu’a encore – l’intérieure de Minnesota ? Sans doute pas.

Ce qui fait qu’une joueuse est sous-cotée, c’est quand on pense systématiquement à d’autres joueuses qu’elles lorsqu’il s’agit d’évoquer les deux seules équipes dont elle a porté le maillot. Elena Delle Donne et Sylvia Fowles n’ont joué ensemble que deux saisons à Chicago, mais c’est pourtant “EDD” qui a davantage marqué le grand public. A Minneapolis, c’est bien elle et non Maya Moore, Seimone Augustus ou Lindsay Whalen qui a décroché deux titres de MVP des Finales lors des sacres en 2015 et 2017. Les gens mentionnent pourtant plus volontairement Moore au moment d’évoquer cette période dorée.

A 34 ans et malgré deux dernières saisons où elle a été orpheline de Maya Moore, Sylvia Fowles a été sélectionnée ces trois dernières saisons pour le All-Star Game, grâce à sa capacité à dominer dans la raquette. On parle d’une joueuse qui tournait encore à 17.7 points et 11.9 rebonds de moyenne il y a deux ans et a été irréprochable – quand on sort 14 points, 12 rebonds et 2 contres, c’est un euphémisme – lors de l’élimination du Lynx en playoffs en 2019.

Sylvia Fowles est à ce jour la deuxième meilleure rebondeuse de l’histoire de la WNBA (elle va dépasser son ancienne camarade Rebekkah Brunson prochainement), mais détient aussi le meilleur pourcentage en carrière de l’histoire (59.3%) et la meilleure moyenne de rebonds en carrière (9.8).

Ecarter Minnesota de la course aux playoffs alors que Sylvia Fowles en est la franchise player, c’est un risque qu’il ne vaut mieux pas prendre, quel que soit son âge et la situation autour d’elle.

Il est intéressant de constater que les joueuses partagent aussi ce sentiment. Près de 10% d’entre elles ont désigné Fowles comme la joueuse la plus sous-cotée de la ligue la saison dernière…

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