What if… : Et si Emma Meesseman était Française ?

Note : L’entièreté de l’article à suivre n’est que pure fiction issue des élucubrations de ses 2 auteurs dans le but de vous divertir. Aujourd’hui, amusons-nous à réécrire l’histoire d’une des plus grandes joueuses belges sur base d’un point de départ tout simple : que ce serait-il passé si Emma Meesseman était née avec la nationalité française ?

C’est donc le 13 mai 1993 que la jeune Emma voit le jour à Comines, dans le Nord de la France. La famille Meesseman arbore donc un joli 59 sur la plaque arrière de la Citroën BX familiale.

Très vite attirée par le basket, elle commence à jouer dès le plus jeune âge dans le club de son petit village. Dès l’âge de 12 ans, elle est approchée par l’ESBVA-LM. Le club nordiste, fraîchement promu en Ligue féminine, voit en cette jeune fille à l’accent chti bien prononcé un énorme potentiel. Trois années plus tard, à l’été 2008, après avoir remporté le championnat de France U15 et avoir été élue Meilleure joueuse de sa génération, c’est l’heure du choix pour Emma. Elle est contactée par la Belgique, sa maman étant belge et ancienne joueuse internationale. Emma a donc le choix entre les deux nations. Après une courte réflexion, elle décide de porter les couleurs bleu-blanc-rouge et intégrera également l’INSEP à la rentrée 2008. La Belgique c’est bien mignon mais en France, y’a quand même Patrick Sébastien.

Elle participe donc au Championnat d’Europe U16 aux côtés de Christelle Diallo ou encore d’Adja Konteh. Elles parviennent à décrocher la médaille de bronze. Emma Meesseman termine la compétition avec une moyenne de 15.2 points et 8.9 rebonds par match. Le Coq sportif devient son premier sponsor.

En 2009, elle participe pour la deuxième année aux Championnats d’Europe U16 et décroche cette fois-ci la médaille d’or en finale face à l’Espagne. Elle forme un duo de feu avec Olivia Epoupa et est élue MVP de cet Euro avec 14.6 points et 12.8 rebonds par match. En 2010, les Championnats du Monde ont lieu en France avec une finale à Toulouse. Malgré sa très bonne performance, l’équipe de France chute face aux Etats-Unis de Breanna Stewart. Seule face au panier à l’ultime seconde, elle manque la cible, mais entre directement dans le coeur des Français, enfin conscients grâce à cette “prouesse”, qu’elle est bien des leurs. Les scouts de la Fédération française de la lose, tout juste inaugurée, prennent note.

Fidèle à ses origines et toujours amatrice de tarte au maroilles, elle signe en 2011 son premier contrat professionnel avec l’ESBVA-LM . Elle a pris le soin, auparavant, de battre la Belgique en finale du Championnat d’Europe U18. Son duo avec Olivia Epoupa fait encore une fois forte impression et, sans grande surprise, Emma Meesseman est à nouveau élue MVP de la compétition. La jeune Française va alors découvrir la Ligue Féminine à tout juste 18 ans. La Voix du Nord, le journal local, propose à Emma de participer à une télé-réalité d’enfermement avec Line Renaud et Dodo la Saumure, mais elle refuse. Ses priorités sont ailleurs.

Pour sa première saison dans le Championnat de France, Emma frappe fort avec 12 points et 10.5 rebonds de moyenne par match. Elle remporte le trophée de meilleur espoir de LFB et est tout naturellement sélectionnée par Pierre Vincent pour disputer le tournoi de qualification olympique.

L’équipe de France débarque à Londres sans réelle ambition, si ce n’est de prendre du plaisir et de chanter la Marseillaise à tue-tête. A ce petit jeu, Emma est loin d’être la moins vocale.

La France fait, contre toute attente, une compétition exceptionnelle. La finale se joue contre les Etats-Unis. Après un match totalement fou, deux prolongations et la sortie pour 5 fautes de Sandrine Gruda, Emeline N’Dongue et Isabelle Yacoubou, Pierre Vincent décide de lancer la toute jeune Emma Meesseman dans le grand bain. Quelle réussite ! Alors qu’il ne reste que 5 secondes à jouer, l’équipe de France perd 92-93. Céline Dumerc demande un pick and roll. Emma pose l’écran et, alors que “Cap’s” est enfermée dans une prise à deux, elle réussit à passer le ballon à la jeune Emma, qui part en double pas. Elle marque les deux points et envoie les Françaises sur le toit du monde, avec la médaille d’or olympique autour du cou. “I Will Survive” retentit et la Grand’Place de Lille ressemble aux Champs Elysées en 98.

A son retour en France, elle reçoit de nombreux messages de félicitations des supporters. François Hollande la congratule chaleureusement lors de la venue de l’équipe à l’Elysée. Emma grimpe de 4 places dans la liste des prénoms les plus donnés aux petites filles françaises. La “Emmamania” bat son plein et Lille en profite pour poser sa candidature comme future ville organisatrice des Jeux Olympiques.

Le contrat d’Emma doit se terminer au cours de cette saison et cette dernière pose une seule condition à une éventuelle prolongation : le club doit retrouver l’Europe au terme de la saison 2012-2013. Au cours de cette saison, Villeneuve remporte la Coupe de France en battant Bourges en finale et se hisse en demi-finale de LFB. L’objectif est rempli, le club retrouve l’Eurocup. Emma Meesseman s’engage alors pour 4 ans avec le club nordiste : elle est donc sous contrat jusqu’en juin 2017. Le Crédit agricole fait de la jeune championne son égérie et, en terme de popularité, les pubs du CA avec Emma dépassent celles avec Cerise de Groupama. Avec l’équipe de France, elle décroche la médaille d’argent aux Championnats d’Europe 2013, s’inclinant en finale face à l’Espagne. Ha ben oui, il y a quand même des constantes dans la vie.

La saison 2013-2014 est certainement l’année la plus prolifique pour Emma Meesseman : elle remporte la Coupe de France, le championnat et est élue MVP de LFB. Elle remporte également l’Eurocup après que son équipe soit restée invaincue tout au long de la compétition. Elle est donc nommée MVP avec une saison à 18.6 points et 14.2 rebonds par match.

Ses performances lui permettent, en 2014, d’être draftée à 22 ans par la franchise des Lynx de Minnesota avec qui elle sera demi-finaliste de WNBA. Elle rejoint l’équipe de France pour les Championnats du Monde en Turquie. L’équipe de France s’incline en finale face à des joueuses américaines revanchardes. Malgré tout, Emma remporte le trophée de MVP de la compétition, qui pour la première fois de son histoire, n’est pas attribué à une joueuse de l’équipe gagnante.

Emma est approchée par Valérie Pécresse qui souhaite faire de la jeune Nordiste une David Douillet bis. Emma refuse, préférant ne pas entrer en politique sauf -je cite- si c’est pour être au côté de Christiane Taubira. Valérie Pécresse le prend assez mal et précise que de toute façon, Emma n’est pas française à 100%…

Après avoir gouté à l’Eurocup, Emma fait ses débuts en Euroleague lors de la saison 2014-2015. Malgré de bonnes prestations, son équipe loupe la qualification en 1/4 de finale sur la dernière journée et se voit reversée en Eurocup. Elle ne laisse donc pas l’occasion passer et remporte pour la deuxième fois de suite l’Eurocup grâce à une victoire en finale face aux Castors de Braine. Dans le Championnat de France, l’ESBVA-LM s’incline en finale lors de la belle au Prado de Bourges.

Pour sa deuxième saison WNBA, toujours chez les Lynx, elle remporte le titre et le trophée de meilleure sixième femme. Coach Reeve ne tarit pas d’éloges sur la jeune Française et aime la taquiner sur son accent très marqué.

Jusqu’à la fin de son contrat, en juin 2017, Emma Meesseman est tout simplement extraordinaire. Elle remporte le championnat de France en 2016 et 2017 en étant élue à chaque fois MVP de la compétition. Elle hisse son équipe jusqu’au Final Four de l’Euroleague en 2016 et en finale en 2017. Avec l’équipe de France, elle décroche la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Rio. C’est également en 2017 qu’elle glane son premier titre de championne d’Europe et le trophée de MVP en battant en finale la Belgique d’Ann Wauters et de Kim Mestdagh. Elle ajoutera même : “La Belgique a une bonne équipe mais il leur manque un bon poste 4 pour faire la différence”.

Tout se passe pour le mieux pour Emma Meesseman : elle prolonge donc l’aventure nordiste pour 3 ans avec comme objectif principal de remporter l’Euroleague. Villeneuve-d’Ascq est vraiment the place to be pour le basket et c’est tout le département du Nord qui voue un culte à l’enfant du pays, celle qui fait oublier, pour un instant, les clichés les plus insistants sur cette région.

Villeneuve est tellement hype qu’à l’été 2017, sa « partner in crime » de l’équipe de France, Olivia Epoupa, la rejoint ! Après avoir, encore une fois, écrasé le championnat Français, elle chute une fois de plus en finale de l’Euroleague sur un tir primé de Diana Taurasi. Celle-ci lui assènera même un “In you face, froggy” qui marquera les esprits.

Alors qu’une nouvelle équipe WNBA voit le jour à Las Vegas, la franchise lui propose, ainsi qu’à Olivia Epoupa, de devenir les pièces maîtresses autour desquelles sera bâtie l’équipe. Dès le premier été, elles se qualifient pour les playoffs, mais échouent face aux Mystics de Washington, future championnes WNBA. Emma en profite pour aller écouter régulièrement Céline Dion au Colosseum du Caesars Palace, même si elle regrette qu’il n’y ait pas plus de chansons signées JJ dans le répertoire proposé par la diva canadienne. Quand on aime la langue de Voltaire, c’est pour toujours !

En 2018, coup de tonnerre, Emma quitte la LFB. Elle explique qu’il est temps pour elle de tester un autre championnat. Elle s’engage avec Famila Schio en même temps que Sandrine Gruda pour proposer un remake franco-italien du duo Duncan/Robinson. L’alchimie est immédiate et Schio décolle : l’équipe remporte le championnat italien et l’Euroleague en 2018 et 2019.

En WNBA, les succès sont plus difficiles à obtenir car l’entente entre le coach Bill Laimbeer et Emma est parfois difficile. Il est constamment sur son dos pour qu’elle “aboie”, qu’elle soit plus agressive. Emma décide de prendre une année loin de la WNBA en 2019 pour se reconstruire.

En 2020, Emma change à nouveau de crèmerie et décide de rejoindre Alyssa Thomas et Valériane Ayayi à Prague. Il y a une vraie constante chez Emma : elle n’est jamais loin d’une coéquipière de l’EDF. De plus, elle veut jouer pour Natália Hejková. C’est plutôt une bonne idée puisque, jusqu’à l’interruption de la saison pour cause de Covid-19, l’USK Prague est invaincu. Durant le confinement, Emma se ressource chez elle, à Comines, en attendant de pouvoir à nouveau faire briller le basket français en lettres de feu…


Ce What if est né de l’idée de Noé mais Stéphanie y a ajouté son grain de sable… belge.

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Un commentaire sur

What if… : Et si Emma Meesseman était Française ?

  • 1stLeBronJamesFan

    .J’ai tellement ri,super ce what if.

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