Au revoir Maya Moore, symbole de la gagne et du basket pur

On se doutait de plus en plus qu’elle en avait terminé avec le basket. Sa dernière saison remontait à 2018, mais l’espoir d’un hypothétique retour existait toujours parmi les fans WNBA et notamment ceux du Minnesota. Maya Moore a finalement annoncé sa retraite le lundi 16 janvier. Comme rien n’est jamais anecdotique chez elle, le faire le jour du Martin Luther King’s Day était un symbole fort pour celle qui s’est régulièrement battue contre la discrimination raciale aux Etats-Unis.

Sur ce sujet, vous avez forcement entendu parler de son arrêt de carrière pour aider Jonathan Irons (un homme afro-américain injustement emprisonné pendant 20 ans) et le faire libérer en utilisant notamment son exposition médiatique. Ce même Jonathan Irons qu’elle finira par épouser quelques mois après son acquittement pour compléter la belle histoire (oui, nous sommes fleurs bleues chez Swish Swish).

Depuis maintenant quelques mois, on en discutait régulièrement au sein de la communauté WNBA francophone : ne pas avoir cette officialisation empêchait le monde du basket (oui, le monde, je n’exagère pas) de l’honorer comme il se doit. Car même si un retour semblait de plus en plus improbable, il était impossible pour Maya d’obtenir les nombreux égards qu’elle mérite pour sa carrière exceptionnelle tant que la porte n’était pas totalement fermée.

Pour les plus jeunes d’entre nous sur le basket féminin ou pour ceux qui auraient vécu dans une grotte depuis 15 ans, voici un échantillon (car si je liste tout j’y suis encore demain) du palmarès de Maya :

  • Quadruple championnes WNBA avec les Lynx du Minnesota (2011, 2013, 2015 et 2017)
  • 2 médailles d’or aux Jeux Olympiques avec Team USA (2012 et 2016)
  • 2 médailles d’or au Championnat du monde avec Team USA (2010 et 2014)
  • 2 titres NCAA avec UConn (2009 et 2010)
  • 2 Euroleague (2012 et 2018)
  • 1 MVP de saison régulière (2014)
  • 1 MVP des finales WNBA (2013)
  • 6 présences sur 6 possibles au ASG
  • 3 MVP du ASG (2015, 2017 et 2018)

La statistique qui m’impressionne le plus est d’abord collective – car c’est bien le plus important dans ce sport – ce sont les 6 Finales WNBA en 8 ans de carrière. En résumé, elle a simplement gagné toutes les plus grandes compétitions possibles qui existent au basket, rien que ça…

Souvent, quand on parle des plus grandes dynasties de WNBA, celle de Minnesota dans les années 2010 est très régulièrement citée. Même si l’équipe était de grande qualité, ne vous y trompez pas, Maya a été la pierre angulaire de cette épopée. C’est d’abord elle qui a permis à Minnesota d’aller remporter le premier titre et d’enchainer au très haut niveau pendant presque une décennie.

Si on n’arrête pas de vanter les qualités de gagnante de Maya, cela se traduit également en termes de victoire en carrière avec un bilan de 563 victoires pour seulement 95 défaites, soit 85% de succès. Alors certains nous dirons que les statistiques au lycée ou à l’université, ça ne compte pas tant que ça, mais si on regarde sur sa carrière professionnelle WNBA, le bilan fait froid dans le dos quand on connait le niveau d’excellence et de compétitivité de cette ligue :

  • En saison régulière, 200 victoires pour 71 défaites soit 74%
  • En playoffs, 40 victoires pour 16 défaites soit 71%

Ces pourcentages de victoire donnent littéralement mal à la tête pour n’importe quelle personne qui a déjà mis un pied sur un terrain de basket. Comme le résume parfaitement son coach à UConn Geno Auriemma, pour Maya le basket c’est un travail. Elle le fait froidement et avec une conscience professionnelle qui implique que perdre n’est pas au programme.

Passons maintenant sur le côté inspirant de la joueuse. C’est simple, demandez donc aux jeunes joueuses, comme par exemple Caitlin Clark, la prodige d’Iowa, qui les a inspirées ou qui est leur joueuse préférée. Le nom de Maya Moore reviendra immanquablement.

Vous pourrez également demander à ses contemporaines, elles vous répondront très régulièrement la même chose : Maya Moore, car c’est le basket à l’état pur.

Pour ceux qui me connaissent et qui savent que j’attache une grande importance aux postes de jeu préférentiels au basket, Maya défie également la logique et l’entendement. Le poste de Maya c’est… de jouer au basket et d’exceller partout sur le terrain. La quadruple championne était capable de jouer poste 2, 3 ou 4, de porter le ballon, d’attendre la balle dans un corner pour planter un tir assassin, ou de s’adapter à n’importe quel rôle sans aucun problème. Pratique, n’est-ce-pas ?

Et même si on loue très régulièrement sa palette offensive, ne vous méprenez pas. De l’autre côté du terrain, elle était également une tueuse et pouvait défendre plusieurs postes de jeu, à l’image d’une Alyssa Thomas aujourd’hui. Maya c’est la somme de l’élégance, de l’efficacité et du côté clutch sur un terrain. Que ce soit pour lâcher une passe aveugle, shooter à plus de 40% à 3 points sur une saison ou prendre le dernier tir dans une finale, aucun problème. On a rarement vu, depuis la création de la ligue, une joueuse avec tous ces aspects en magasin.

Pour les personnes souhaitant voir de quoi Maya pouvait être capable sur un terrain, je vous encourage par exemple à visionner trois matchs disponibles sur Youtube et/ou sur le League Pass WNBA :

  • Le Game 3 des Finales 2015 contre le Fever
  • La ½ finale en 2015 contre Phoenix ou elle plante 40 points
  • Son record en carrière de 48 points en 2014

Pour conclure, j’aimerais simplement dire merci à Maya pour tout ce qu’elle a pu apporter au basket. Elle nous a offert des moments magiques en tant que spectateurs, mais elle a aussi donné une vocation à toute une génération. La parenthèse basket est refermée, mais d’autres choses remarquables s’ouvrent pour elle et sa légende restera à jamais intacte.

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