Bueckers, Hidalgo, Clark… Les leçons du premier mois NCAAW

Cameron Brink est la favorite au Naismith Player of the Year (NPOY)

La californienne de naissance est simplement en train de rendre une copie presque parfaite sur l’ensemble de ses sorties. Résultat : Stanford possède un bilan parfait de 7-0. Cameron est enfin la tête de gondole du projet en étant présente sur l’ensemble des statistiques de son équipe. Elle affiche des stats individuelles qui font froid dans le dos : 18.9 PTS – 12.1 REB – 2.3 AST – 3.9 BLK en 56/38/96 et tout ça en seulement 22 min de jeu. En résumé, la protégée de la famille Curry régale et se positionne clairement pour être élue meilleure joueuse de l’année et ainsi préparer au mieux sa Draft Wnba. Seul le ciel est sa limite, comme on dit ! 

South Carolina possède moins d’individualités mais a le meilleur collectif du pays

Avec une moyenne de 100 points inscrits et 5 victoires en 5 matchs depuis le début de saison, les joueuses de Dawn Staley régalent et déroulent un jeu collectif et une production offensive qu’on ne leur connaissait pas. Les Gamecocks, qui étaient plutôt une équipe besogneuse et défensive depuis 4 saisons, produisent du jeu : Et il faut le dire, c’est très plaisant à regarder ! Même si certains adversaires semblent faibles, elles ont tout de même fait exploser deux équipes classées (Maryland et Notre Dame) avec un différentiel de +34. La raison de cette production offensive est notamment le renouvellement radical sur le backcourt. Avec les arrivées de Milaysia Fulwiley (recrutement 2023) et Te-Hina Pao Pao (transfert d’Oregon), les Sud-Caroliniennes alternent parfaitement le jeu rapide/jeu placé avec une efficacité rare. Sans posséder de grandes stars (encore que), South Carolina délivre une partition collective avec 7 joueuses à plus de 8 points, un régal absolu pour tout coach. Cette équipe semblait être en transition suite aux nombreux départs vers le monde professionnel, mais leur début de saison permet de les envisager comme de très sérieuses concurrentes pour, au minimum, un Final 4.

Après plus de 500 jours d’absence Paige Bueckers est revenue à son niveau

Certains pouvaient avoir des doutes après la rupture de son ligament croisé du genou et une absence d’une saison, mais Paige Bueckers a rassuré tout le monde très rapidement. Elle est revenue avec son efficacité et son aptitude à peser sur le jeu de UConn comme peu de joueuses avant elle ont réussi à le faire. Après n’avoir pas joué pendant exactement 584 jours, Paige Bueckers affiche déjà des statistiques de haut vol (21 PTS – 5 REB – 3 AST – 2 STL en 49/44/82 en 28 minutes) avec toujours une facilité déconcertante. Geno Auriemma en début de saison avait déclaré qu’il ne l’avait jamais vu être aussi forte, son début de saison individuel le confirme. Et encore, il est fort probable qu’avec plus de rythme Paige monte encore en régime. Après deux Final 4 sur les deux premières saisons, il ne lui reste plus qu’à valider le tant convoité titre NCAAW que toutes les grandes joueuses qui l’ont précédée sur le campus de Storrs ont réussi à glaner.

UConn, grand favori au titre en présaison, n’ira pas au bout sans apport au scoring

Avec le retour de Paige Bueckers, UConn présentait en pré-saison un effectif très profond qui pouvait les rendre crédibles pour le sacre final. Malheureusement, les blessures sont encore passées par là (au point de se demander si le staff en charge de la préparation physique de UConn ne devrait pas se poser des questions). Les pertes d’Azzi Fudd et Jana El-Alfy pour la saison, ainsi que les absences récurrentes d’Ayanna Patterson et Caroline Ducharme compliquent la production collective des Huskies. Même si Paige Bueckers porte l’équipe et que la défense est correctement en place, ce groupe manque de taille et d’apport au scoring. Sans cela, il me paraît très improbable que Connecticut puisse aller très loin cette saison. Même si le bilan de 4-2 (en jouant 3 équipes classées) n’est pas critique, le jeu offensif est très poussif. Si les Huskies veulent aller décrocher le graal en mars il faudra que les freshman progressent à vitesse grand V et que la science du coaching de Geno Auriemma s’exécute encore une fois.

Hannah Hidalgo est déjà candidate pour une 1st Team

Si certains avaient regardé la dernière compétition jeune de Team USA cet été ils ont dû être épatés par ce petit bout de femme qui a déjà tout d’une très grande ! Hannah fait partie de ces rares petits gabarits (1m68) pour lesquels la taille ne se fait absolument pas sentir dès qu’elle se met en action sur le terrain.  Ceux (nous par exemple) qui ont eu la chance de la voir évoluer lors du Paris Game (South Carolina – Notre Dame le 06/11/23) en ont pris plein les yeux. Hannah Hidalgo, à seulement 18 ans, fait absolument tout dans son équipe de Notre Dame avec une production statistique hallucinante pour une aussi jeune joueuse : 25 PTS – 5 REB – 5.5 AST – 6 STL  en 57/48/73 et en 31 minutes. Au-delà de l’aspect statistique, c’est son leadership qui, a son âge, est littéralement bluffant. Elle a mis la main sur son équipe comme si elle y jouait depuis 3 ans et dirige le jeu parfaitement. Résultat : Notre Dame fait un excellent début de saison (5 victoires pour 1 défaite) avec pourtant deux titulaires absentes (Olivia Miles et Sonia Citron). On sait qu’il est très compliqué pour une freshman d’être élue dans une 1st Team NCAAW (la dernière élue était Paige Bueckers en 2021) mais honnêtement elle a déjà tout pour l’être et peu de ses aînées ont déjà son apport sur leurs équipes respectives. On terminera par une petite prédiction : ne cherchez plus qui sera 1st pick de la Draft en 2027 😊

Le potentiel de JuJu Watkins est démentiel

L’autre phénomène de la classe 2027 est assurément la guard moderne de USC JuJu Watkins. Judea (de son vrai prénom) est le nouveau cheat code américain. Prenez le physique d’une poste 4 avec le handle, le shoot et la mobilité d’une poste 2 et vous pouvez assez aisément voir ce que va pouvoir devenir JuJu dans les prochaines années. A 18 ans seulement, elle porte déjà son université (5 victoires en 5 matchs) en étant absolument indéfendable. Pour l’aspect stats, c’est déjà du grand n’importe quoi : 26 PTS – 8 REB – 3 AST – 2STL – 1 BLK en 50/50/67. Elle a par ailleurs déjà battu le record de points pour une freshman sur un début de saison détenu par une légende de ce sport, à savoir Lisa Leslie. La joueuse est déjà extrêmement forte, mais en la voyant jouer on observe tout de suite plein d’axes de progression, et c’est là qu’on prend peur. Car sans même être à plein potentiel, elle domine déjà. En résumé, retenez bien ce nom, vous allez en entendre parler pendant de longues années…

Caitlin Clark fait déjà du Caitlin Clark

On ne peut pas parler NCAAW sans parler de la prodige d’Iowa. Caitlin a lancé sa saison exactement comme les 3 dernières, à savoir en scorant de tous les endroits du terrain. Sa production statistique est toujours aussi absurde : 29 PTS – 6.4 REB – 7.5 AST en 47/39/77. Elle est évidemment toujours aussi impressionnante mais elle monopolise encore plus le ballon (oui, c’est possible) que les dernières saisons. La raison principale est que son équipe ne progresse pas. Elle me semble même actuellement beaucoup plus faible dans le jeu que par le passé. On a vite compris que le projet de jeu c’était d’abord elle, mais cette équipe m’inquiète pour obtenir un nouveau bon résultat collectif. Actuellement, le bilan est bon, mais Iowa n’a pas encore joué de très fortes adversaires. On risque une fois de plus d’assister au show Caitlin, sans pour autant voir du bon basket. Mais après tout, en tant qu’observateurs, c’est pour nous le principal.

Duke continue de progresser et de bien jouer au basket

Un petit mot sur la meilleure coach NCAAW en activité. L’équipe de Kara Lawson (arrivée en 2020 en pleine période Covid) continue de progresser et le recrutement de freshman cette année (première classe complète de Kara) fait son œuvre. L’assise défensive est toujours aussi en place et avec l’ajout de talent offensif, le jeu collectif est flamboyant et les résultats suivent (4 victoires pour 2 défaites). La défaite en prolongation contre Stanford est un match référence pour cette jeune équipe. L’ajout de gros prospects l’année prochaine comme Toby Fournier ou Arianna Roberson devraient rendre cette équipe très sérieuse pour les années à venir. En tout cas, je ne peux que vous encourager à suivre le travail de Kara Lawson, tant l’ancienne joueuse WNBA est exceptionnelle sur et en dehors du terrain.

NC State et ses freshman, c’est impressionnant

NC State, ces dernières années, a eu des équipes avec des éléments prometteurs (Diamond Johnson, Elissa Cunane pour ne citer qu’elles) mais sans obtenir les résultats collectifs souhaités. Le coaching de Wes Moore a d’ailleurs toujours été assez suspect dans les grands rendez-vous. L’université a décidé de reconstruire entièrement son équipe. Exit les anciennes, place aux nouvelles. Avec 4 freshman du top 100 Espn et deux transferts, cette équipe s’est totalement renouvelée. On avait du mal à imaginer le potentiel, tellement l’effectif a été bouleversé, mais le début de saison est littéralement bluffant avec 7 victoires en 7 rencontres dont 2 contre des équipes classées (UConn et Colorado). Ce n’est que le début et l’université a régulièrement déçu dans les moments importants mais son parcours est à surveiller de très près.

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