Draft 2024 : Notre Power Ranking d’une cuvée exceptionnelle et peut-être historique

On vous parle maintenant depuis des mois (pour ne pas dire des années) de la classe de Draft 2024,  mais sans vous donner plus de détails que cela à son sujet. Celles et ceux qui ne suivent pas forcément la NCAAW peuvent penser que l’attente autour de cette cuvée est légèrement exagérée. Essayons donc d’être relativement exhaustifs et d’observer une génération qui, en termes de talent et de leadership, pourrait être amenée à renouveler et changer la WNBA.

En préambule, prévenons tout de suite que ce qui va suivre n’est pas une Mock Draft ou un classement brut des joueuses, ni même sur le niveau à instant T ou bien sur les performances en NCAAW mais simplement sur le potentiel et la capacité à performer que l’on envisage pour ces joueuses en WNBA. Il y a de très nombreux aspects du jeu qui peuvent vous faire dominer dans les catégories de jeunes mais qui ont du mal à se traduire au niveau d’élite professionnelle de la WNBA.

Sur ce constat il nous semblait pertinent d’envisager un Power Ranking pour vous donner nos analyses sur chacune de ces jeunes joueuses et ainsi faire état du talent monstrueux mais aussi et surtout de la profondeur de cette classe de Draft. 

Dernier point avant de débuter, si la profondeur semble immense, le top 6, selon nos analyses, semble clairement se détacher. A ce stade, les joueuses qui en font partie ont de grandes chances de devenir All-Stars très rapidement, MVP pour certaines et, pour les plus optimistes, pourquoi pas révolutionner le jeu. 

1- Paige Bueckers – PG – 1m82 – UConn

Stats en carrière: 18 PTS – 4.5 REB – 5.1 AST – 2 STL – 53% / 43% / 83% (33 minutes)

Meneuse moderne à la fois gestionnaire du jeu mais également agressive en attaque vers le cercle, à mi-distance ou à 3 points. Très grande pour son poste de jeu, ce qui lui offre une capacité impressionnante de domination de ses adversaires directs. Moins « scoreuse » que certaines autres mais elle possède cet alliage lecture de jeu – création – offensivement élite que l’on retrouve chez les grandes joueuses.  Autre point très positif, sa capacité de vitesse sur jeu de transition : que cela soit sur des longues passes vers l’avant ou sur de la fréquence et vitesse de dribble, elle a toujours la tête haute pour effectuer le bon choix.

Paige est également formatée et animée par le basket, elle a cette flamme en elle depuis toute petite et n’a peur de rien. Son leadership et ses prises de responsabilité sont remarquables, elle ne se cache jamais lorsque cela compte.

On a beaucoup vanté ses capacités offensives, et c’est normal car c’est son point fort, mais Paige Bueckers est également impactante de l’autre côté du terrain. Avec sa taille et sa lecture de jeu elle possède une envergure immense et lit parfaitement les situations, notamment pour intercepter. Elle possède toutes les qualités athlétiques et la taille pour être la première pointe défensive d’une équipe. 

Les légères incertitudes sur son jeu concernent l’aspect physique. Au-delà des blessures (Paige a manqué la dernière saison pour une rupture du ligament croisé du genou), c’est surtout gagner en force et en puissance qui sera important pour le niveau professionnel. Néanmoins, récemment, nous avons appris qu’elle avait développé son physique pendant sa blessure. Autre point, même si son tir à 3 points est de grande qualité (43% en carrière) elle peut, je pense, encore progresser sur sa vitesse et sa distance de tir.

Pour conclure, peu de joueuses actuelles ont ce côté grande meneuse moderne capable d’impacter des deux côtés du terrain. S’il existait un prototype de meneuse parfaite au basket-ball, Paige n’en serait pas loin. Personnellement, en étant dans le basket féminin depuis de nombreuses années, je n’ai que rarement, pour ne pas dire jamais vu un tel agencement de talent/leadership sur ce poste de jeu. Pour l’aspect comparaison, imaginez un mix  entre Lindsay Whalen pour la création et l’intelligence de jeu et une partie du côté offensif de Diana Taurasi. Vous avez un peu l’idée de ce que pourrait devenir une Paige Bueckers en pleine possession de ses moyens. 

2- Cameron Brink – C/PF – 1m93 – Stanford

Stats en carrière : 12.9 PTS – 8.1 REB – 3 BLK – 54% / 30% / 73% (21 minutes)

Certains pourraient nous dire que mettre Cameron 2ème de ce Power Ranking à l’instant T est  un peu trop haut. Pour tout vous dire, on a même hésité à la mettre première…  Pourquoi, me direz-vous ? Simplement car même si Cameron est encore en développement, c’est un pur diamant à polir et elle peut devenir la joueuse la plus dominante de la planète. Comme toutes les joueuses intérieures, la maturité du jeu arrive moins précocement. Mais attention, son potentiel est juste gigantesque.  On demande ces dernières années aux joueurs de savoir faire de plus en plus de choses sur le terrain. C’est totalement le cas de cette proche de la famille Curry. 

Cameron est une two-player gigantesque avec de la mobilité et de la modernité dans son jeu, mais aussi une combativité énorme sur le terrain. Le caractère calme de la fille en dehors du terrain change totalement pour devenir celui d’une redoutable prédatrice sur les parquets. Sa vitesse de cercle à cercle est impressionnante, elle a de nombreux skills au poste et est capable d’étirer les lignes avec un tir, pour sa taille, plus que correct (à mi-distance ou à 3 points).

Parlons désormais de la partie la plus impressionnante de son jeu, à savoir la défense. C’est simple, si vous pensez pouvoir marquer ou driver sur Cameron Brink, passez votre chemin, la fille est une usine à contres ! Avec son envergure et ses bras interminables, il est impossible de la jouer en un contre un.. Elle a cette capacité de dissuasion, notamment en aide, qui va interdire le drive vers le cercle. Attendez vous clairement à l’avenir à voir des triple-doubles de sa part avec points, rebonds et contres !

Sur ses axes d’amélioration, attention à la gestion des fautes, même si c’est déjà en maturation. Elle devra également continuer à travailler son jeu dos au panier. Vu sa taille et son poste, elle aura besoin certainement de s’endurcir un peu physiquement et besoin de s’étoffer un peu.

3- Caitlin Clark – PG/SG – 1m82 – Iowa

Stats en carrière : 27.2 PTS – 7 REB – 8 AST – 4.5 TO – 47% / 38% / 86% (35 minutes)

La meilleure joueuse offensive de cette classe de draft 2024 et, soyons fous, peut-être déjà de la planète ! On pourrait nous accuser d’en faire trop, mais on vous assure que Caitlin Clark, c’est la définition de l’attaque au basketball. Que ce soit au drive, pour passer la balle, en transition, aux tirs, elle sait absolument tout faire. Et vous savez quoi ? Elle sait jouer des deux mains,. Personne ne pourra l’orienter sur une supposée main faible. En résumé, Caitlin va être un enfer pour les défenses adverses et il sera très difficile de trouver une bonne solution pour la freiner. La pensionnaire d’Iowa est la définition même de la triple menace au basket (passer, tirer, driver) et elle excelle dans les 3 domaines. Comme si cela ne suffisait pas, ajoutez-lui l’un des plus grands ranges à 3 points de l’histoire dans le basket féminin. Capable de tirer après dribble ou en sortie d’écran à 11 mètres, elle possède, à l’image d’un Stephen Curry chez les garçons, la capacité de changer la géométrie du jeu. C’est selon moi la joueuse la plus prête de toute cette classe, celle qui individuellement est totalement à maturité.

Mais pourquoi 3ème alors ? Simplement car au basket il existe un autre côté du terrain et c’est la grosse interrogation sur Caitlin pour le niveau WNBA. Elle est effectivement totalement pénalisée par son manque de défense. Il faudra clairement que son équipe puisse la cacher au maximum car, même au niveau NCAAW elle est énormément jouée en un contre un. Alors imaginez au niveau professionnel… Elle devra axer son travail sur cet aspect du jeu pour a minima devenir une joueuse moyenne pour son équipe de ce côté du terrain. L’autre question assez importante, même si j’ai peu de doutes à ce sujet, c’est sa capacité à sortir du one-woman show qu’elle produit sur toutes les rencontres d’Iowa. Etant dans une équipe relativement faible, elle s’occupe de tout. Il faudra, dans un contexte WNBA, apprendre à partager le ballon.

Dernier point hyper intéressant : Caitlin pourra, en tout cas en attaque, jouer sur deux postes de jeu, que ça soit à la mène ou à l’arrière sans difficulté.

4- Angel Reese – PF – 1m90 – LSU

Stats en carrière : 18.6 PTS – 11.9 REB – 1.3 BLK – 51% / 17% / 69% (27 minutes)

La « sale gosse » de la cuvée. Quand on dit ça c’est très affectueux et pas du tout négatif. D’ailleurs c’est également parfaitement assumé par la joueuse. Mais ce serait injuste de résumer Angel Reese à son caractère et au combat psychologique qu’elle impose à ses adversaires sur le terrain. C’est également et surtout une remarquable joueuse de basket. Pour tout vous dire, elle était classée deuxième meilleure joueuse de lycée dans le pays derrière Paige Bueckers.

Dans le profil, c’est simple, si vous voulez une machine au rebond et au scoring proche du panier, rien de mieux que de sélectionner Angel. Capable de méchants double-doubles à base de 25/20, elle est aussi une machine à provoquer des fautes. Sa mobilité, sa réactivité aux rebonds offensifs et ses skills au poste lui permettent de scorer presque à chaque instant.

Sur la défense c’est plus que correct sur ses vis-à-vis, avec une capacités à contenir sa joueuse ou à la contrer assez aisément. Il lui restera à progresser sur les switchs défensifs, notamment sur des joueuses plus petites, surtout dans une ligue comme la WNBA, mais rien à ce jour de très rédhibitoire. Son utilisation défensive en position d’aide devrait être remarquable au niveau professionnel vu sa capacité à lire le jeu sur le contre.

L’axe de travail qui pourra la faire passer dans une autre caste, c’est la progression au tir. Car si Angel est intenable au poste, elle ne possède à ce jour aucun tir extérieur, que cela soit à mi-distance ou encore à 3 points. Elle a même par moment des soucis aux lancers. Vu son gabarit et sa polyvalence, il faudra avoir a minima un tir correct sur des phases ouvertes pour vraiment devenir une joueuse indéfendable. Une évolution à la Tina Charles en mode Washington 2021 pourrait être une piste intéressante à suivre pour elle.

5- Aaliyah Edwards – PF/SF – 1m90 – UConn

Stats en carrière : 11.9 PTS – 6.7 REB – 1.1 STL – 1 BLK – 59% / –% / 73% (27 minutes)

La deuxième de UConn de la cuvée et, spoiler, ce n’est pas terminé ! Lors de son arrivée en NCAAW, même si nous l’avons toujours beaucoup apprécié, il était difficilement envisageable de l’imaginer si haut vu le talent global de cette classe de draft. Oui mais voilà, il y a le talent intrinsèque des joueuses mais aussi et surtout le travail et l’évolution qui rentrent dans le débat. Et justement, ici, Aaliyah a énormément bossé.

Sur le profil, on est ici sur une joueuse qui incarne la polyvalence ! Défensivement, elle peut switcher et donc gêner n’importe quel poste de jeu ou profil de joueuse. C’est d’ailleurs une énorme qualité pour le monde de la WNBA, où le switch défensif, tout comme en NBA, est énormément utilisé. Cette activité défensive a toujours été présente avec des qualités athlétiques hors du commun. La jeune Canadienne, sur ce point, n’a rien à envier aux meilleures du monde. 

Passons désormais sur le côté offensif, car c’est avant tout ici qu’elle a beaucoup progressé, notamment la saison dernière. Elle a même atteint un niveau de performance que peu de personnes envisageaient pour elle. Sur ses deux premières saisons, elle était très timorée en attaque, mais dès que Geno Auriemma lui a donné plus de responsabilités, elle a parfaitement pris le rôle. Désormais, sur son poste de jeu, elle possède toutes les qualités, à savoir le tir à mi-distance, la possibilité de jouer dos ou face au panier et un drive de grande qualité. 

Tout comme Angel Reese ou Cameron Brink, elle a une capacité à provoquer les fautes et sanctionner sur la ligne. Son adresse proche du panier ou à mi-distance en fait une joueuse hyper efficace pour scorer ses 20 points par match sans prendre plus de 9-10 tirs. En résumé, l’équipe professionnelle qui pourrait la choisir ne prendra presque aucun risque sur son impact. Sur la dernière saison, s’il existait un trophée de MIP elle aurait pu l’obtenir à l’unanimité.

Sur les axes de progression : peu de choses tellement la fille est polyvalente, mais attention aux fautes tout de même, surtout du fait de sa plus petite taille (1m90) pour la WNBA. Le dernier point, c’est de voir si elle peut obtenir un shoot à 3 points fiable, ce qui en ferait une arme redoutable.

6- Hailey Van Lith – SG – 1m70 – LSU

Stats en carrière : 15.4 PTS – 4.4 REB – 2.6 AST – 1.3 STL – 42% / 34% / 85% (33 minutes)

S’il ne fallait conserver qu’une joueuse pour le côté spectaculaire de cette Draft on vous citerait très certainement Hailey Van Lith. Mais résumer Hailey à son côté fun, ce serait très largement sous-coter ses qualités basket. L’ancienne protégée de Kobe Bryant possède en elle cette flamme de la tueuse sur un terrain de basket ! En résumé, elle peut shooter à 3/15 mais à -2 dans le money time, elle vous donnera la gagne. Cette mentalité de winner est la première qualité que l’on observe chez elle.

Joueuse principalement de un contre un, elle est capable de mettre facilement 25 points, que ce soit sur drive ou au tir. A Louisville, elle a d’ailleurs égalé le nombre de matchs à plus de 20 points d’une certaine Angel McCoughtry, rien que ça. 

Son petit gabarit pourrait faire peur, mais à l’instar d’autres “petites”, sa taille ne se sent pas tellement elle est au combat sur chaque action, que ce soit en défense (notamment aux rebonds où elle excelle à lire la position du ballon) ou en attaque.

On a donc là une vraie shooting guard à l’ancienne avec une capacité à prendre des coups de chaud et un côté clutch hors du commun. En comparaison, elle nous rappelle beaucoup une certaine Jewell Loyd.

Son axe de progression concerne principalement sa lecture de jeu et la capacité à faire de meilleurs choix. A certains moments, sa sélection de tirs devra être meilleure quand les défenses augmenteront de niveau. 

7- Te-Hina PaoPao – PG – 1m75 – South Carolina

Stats en carrière : 12.5 PTS – 3.9 REB – 3.6 AST – 1.3 STL – 42% / 38% / 87% (31 minutes)

Ah, notre chouchoute ! Alors si vous regardez les nombreuses mocks draft américaines, vous la verrez très peu apparaître ou alors assez éloignée de la loterie. Nous attribuons cette absence de visibilité au fait que ses dernières années à Oregon ont été moins mises en avant médiatiquement (les années post Sabrina-Satou-Ruthy). Malgré cette absence de lumière « Pan Pan » (comme on aime l’appeler chez nous) est une meneuse facilitatrice comme on en fait peu. Capable de diriger le jeu de façon hors pair, de shooter à plus de 40% à 3 points ou de défendre le plomb, elle est d’une constance et d’une froideur exceptionnelles dans le jeu.

Le dernier point qui nous frappe en la regardant jouer c’est son « regard de tueuse » sur le terrain. Le leadership et les prises de responsabilité sont monnaie courante chez elle. Sans être un talent générationnel, elle va savoir diriger une équipe, mettre ses tirs et défendre. N’importe quelle franchise WNBA qui recherche une meneuse organisatrice de jeu devrait fortement se pencher sur son cas.

On espère que son transfert pour son année senior à South Carolina lui donnera la visibilité qu’elle mérite pour la Draft à venir. Son premier match sous ses nouvelles couleurs à Paris, nous a confirmé tout le bien que l’on pense d’elle.

8- Jacy Sheldon – SG – 1m78 – Ohio State

Stats en carrière : 15 PTS – 3.4 REB – 1.9 STL – 49% / 34% / 85% (31 minutes)

Poste 2 très énergique capable d’apporter sur tous les aspects de la position, Jacy Sheldon a été un peu en difficulté à 3 points la saison dernière, mais elle a déjà fait 3 saisons à 35%. Il y a donc très peu d’inquiétude sur ce point. Énorme slasheuse capable de provoquer beaucoup de fautes et de mettre ses lancers (88% la saison dernière), Jacy a un niveau plutôt très correct à la création balle en main pour une shooting guard.

Son autre point fort est l’interception et son anticipation en défense. Elle maîtrise également tous les aspects des défenses tout-terrain. En résumé, on obtient une joueuse complète; à l’image d’une Grace Berger, aperçue récemment du côté du Fever.

Son axe de progression principal pour la WNBA est l’aspect physique. Elle doit travailler sur sa puissance pour répondre aux impacts du très haut niveau. 

9- Rickea Jackson – PF/SF – 1m88 – Tennessee

Carrière stats : 17.2 PTS – 5.6 REB – 48% / 30% / 73% (30 minutes)

Certains vont nous dire que Rickea Jackson est beaucoup trop bas. Sur le talent individuel, ils ont raison mais, comme on le sait, il n’y a pas que le talent pur qui emmène vers le plus haut niveau. Rickea est une joueuse comme les Américains savent en produire beaucoup, avec un profil très athlétique et des qualités importantes en un contre un, en tout cas au niveau NCAAW. 

Nous avons là une joueuse qui peut évoluer sur deux postes de jeu, un peu comme son ex-coéquipière de Tennessee récemment draftée Jordan Horston. Cette polyvalence fait un profil moderne qui peut shooter à 3, mais pour le moment à faible pourcentage (30% en carrière). 

Vous l’aurez compris, selon moi, Rickea Jackson est une joueuse pas encore terminée qui doit travailler son tir extérieur, sa lecture de jeu et surtout sa capacité à jouer collectif. Le dernier point qui nous fait un peu peur pour le très haut niveau, c’est le comportement. Elle a eu des soucis dans ses deux universités avec ses coachs. En revanche, si tout s’aligne chez Rickea Jackson, elle pourrait être un très beau steal de draft.

10- Diamond Johnson – PG – 1m65 – Norfolk State

Stats en carrière : 12.9 PTS – 4.1 REB – 1.6 STL – 44% / 39% / 87% (27 minutes)

Meneuse de petit format mais très intense en défense et en attaque. Elle possède un gros QI basket afin de mettre le ballon où il faut et diriger son équipe. Ajoutez à cela un gros tir/range à 3 points (39% en carrière). 

On a vu sur ses saisons à NC State cette capacité à rentrer des tirs clutch malgré sa petite taille. Elle est très intense en défense sur ses un contre un et ne renonce jamais.

Je suis un peu circonspect de son choix de transfert sur sa dernière saison à Norfolk State, dans une plus petite université qui devrait lui donner moins de visibilité et surtout moins de compétitivité.

11- Celeste Taylor – SG – 1m80 – Ohio State

Stats en carrière : 10.9 PTS – 4.9 REB – 1.9 STL – 37% / 31% / 66% (29 minutes)

Énorme talent défensif, Celeste est capable de tout faire en défense (press, tenir ses 1c1, orientation, interceptions). Elle a également beaucoup progressé en attaque et en lecture de jeu la saison dernière à Duke, sous les ordres de Kara Lawson. On est ici sur un profil combo guard, mais difficile d’identifier un poste de jeu précisément à ce jour. Il lui manque beaucoup de création pour évoluer au poste 1 et il lui manque un shoot fiable pour le poste 2. Le potentiel peut être intéressant mais il faudra qu’une franchise avec du temps devant elle la sélectionne pour terminer le travail de développement. Je pense tout de même qu’elle s’orientera plus vers le poste 2, avec sa faculté à défendre sur la meilleure joueuse adverse (un peu comme Veronica Burton à Dallas, à titre de comparaison). Elle devrait s’éclater à Ohio State pour sa cinquième année dans le système défensif de l’équipe.

Pour son axe de progression, c’est uniquement son tir que ce soit à 3 points ou à mi-distance. Si Celeste devient fiable au tir elle deviendra une excellente joueuse WNBA.

12- Deja Kelly – SG – 1m73 – North Carolina

Stats en carrière : 15 PTS – 3.4 REB – 2.9 AST – 36% / 32% / 79% (32 minutes)

Poste 2 slasheuse qui drive en mode taureau furieux et devient très difficile à arrêter sans faire faute ou prendre 2 points (voir des 2+1), si on lui laisse prendre de la vitesse. Ses qualités sont la vitesse de dribble et un énorme handle. Elle peut devenir un enfer pour détruire les défenses press. Sa défense est également très correcte et elle peut tenir ses 1c1 sans devenir une cible pour l’équipe adverse. 

Deja est loin dans ce Power Ranking car elle ne met pas assez ses tirs extérieurs ce qui, pour son poste de jeu, est rédhibitoire au niveau WNBA. Si elle veut se faire une place dans la grande ligue, il faudra travailler et progresser aux tirs au moins lorsqu’ils sont ouverts. 

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13 – Georgia Amoore – PG – 1m68 – Virginia Tech

Stats en carrière : 13.3 PTS – 4.7 AST – 39% / 37% / 81% (34 minutes)

Une des révélations de la saison dernière notamment pendant la March Madness. Georgia possède un énorme leadership et une mentalité très dure (elle n’est pas australienne pour rien). Elle a prouvé dans les grands moments qu’elle ne refusait pas les responsabilités. Sa belle adresse à 3 points notamment sur la saison dernière  sur des tirs très contestés est l’un de ses points forts. Sa lecture et sa gestion du jeu sont clairement en amélioration également. Elle doit maintenant confirmer sur sa dernière saison à Virginia Tech tout le bien que l’on a vu d’elle ! Elle pourrait être une bonne surprise sur une Draft.

Son axe de progression est de continuer à travailler son organisation de jeu et notamment la passe.

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14- Aubrey Griffin – SF – 1m85 – UConn

Stats en carrière : 8.2 PTS – 5.6 REB – 1.4 STL – 53% / 24% / 71% (22 minutes)

L’avant-dernière joueuse de UConn dans ce Power Ranking. Aubrey possède depuis le lycée une cote importante, notamment grâce à ses qualités athlétiques. Potentielle « two-way player » immense, elle semble capable d’avoir un volume de jeu hors norme si tout se développe et se met en place. A ce jour, elle est énorme en défense et dans l’activité, capable de switcher sur beaucoup de postes, très forte à l’interception et aux rebonds, notamment offensifs.

Offensivement, Aubrey est très intéressante en transition (ça va très vite pour traverser le terrain). Elle doit principalement progresser au tir extérieur pour devenir un profil « 3&D » hyper intéressant et très recherché au niveau WNBA. Il est fort possible que dans quelques années, Aubrey soit la plus populaire de sa famille, elle dont le frère AJ et le père Adrian jouent et coachent en NBA.

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15- Alissa Pili – PF/SF – 1m88 – Utah

Stats en carrière : 15.4 PTS – 5.9 REB – 51% / 31% / 80% (26 minutes)

Une poste 3-4 moderne capable de driver, shooter de loin et finir sous le cercle. Alissa Pili est une grosse scoreuse avec une superbe adresse, qui sort d’une saison en 59/43/80 à Utah après une fin difficile à USC. Sa cinquième année permettra de confirmer son beau potentiel. Son axe de travail est la création du jeu et la bonne alternance entre drives/tirs pour le niveau WNBA. Sur son poste de jeu, elle doit se développer énormément physiquement et en défense pour la grande ligue.

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16- Nika Mühl – PG – 1m78 – UConn

Stats en carrière : 5.4 PTS – 3.2 REB – 4.7 AST – 1.5 STL – 51% / 34% / 68% (28 minutes)

La dernière de UConn. J’aime comparer Nika à Briann January. Et si vous savez à quel point on aime Briann January ici, vous aurez tout compris. La Croate possède une lecture défensive incroyable. C’est simple, c’est la meilleure en défense sur les postes extérieurs de cette cuvée. Elle peut tout faire : switcher, intercepter, lire les aides défensives et orienter le ballon. Elle a en plus le vice de la défense comme toutes les plus grandes. 

Sur le plan offensif, Nika souffre plus. Ce n’est pas et ce ne sera jamais une grosse scoreuse. Néanmoins, la saison dernière, elle a ajouté beaucoup de création et de volume de passes décisives (2ème en NCAAW derrière Caitlin Clark).

Sur le shoot à 3 points, c’est tout juste correct sur du tir ouvert (34% en carrière). La saison dernière si son nombre de passes a énormément augmenté c’est aussi le cas de son nombre de pertes de balles (3.5 balles perdues pour 7.9 passes). Ce qui s’explique très certainement par la responsabilisation à outrance avec les absences de beaucoup de ses coéqupières. Il va être intéressant de suivre sa 4ème année, avec notamment le retour de Paige Bueckers, qui lui permettra d’être moins responsabilisée en attaque et doncde  perdre certainement moins de ballon. 

Son axe de travail pour la WNBA reste tous les aspects offensifs du jeu même si son seul niveau défensif pourrait lui offrir un rôle au niveau professionnel.

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