Tournoi NCAA : C’est fini pour Caitlin Clark et NaLyssa Smith, UConn survit

C’était le deuxième tour de la March Madness et on en a eu pour nos veillées tardives. Certaines ont bataillé et arraché leur victoire pour le Sweet Sixteen, d’autres se sont fait surprendre mais peu ont eu droit à une traversée tranquille. Qui sont les heureux ? Les malheureux ? C’est juste en dessous, avec l’input de l’ami Ghislain Clément 😀

Creighton coupe les ailes d’Iowa

Fier de sa victoire contre Colorado, Creighton arrivait face à un sacré défi : Iowa et son duo Caitlin Clark/Monika Czinano. Peu de gens donnaient cher de leur peau et pourtant, Creighton l’a fait. 64-62 au buzzer, le ticket pour le troisième tour en poche et un au revoir à l’une des équipes les plus suivies. Iowa n’a pas démérité mais a montré les limites déjà criantes : une défense en carton et un supporting cast parfois défaillant. La preuve en statistiques : 4 points du banc côté Iowa hier et une domination 52-37 au rebond pour Creighton.

Si Iowa a eu des opportunités pour égaliser sur la fin avec d’abord Caitlin Clark puis, au buzzer, un tir raté de Monika Czinano (27 points / 6 rebonds), aucune des deux n’a réussi à sauver le match. Il faut rendre les honneurs à Creighton qui a su faire une grosse première mi-temps, notamment grâce à l’adresse, mais surtout une défense étouffante sur Caitlin Clark (15 points mais 4 sur 19 au tir). Le manque de réussite aura été fatal pour Iowa qui sort prématurément par rapport aux attentes. Même constat : il faut entourer ce duo Caitlin/Monika qu’on aura la chance de voir une saison supplémentaire l’année prochaine. 

Le sport est fait d’histoires, parfois cruelles parfois cocasses, souvent dues au hasard. Comme sur ce match, où Lauren Jensen a mis 9 des 10 derniers points de Creighton et finit le match avec 19 unités. Mais qui est Lauren Jensen ? Une sophomore qui a utilisé le portail des transferts pour rejoindre Creighton après sa saison freshman l’année dernière car un énorme talent occupait son poste. Et évidemment, elle venait… d’Iowa. 23 points sur la saison avec Iowa en étant freshman, 19 points pour sortir Iowa sur un match. Comme quoi la NCAA se résume souvent à une question d’opportunités et d’environnement. Il n’y a aucune aigreur dans cette histoire, juste la preuve qu’il faut trouver l’endroit où s’exprimer. 

South Dakota surprend Baylor

South Dakota enchaînait et visait le premier Sweet Sixteen de son histoire. Pour cela, il fallait passer Baylor et la prospect pour la prochaine draft WNBA NaLyssa Smith. Et on peut dire que ce fut une claque. Si on savait que Baylor n’avait pas autant de profondeur que l’année dernière, on pouvait s’attendre à un combat. Un combat qui n’a pas vraiment eu lieu. South Dakota a pris les devants avec une très belle adresse et conclut le premier quart-temps 16-4. Un écart qui se réduira à 5 unités un peu avant la mi-temps mais sans espoir.

South Dakota a maitrisé son match grâce à un 50% de loin (8/16 à 3 points) et une exploitation des 19 pertes de balle de Baylor (quand on tend la joue aussi…). Victoire sans appel 61-47. A l’instar de Creighton, une équipe qu’on ne voyait pas forcément aller aussi loin mais qui fait plaisir à voir jouer. C’est le charme de la March Madness.

Lexie Hull fait un adieu royal à domicile 

Stanford affrontait Kansas et si le match a été serré jusqu’au milieu du troisème quart-temps, l’adresse du Cardinal sur la fin de match a fait exploser Kansas et la troupe de Tara VanDerveer s’est imposée 91-65. Mais l’événement est ailleurs que dans le score. On a retrouvé Cameron Brink en conférence post match en train de pleurer. Bizarre nous direz-vous, surtout avec une telle victoire. L’explication est humaine : Lexie Hull jouait son dernier match au Maples Pavilion, salle de Stanford. Senior, coéquipière adorée et cadre essentielle de cette équipe championne en titre, Lexie se présentera à la draft en espérant décrocher une place en WNBA. Mais pour le moment c’était le temps de faire ses adieux à son public et elle l’a fait avec la manière. 9 points en 1ère mi-temps pour finir à 36 unités le match : on vous évite les calculs, 27 points en 2nd mi-temps avec sur la feuille de stats 6 rebonds, 3 passes et 6 interceptions.

L’objectif maintenant : aller le plus loin possible avec un rêve de doublé.

Michigan trop fort pour une vaillante équipe de Villanova

Un des matchs les plus excitants de la nuit, Villanova contre Michigan. Un match accroché, où les équipes ont dû batailler. Un match qui aura duré 30 minutes car Villanova n’a pas su tenir sur la longueur. La faute à un déficit de taille qui les a fait souffrir dans le secteur intérieur et peut-être un manque de lucidité sur certains choix au moment où l’écart se creusait. Naz Hillmon s’en est donnée à cœur joie avec 27 points à 12/16, 11 rebonds et 5 interceptions, bien secondée par Leigha Brown (20 points). Michigan a fait rendre les armes à une vaillante équipe de Villanova sur le score de 64-49.

Côté Villanova, on s’est battu grâce à des apports divers (4 joueuses à 9 points ou plus) et on est sorti la tête haute. Les Wildcats peuvent être fières. Maddy Siegrist est aussi devenue la meilleure scoreuse de l’histoire du programme pour une joueuse junior. Sacrée Maddy, bravo Michigan.

Belmont frôle l’exploit face à Tennessee

Si on devait utiliser un terme pour caractériser Belmont, ce serait la résilience : après une victoire en double prolongation face à Oregon deux jours plus tôt, l’équipe était mal embarquée contre Tennessee, avec un retard de 13 points dans le troisième quart-temps. Mais il ne faut jamais sous-estimer une équipe qui n’a rien à perdre et qui joue sans pression. Sous l’impulsion de Destinee Wells (22 points / 6 rebonds) et Madison Bartley (16 points / 6 rebonds), Belmont va recoller et même passer devant en ayant la balle de match dans les mains.

25 secondes à jouer et Belmont mène de 2 unités au tableau affichage 66-64. Tennessee envoie Jamilyn Kinney aux lancers francs. Si elle en met au moins 1, ça fait +3 Belmont et l’équipe garde son destin en main. Evidemment, si je vous le présente comme cela, vous vous doutez bien que le pire est arrivé : en plus de faire 0/2 sur la ligne, Belmont se prend un gros tir à 3 points de Sara Puckett sur l’action suivante, défendue de façon très originale (pour ne pas dire autre chose). En effet, pour le petit point analyse technique, quand on vient aider sur un drive adverse, il vaut mieux éviter de le faire côté ballon. Et même si ce choix est fait, autant le faire complètement. Résultat, une aide pas très inspirée et la balle ressort à 3 pour un shoot ouvert synonyme d’élimination.

Il aurait été de bon ton sans doute de laisser la défense contrôler le un contre un, quitte à prendre le risque d’encaisser à 2 points ou commettre une faute qui dans tous les cas n’aurait pas été éliminatoire. L’action en question ci-dessous :

https://twitter.com/YahooSports/status/1506078475140026371?s=20&t=Sgi3N8kuURJAaJgMbaltWg

67-66 Tennessee après ce tir et 20 secondes à jouer. Mais Belmont ne s’en remettra pas et perd la balle en tentant une contre-attaque éclair. Quelques lancers francs plus tard, Tennessee peut exulter et avance au Sweet Sixteen sur le score de 70-67. 

UConn avance mais dans la douleur

Qui a dit que les premiers tours de la March Madness féminine étaient prévisibles et une formalité pour les équipes classées ? Posez donc cette question à UConn (et à leurs fans) à la suite du véritable combat que les Huskies ont dû livrer contre UCF (équipe pourtant peu référencée qui disputait sa 1ère March Madness) et vainqueur pour la 1ère fois de leur conférence AAC. 

Il suffisait de regarder les premières minutes du match pour savoir que ça sentait la poudre et le traquenard dans le Connecticut… Dans une ambiance de folie (bravo aux fans des Huskies), les joueuses de UCF (meilleure défense en D1 NCAA cette saison) allaient tout donner et n’allaient rien laisser de simple à la meilleure université américaine de l’histoire du basket féminin… 

Pressant tout terrain en impactant chaque joueuse des Huskies (prises à 2, contacts très souvent à la limite de la faute), les Huskies ont totalement déjoué en attaque passant plus leurs temps à construire une maison du parking et à manquer des paniers faciles (14/48 aux tirs dont un vilain 2/12 aux layups) qu’à dérouler leur jeu vu notamment ces dernières semaines. La défense zone press des Floridiennes a totalement réussi à couper le jeu de transition des Huskies ainsi que leurs mouvements de balle traditionnels (bye bye les backdoor 😊).

A la vue du match, les Huskies auraient pu rompre mais on oublie souvent que cette équipe possède des ressources et notamment une des meilleures défenses du pays. Et c’est bien de l’autre côté du terrain que les filles du Connecticut ont répondu, ce qui leur a permis de passer devant à la pause (26-23). La suite a été un mano a mano tout le match et même lorsque les Huskies ont pris 11 points d’avance à 6 minutes de la fin (notamment par les prises de responsabilités en attaque du dynamic duo Paige Bueckers/Azzi Fudd), les joueuses de UCF n’ont pas lâché pour finalement échouer à 5 petites longueurs (52-47).

En conférence de presse d’après match, Geno Auriemma (l’emblématique coach des Huskies) avait prévenu ses joueuses que le match serait « moche » (ugly dans le texte) et difficile et qu’il faudrait être prêt au combat. Et c’est bien le combat qui a sauvé UConn sur ce match. Même si par moments on a vu les éclats de génie et le sang-froid d’Azzi Fudd (16 points à 40% à 3pts et 4/4 aux LF dans les dernières minutes) ce sont bien les attitudes défensives qui ont eu raison de UCF avec notamment une Aaliyah Edwards transformée en travailleuse de l’ombre. Finalement les Huskies s’en sortent, et filent au Sweet Sixteen pour la 28ème fois consécutive, mais que ce fût difficile… Il faudra un tout autre niveau offensif dès vendredi contre Indiana pour continuer son chemin vers un potentiel 12ème sacre. Les autres équipes sont tout de même prévenues il y a des failles chez UConn mais il ne sera pas simple de les sortir…

https://twitter.com/DKSportsbook/status/1506110545853775878?s=20&t=Sgi3N8kuURJAaJgMbaltWg

En bref : 

  • Maryland joue son meilleur basket au meilleur moment et a battu FGCU 89-65. Attention à cette équipe.
  • Notre-Dame a simplement détruit Oklahoma en inscrivant plus de 100 points dont 35 dans le premier quart-temps. 108-64, appelez les urgences.
  • LSU n’a eu aucune réponse à donner face au collectif de Ohio State (6 joueuses à 6 points ou plus). Le match n’a jamais eu lieu, il y avait +20 à la pause. Score final de 79-64.
  • Constat similaire pour Arizona qui n’a trouvé aucune solution contre North Carolina dans une défaite 63-45.

Encore une fois la preuve qu’en Mars tout est possible. Voici un résumé du second tour. On prend quelques jours de repos bien mérité et on se retrouve vendredi pour une preview du Sweet Sixteen (3ème tour) avant le début des hostilités le soir même !

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