10 questions à un mois du début de la saison 2022

Avec la Draft le 11 avril (notre Mock est dispo !), les trainings camps qui auront lieu dans la foulée, et une reprise officiellement actée au 6 mai, la saison 2022 de la WNBA approche à grands pas. Si le mois de février et ses mouvements nous auront tenu en haleine, en ce mois de mars, nos yeux sont plutôt tournés vers la NCAA et sa March Madness. On ne peut d’ailleurs que vous conseiller les récaps de l’ami Romain qui suit ça attentivement pour vous.

Néanmoins, il n’est jamais trop tôt pour se plonger dans la saison à venir. Les effectifs semblent se stabiliser petit à petit et certaines questions émergent. Nous en avons posé 10.

Chicago-Seattle

Avec les rosters survitaminés de ces deux équipes, Chicago peut-il réussir le back-to-back ? Seattle peut-il faire la passe de trois ? (2018-2020-2022?)

Il n’est pas question ici de comparer ces deux équipes et surtout de les présenter comme les deux seules prétendantes au titre 2022. Mais lorsque l’on observe les rosters, force est de constater que, sur le papier, ça pique. D’un coté nous avons donc Chicago. Champion en titre, le Sky a perdu, lors de cette intersaison, Diamond DeShields, qui semblait stagner au sein de ce groupe, surtout vu l’avènement de Kahleah Copper. Le deuxième gros départ se nomme Stef Dolson, remplacée par… Emma Meesseman. Il est évident qu’il ne s’agit là que d’un remplacement numérique tant les profils, voire les postes, des joueuses sont différents. Il n’empêche que sur le papier, ce n’est pas lui faire injure que de dire que Stef est une moins bonne joueuse globalement que Emma.

Ensuite, malgré une saga un petit peu embarrassante, le couple le plus glamour de la ligue, Courtney Vandersloot et Allie Quigley, est de retour pour le plus grand bonheur des fans. Et pour pallier au manque de création derrière Sloot, ce n’est pas moins que Julie Allemand que le front office a réussi à faire venir. Au final, nous avons donc un groupe toujours aussi talentueux voire un peu plus qu’avant et toujours aussi profond voire un peu plus qu’avant. De quoi voir se profiler le back to back ?

Rien n’est moins sur car ce serait oublier que Seattle a faibli en fin de saison passée, la faute à l’absence de Breanna Stewart en playoffs, entre autres. Et alors que certaines rumeurs ont fait craindre à une explosion du groupe, un peu comme à Chicago d’ailleurs, il n’en est finalement rien. L’ossature Sue Bird – Jewell Loyd – Stewie reste en place et, avec elle, un trio qui aura déjà ramené 2 titres à la franchise. Derrière Sue, l’équipe a vu le départ de Jordin Canada, mais qui sera pallié par l’arrivée de Briann January qui amènera toute son expérience et son intelligence défensive. Sur les ailes, notons également les arrivées de Gabby Williams et la signature récente de Jantel Lavender. Deux signatures qui amèneront de la profondeur supplémentaire à un effectif qui semble, lui aussi, taillé pour le titre.

Los Angeles

Des stars et du caractère, le retour d’Hollywood à LA ?

La saison 2021 aura été une déception du côté de Los Angeles. Orphelins de Candace Parker, partie chercher sa 2e bague du côté de l’Illinois, les Angelenos n’auront pas réussi à se relever, malgré un effectif qui apparaissait comme correct à défaut d’être vraiment étincelant. Mais vivre sans playoffs, à LA, ce n’est pas envisageable. Place donc à un recrutement ronflant avec la venue de Liz Cambage. Liz et LA, c’est un mariage que l’on attendait depuis son départ de Dallas. Elle qui a parfois été comparée à Shaquille O’Neal, de par sa domination physique sur le jeu, portera donc elle aussi le purple and gold. Son caractère bien trempé devrait coller à l’ambiance flamboyante de cette ville.

Et de caractère, il en est également question lorsque l’on parle de l’autre recrue de cet hiver, Chennedy Carter. La fin de sa relation avec Atlanta aura été mouvementée. Difficile de savoir d’où part la responsabilité entre une jeune joueuse de caractère et une structure encadrante aux abonnés absents. On espère désormais la voir rayonner et tirer cette franchise mythique vers de nouveaux sommets. Le surnom de Chennedy est “Hollywood”. Il n’y a donc pas de hasard…

Phoenix

L’affaire Brittney Griner peut-elle enrayer le projet Mercury ?

A l’heure où nous écrivons ces lignes, Brittney Griner est toujours détenue en Russie pour avoir passé la frontière en détention d’huile de canabis pour vapoteuse. L’idée n’est pas ici d’analyser plus avant cette situation même si on espère qu’elle se résolve positivement et rapidement pour Brittney et sa famille. Toujours est-il qu’en ce qui concerne la situation du Mercury, cette détention a des répercutions sportives assez évidentes.

La détention vient d’être prolongée jusqu’au 9 mai. Il est donc sûr désormais qu’elle ne pourra être présente pour le début de la saison. Il n’est d’ailleurs pas exagéré de se demander si elle pourra être présente tout court. Car même si elle venait à être libérée le 9 mai, ce qui est loin d’être une certitude, dans quel état émotionnel et physique sera-t-elle ? Il y a fort à parier qu’il lui faudra prendre un peu de repos pour se remettre de ses émotions.

Du côté du Mercury, on doit tabler sur un worst-case scenario où Brittney est absente pour l’entièreté de la saison. L’arrivée, lors de l’intersaison, de Tina Charles permet au moins de souffler un peu. On aurait bien évidemment préféré pouvoir aligner côte à côte les deux intérieures All-Star mais à défaut, n’avoir “que” Tina dans sa raquette, ce n’est déjà pas rien. D’autant plus que cela permettra à Brianna Turner de continuer son œuvre défensive en complément dans la raquette. Il reste évident que c’est la profondeur du Mercury qui s’en trouve impactée dans son ensemble. La signature récente de Kristine Anigwe a d’ailleurs probablement été faite dans l’optique d’amener une option supplémentaire en attendant, on l’espère, un retour rapide de Brittney.

Washington

C’est bon ? Elle reste vide l’infirmerie cette saison ?

Depuis la saison 2019 et le titre, les Mystics ont du composer avec la blessure d’Elena Delle Donne sur pratiquement les deux saisons 2020 et 2021, l’absence de Tasha Cloud, LaToya Sanders et Tina Charles de la Wubble en 2020 et l’absence totale d’Alysha Clark en 2021. C’est un euphémisme de dire que les Mystics ont donné et mériteraient un peu de calme au niveau de leur infirmerie désormais.

Elena Delle Donne s’est montrée plus que rassurante en conférence de presse et Alysha Clark semble OK également. Au complet, cette équipe a des arguments pour servir de poil à gratter dans les ambitions des grosses cylindrées. Mais si le dieu des blessures s’en mêle de nouveau, l’équipe pourrait voir une nouvelle saison sans playoffs. Alors s’il vous plait, permettez-nous de voir à nouveau Elena Delle Donne pratiquer le basket à son meilleur niveau.

Minnesota

Comment l’absence de Napheesa Collier peut-elle impacter la saison des Lynx ?

Minnesota Lynx

Napheesa Collier est enceinte et sa petite fille devrait arriver au mois de mai. Au delà de la joie évidente liée à cet événement, sur le plan sportif, cela signifie que Phee manquera au moins le début de saison avec les Lynx. La première question que doit se poser le Front Office de Minnesota est bien évidemment la durée de cette indisponibilité. Il est évident qu’une naissance n’est pas anodine et que chacun réagit de manière différente à ce bouleversement incroyable dans une vie. On a ainsi vu par le passé Candace Parker reprendre le cours de sa carrière avec une vitesse impressionnante, de même qu’Odyssey Sims. Skylar Diggins-Smith aura en revanche connu plus de difficultés.

Difficile à ce stade de savoir comme se passeront les premiers mois de Napheesa comme maman. Minnesota a de toute façon les armes pour aborder cette régulière de manière sereine, sans pression d’un retour de sa star. L’arrivée d’Angel McCoughtry permet de rajouter une pièce au jeu de la maestro Cheryl Reeve. Les postes sont quelque peu différents, mais avec un petit jeu de chaises musicales, les Lynx devraient pouvoir continuer à proposer une équipe compétitive sur le terrain. D’autant plus que Sylvia Fowles sera bien présente, même si elle a indiqué qu’il s’agissait de sa dernière année.

La question est désormais de savoir si le groupe pourra être au complet pour les playoffs, là où on attend vraiment Minnesota. Dans le cas où Napheesa intégrerait le groupe à temps pour monter en température, attention à Minny.

Atlanta-Indiana

Opération tanking : qui draftera Aliyah Boston en 2023 ?

Si pronostiquer le classement du haut du tableau de la ligue cette saison semble impossible, on peut être plus serein au moment de déterminer quelles seront les équipes de fin de classement. (Je sens que je vais regretter cette phrase amèrement d’ici quelques mois). En mode reconstruction, Atlanta et Indiana ont sérieusement vidé leurs effectifs lors de cette intersaison. Leurs projets semblent cohérents sur le long terme, mais il n’est pas téméraire de dire que l’objectif de la saison à venir ne se situe pas au niveau du résultat pour ces équipes.

Petit avantage Atlanta avec un effectif peut-être un peu plus homogène, là où Indiana possède en revanche quelques belles pièces à titre individuel (Bria Hartley, Kelsey Mitchell, Danielle Robinson) mais voit certains de ces postes désertés, en particulier le secteur intérieur. On les imagine combler ce manque lors de la Draft à venir.

Et de Draft, il en est question aussi pour les années suivantes. Car avec un projet redémarré quasi à 0 pour ces deux équipes, leurs résultats devraient leur permettre de drafter haut sur les prochaines cuvés. On le sait, les drafts à venir sont de grande qualités avec, attendues dans les premiers choix, des joueuses au talent potentiellement générationnel. Le renouveau d’Atlanta et Indiana passera surement par là. La course à Aliyah Boston (et Haley Jones) en 2023 est lancée.

Las Vegas

On en pense quoi de cette intersaison ?

Angel McCoughtry

On ne peut pas mal faire lorsque l’on ne fait rien n’est-ce pas ? Lorsque l’on compare la colonne des départs avec celle des arrivées, on constate que Vegas a connu deux départs majeurs lors de cette intersaison, Angel McCoughtry et Liz Cambage, et que cela n’a été compensé par aucune arrivée de joueuse de cette ampleur. Certains diront que le départ de Liz Cambage n’est pas forcément un mal. La saison 2020 aura montré qu’A’ja Wilson n’était jamais meilleure que lorsqu’on lui laissait la place de s’exprimer dans la raquette, avec une pivot de devoir à ses côtés. Le rôle de Carolyn Swords peut tout à fait être repris par Kiah Stokes pour permettre à A’ja de nous refaire une saison de MVP.

Mais en 2020, il y avait aussi dans l’effectif une ailière du nom d’Angel McCoughtry qui aura été une des grandes raisons de la bonne saison des Aces et de leur excellence défensive. Cette année, le poste 3 semble plus compliqué avec la seule Riquna Williams comme ailière de métier. On peut évidemment imaginer Dearica Hamby combler les trous et voir son rôle en sortie de banc augmenter encore si c’est possible. Ou bien devenir titulaire à part entière. Mais toujours est-il que la profondeur semble moindre cette saison.

L’arrivée de Becky Hammon ne se sera pas faite sans un certain flou sur les prérogatives de chacun (Becky GM ou pas ? des responsabilités laissées à Bill Laimbeer ? A sa fille ?). Il semble que ce flou n’ait pas aidé la franchise à travailler au moment où elle en avait besoin. Reste que la saison ne débute pas demain et qu’il reste encore un peu de temps pour travailler et compléter tout cela. L’effectif reste très, très sérieux, c’est un fait certain. Sera-t-il aussi compétitif que lors des précédentes saisons ? L’avenir nous le dira.

Dallas

Est-ce possible de progresser dans le jeu et régresser au classement ?

Cette question part de deux pronostics personnels distincts : le jeu de Dallas est appelé à continuer à progresser, et Dallas finira la saison moins bien classé que la précédente (où elles ont fini 7e). Pour ce qui est du premier, cela semble être la continuité plausible du projet. L’année passée a vu Vickie Johnson marquer de son empreinte ce groupe et une vraie évolution dans le jeu des Wings. Avec un groupe relativement peut changé, et de jeunes joueuses qui ne cessent de prendre de l’expérience, on peut légitimement penser que la progression devrait se poursuivre du côté du Texas.

Pour ce qui est du classement en revanche, rien n’est moins sur. En effet, dans les équipes qui ont fini derrière au classement la saison dernière, tant Washington que Los Angeles semblent s’être renforcés. Rares sont en revanches les équipes à avoir perdu gros à l’intersaison. Cette Free Agency a montré une envie des stars de rejoindre les grosses cylindrées de la ligue, parfois pour des contrats amoindris. Ce qui a tendance à renforcer le haut du tableau et couper la ligue en deux. Un constat dont Dallas pourrait encore faire les frais cette saison.

Mais l’essentiel est sans doute ailleurs : continuer de faire progresser ce groupe prometteur. L’arrivée de Teaira McCowan pourrait d’ailleurs être l’élément qui manquait à cette équipe. Qui sait ? Arike et son sang de glace pourrait bien se décider à faire mentir mes pronostics.

New York

La saison de l’éclosion pour le projet Liberty ?

Betnijah Laney Sabrina onescu

Depuis le rachat de l’équipe par Joe Tsai et l’arrivée de Sabrina Ionescu, un nouveau projet est lancé du côté de la grosse pomme. Après une première saison 2020 en mode un flic à la maternelle, la saison 2021 a vu un renforcement sérieux de l’effectif ponctué d’un retour en playoffs, à la 8e place. C’est oublier qu’en début de saison, New York flirtait avec le top 4, avant que des blessures ne viennent gripper la machine. Alors, quelle est désormais la place du Liberty ?

Avec un effectif en pleine santé, ces dernières peuvent-elles se mêler à des conversations plus sérieuses qu’un simple premier tour de playoffs ? L’arrivée de Stef Dolson est en tout cas à même de régler l’un des problèmes récurrents du Liberty : une certaine faiblesse dans la raquette. Reste désormais le souci du manque de relai à la création lorsque Sabrina Ionescu est sur le banc. Un problème qui pourra peut-être se régler lors de la Draft. New York a-t-il les armes pour faire passer encore un cap à cette équipe ? Avec Sabrina Ionescu, sky is the limit.

Connecticut

Courtney Williams, le retour de l’enfant prodigue ?

© Lorie Shaull

Après deux saisons où elle aura été tenter de soigner ses stats à Atlanta, Courtney Williams est désormais de retour dans l’équipe qui l’aura vue grandir, le Sun. La saison dernière nous l’aura montré, si le Sun pouvait bénéficier d’un frontcourt super dominant, les lignes arrières représentaient une faiblesse, ou en tout cas un déséquilibre saisissant. Défensivement, cela va sans dire qu’une paire Jasmine Thomas-Briann January constituait pratiquement ce qui se fait de mieux au sein de la ligue. En attaque en revanche, Connecticut pâtissait parfois d’un vrai manque de création qui lui aura coûté en playoffs, au plus mauvais moment.

Courtney Williams peut-elle être la solution à ce problème ? En création pour elle même, Courtney Williams reste une soliste capable de get buckets, comme on dit. Elle sera un atout d’alternance offensive intéressant afin d’éviter un jeu trop orienté à l’intérieur. Ou en tout cas une option supplémentaire appréciable pour Curt Miller. Pour ce qui est de la création pour le reste de l’équipe, ni elle ni Jasmine Thomas ne sont des meneuses de jeu au sens traditionnel du terme. Sera-ce donc suffisant pour régler les problèmes du Sun ? A Curt Miller et son équipe de nous répondre. Il est à noter que le retour d’Alyssa Thomas pourrait pousser l’équipe à revenir vers le jeu rapide en transition auquel elle nous avait habitué lors de son run jusqu’aux Finales 2019. Les options existent, reste au maestro à mettre tout cela en musique.

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