March Madness 2022 : Les favoris, les questions, les joueuses à suivre

Nous sommes désormais en mars et qui dit NCAAW en Mars dit Madness ! Une folie qui réside dans le fait que tous les matchs sont couperets : win or go home comme on dit là-bas. Le NCAA Tournament commence aujourd’hui chez les filles. Qui succèdera à Stanford ? 

Après avoir vécu la dernière avec le Covid comme sujet de fond, on a retrouvé une saison plus classique, avec moins de matchs annulés et du public. C’est la vraie bonne nouvelle et une donne différente. Même si parfois, quand ton public essaye de trashtalker UConn, il aurait mieux valu qu’il ne soit pas là : demandez aux filles de Villanova, battues de 30 points après des chants « We want UConn ».  

Des questions entourent cette édition 2022 : qui sera élue joueuse de l’année, plutôt Caitlin Clark (Iowa) ou Aliyah Boston (South Carolina) ? Qui sera le first pick de la Draft WNBA, Rhyne Howard (Kentucky) ou NaLyssa Smith (Baylor) ? La machine Stanford sera-t-elle aussi forte que l’année dernière ? Est-ce le déclin pour UConn, qui a perdu plus de 3 matchs cette année ? On plaisante, bien sûr, les Huskies ont connu des pépins et Paige Bueckers est enfin de retour, mais prudence tout de même…  

Les nouveautés de la March Madness 

Un First Four a été mis en place, à l’instar de ce qui se fait déjà chez les garçons. Cela consiste en un tour préliminaire entre des facs qui « mériteraient » un même spot afin de les départager pour savoir qui participera au premier tour de la March Madness. J’aimerais noter la participation de DePaul à ce First Four, qui s’est malheureusement terminé pour elles sur une défaite 88-57 face à Dayton. Pourquoi ce match ? Car si DePaul participait aux phases finales pour la première fois depuis 2018, c’était grâce à l’impact de la freshman Aneesah Morrow que personne n’avait vu venir. Pour donner une idée, elle a fait une saison avec des moyennes de 21 points et 14 rebonds à plus de 50% au tir. 

L’appellation March Madness a enfin été officialisée pour le tournoi féminin (on insiste sur le ENFIN). Et pour continuer dans ces petites différences, les goodies offerts aux joueuses et joueurs participants au tournoi sont les mêmes cette année (normal me direz-vous, mais ce n’était pas le cas jusque-là) .

Les favoris : qui sont-ils ?  

On pourrait utiliser l’expression « on prend les mêmes et on recommence ». Tout d’abord le Cardinal de Stanford. Les championnes en titre ont passé une saison plutôt tranquille avec un bilan immaculé en conférence de 16 victoires pour 0 défaite, avec le titre de la conférence Pac-12. Si la saison a vu la confirmation du talent de Cameron Brink (en lice pour le trophée de joueuse défensive de l’année), une progression de Francesca Belibi, ainsi que des money times incroyables de Haley Jones (la MOP du Final Four l’an dernier), on a aussi senti que le départ de Kiana Williams avait laissé un trou à la création. Stanford arrive donc moins fort que l’année dernière, avec un point faible identifié, mais pourra compter, peut-être, sur le banc le plus profond du circuit universitaire.  

Finaliste malheureux l’année dernière, South Carolina est la meilleure équipe de régulière. Un bilan quasi parfait de 29 victoires pour 2 défaites, et une énorme saison portée par la star Aliyah Boston, qui a enchainé les double-doubles comme nous allons enchainer les matchs devant notre écran ces deux prochaines semaines. Avec 17 points, 12 rebonds, 2,5 blocks de moyenne, elle est en position idéale pour être élue joueuse de l’année (s’il n’y avait pas l’autre oiseau d’Iowa, il n’y aurait pas de débat).  

Tout était loin d’avoir bien commencé avec des pépins physiques pour Kamilla Cardoso (arrivée en provenance de Syracuse à l’intersaison) et la blessure brise-cœur de l’une des plus grosses prospects parmi les freshman, Raven Johnson. Si South Carolina arrive avec un très bel effectif et de grandes ambitions, il faudra être concentré et éviter les trous d’airs, notamment sur l’adresse au tir. Le backcourt Destanni Henderson/Zia Cooke peut être tour à tour dévastateur ou terriblement frustrant. Mais on en revient au refrain : la profondeur d’effectif peut les emmener au bout. 

Et UConn, vous connaissez ? Cette université anonyme, avec un coach moyen, qui a perdu 5 matchs cette année… Plus sérieusement, les filles de Geno Auriemma n’avaient pas perdu autant depuis… 2012. On pourrait parler de catastrophe, mais c’est presque tout le contraire. Il faut prendre en compte le fait que Paige Bueckers n’a joué que 11 matchs cette saison et n’est pas forcément encore à 100%. Combien d’équipes se seraient effondrées dans pareille situation ? C’est dire la profondeur de UConn, qui n’a pas affronté que des petites équipes. Il y a eu une adaptation à faire et des responsabilités à prendre (coucou les seniors). La réponse a été collective et avec Paige qui revient doucement et qu’on espère voir monter en température au cours des prochaines semaines, les Huskies ne sont pas bonnes à prendre. La belle surprise Caroline Ducharme, pour ceux qui ne la connaissaient pas encore, la demi-saison intéressante de Azzi Fudd et son superbe shoot, la progression d’Aaliyah Edwards, les apports parfois cruciaux de Mühl et Juhasz, l’impact d’Olivia Nelson-Ododa, Chrystin Williams, Evina Westbrook… UConn n’est peut-être pas tête de série numéro 1, mais ça n’en reste pas moins l’un des prétendants les plus sérieux.  

On va garder un œil dessus

 

Iowa. Caitlin. Clark. Si l’un des ces mots ne vous parle pas encore, il n’est pas trop tard. Tapez les trois sur YouTube et asseyez-vous. Après une saison freshman à 26 point, 6 rebonds et 7 passes de moyenne, elle nous a livré une saison sophomore « encourageante » en 27/8/8. Oui, vous aurez compris que ces guillemets sont ironiques. Ces chiffres sont délirants et elle est encore une fois dans la discussion de la joueuse de l’année. Iowa n’a plus du tout la même image qu’un an auparavant. Avec de meilleurs résultats en termes de bilan et un joli titre de la conférence Big10, une des meilleures conférences du pays, l’équipe des Hawkeyes arrive dans le tournoi avec des arguments et pour marquer les esprits encore une fois. Le collectif est parfois trop dépendant de Caitlin, c’est le reproche le plus fréquent qui leur est fait, mais en même temps, difficile de faire autrement quand on a une telle joueuse. Iowa sera pour moi l’une des équipes les plus fun à regarder. 

Vous êtes plutôt axés sur la draft et voulez découvrir la meilleur prospect et futur numéro 1 de draft ? Deux choix s’offrent à vous. D’un côté, celle qui a hérité des clés de son université cette année et qui a encore passé un cap statistique et en termes de leadership : NaLyssa Smith, l’intérieure de Baylor. Attention tout de même à un pépin physique survenu l’année dernière et qui pourrait l’empêcher de jouer à 100%. De l’autre, celle qui a eu droit à toute l’attention médiatique depuis maintenant presque deux ans et qui tentera d’emmener et porter son équipe dans cette postseason : Rhyne Howard, l’arrière/ailière de Kentucky. J’ai plus d’espoir pour Baylor, qui possède un collectif capable de combler une absence de Smith sur un ou deux matchs, là où Kentucky dépend entièrement de sa star. 

Des équipes surprises en prévision ?

On les attend moins mais elles pourraient faire du bruit. Ce ne sont pas des petites universités mais des programmes vus par beaucoup comme moins forts et qui pourtant ont des forces à faire valoir. Comme le renouveau du côté de Notre-Dame, emmené par un mix jeunesse-expérience fort intéressant. Si on attendait beaucoup la freshman Sonia Citron après ce qu’elle avait montré au mondial U19 en compagnie de Caitlin Clark cet été, c’est un trio de freshman qui a éclaté. Sonia Citron donc, en compagnie de Olivia Miles et Maddy Westbeld, ça donne 3 joueuses à plus de 10 points et 6 rebonds de moyenne. Ajoutez une Dara Mabrey, la sœur de Marina, avec Sam Brunelle excellente en sortie de banc et on obtient un collectif de Notre-Dame sérieux et qui semble en mesure de jouer les outsiders. 

Passons sur la côte Ouest avec Oregon. Sabrina n’est plus là, mais l’effectif et l’attractivité d’Oregon restent rayonnants. La saison a été compliquée pour les filles de Kelly Graves en termes de régularité, notamment à cause des blessures. Au début il a fallu faire sans le backcourt Te-Hina Paopao/Endyia Rodgers, puis c’est le frontcourt Nyara Sabally-Sedona Prince qui a raté des matchs par-ci par-là, comme trop souvent depuis le début de leurs carrières. Le constat est simple : cet effectif en forme et au complet est un très sérieux p^rétendant au Final Four. On leur souhaite donc une bonne santé ! 

Le petit prono  

On ne va pas se mentir, mon Final Four est peu original, South Carolina sera de la partie après une belle bataille contre Iowa. Stanford aussi, avec une partie de tableau un peu plus compliquée mais sans grand danger apparent (un concept rarement solide en période de March Madness..?). UConn bien évidemment, j’ai confiance dans le retour de Paige n chef d’orchestre. Avec elle, ce n’est plus du tout la même histoire. Et ma petite surprise pleine d’objectivité (allez, à moitié), les Oregon Ducks avec une raquette en forme inarrêtable et une partie de tableau ouverte.  

Stanford fera le back to back. 

Comment suivre la March Madness  

La méthode la plus simple est de prendre le ESPN Player (12€ le mois) avec lequel vous pourrez suivre le tournoi féminin, le masculin, mais aussi plein d’autres sports. Vous pourrez aussi lire sur Swish Swish des résumés par tour. Et enfin, le compte Twitter @Ncaaw_Fr qui essaye de couvrir autant que possible la saison NCAAW. 

Le programme d’aujourd’hui (petite sélection personnalisée) :  

16h30 – South Florida (9) / Miami (8) 
18h30 – South Dakota (10) / Ole Miss (7) 
21h – Illinois State (15) / Iowa (2) 
22h30 – Arkansas (10) / Utah (7) 
00h30 – Georgia Tech (9) / Kansas (8) 
3h – Montana State (16) / Stanford (1) 

Le programme complet  ICI.

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