Avec les blessures qu’elle a subies ces derniers mois, la perspective des Jeux Olympiques et la charge physique que cela implique, on n’osait pas rêver d’un retour de Julie Allemand en WNBA. Deux bonnes nouvelles sont pourtant tombées dans ce sens lundi soir. On apprenait d’abord que Julie était tradée par le Sky vers Los Angeles, pour rejoindre les Sparks et leur intéressant projet sous les ordres de Curt Miller.
Pour récupérer la Liégeoise et Li Yueru, L.A. a dû se séparer d’un 8e pick de la Draft 2024, ce qui est loin d’être cheap et montre que la franchise accorde de la valeur à ses deux nouvelles recrues. Meilleure nouvelle encore dans la foulée : Julie Allemand entend disputer la saison 2024 en WNBA. Une fois les playoffs de LFB terminés (au plus tard le 19 mai) avec l’ASVEL, la point guard des Belgian Cats se rendra en Californie pour y vivre une aventure d’un genre nouveau pour elle.
“Rookie” enthousiasmante à Indiana dans la bulle, puis role player à Chicago derrière l’intouchable Courtney Vandersloot, Julie a de solides chances d’être l’une des joueuses les plus expérimentées et référencées du roster, particulièrement à la mène. On a tellement aimé son passage au Fever et on aime tellement ce qu’est capable d’apporter Julie à une équipe (si vous en doutez, allez donc voir ce qu’on disait d’elle dans la Wubble…), que ce soit en WNBA, en Euroleague ou en équipe nationale, que l’affaire nous paraît franchement emballante. Elle découvrira au passage la côte Ouest et une ville assez radicalement différente de ce qu’elle a pu connaître aux Etats-Unis entre la bulle de Bradenton et Chicago.
Du point de vue des Sparks, où on s’apprête à reconstruire après le départ de l’emblématique Nneka Ogwumike, l’arrivée de la joueuse de l’ASVEL a du sens. Sauf cataclysme, Cameron Brink va débarquer à Los Angeles avec le pick n°2 et être la pierre angulaire de l’avenir des Sparks, et il restera encore à Los Angeles la possibilité d’utiliser le pick n°4 pour un autre jeune talent dans une cuvée qui n’en manquera pas. Autour, il faudra forcément des profils plus matures (Julie n’a que 27 ans mais un gros vécu) et compétitifs pour que le développement de Brink et des autres jeunes qui composeront le roster soit optimal. On a déjà vu, dans un passé pas si lointain, que le tanking sans cohérence, ni vétérans, n’était pas forcément bon pour des joueuses très attendues et prises avec un pick élevé. Là, Curt Miller devrait avoir de la matière pour entamer une reconstruction productive.
On espère maintenant que cette année 2024 sera l’une des plus belles – si ce n’est la plus belle – de la carrière de Julie Allemand, avec un triptyque LFB, WNBA, Jeux Olympiques particulièrement exigeant physiquement et mentalement, mais dont on sait qu’elle est capable de le surmonter.
