Paige Bueckers vs Caitlin Clark, acte 1 de la rivalité du futur

Samedi après-midi, à 18 heures (heure belgo-française), Paige Bueckers et Caitlin Clark vont croiser le fer dans le Tournoi NCAA avec leurs équipes de UConn et d’Iowa. Les Huskies sont évidemment les immenses favorites de cette affiche très excitante, mais l’important n’est pas là. Il flotte dans l’air comme le parfum d’une future rivalité sportive qui marquera la WNBA et aidera à sa popularité dans les années à venir. Rien que ça.

Si vous suivez déjà assidument le basket universitaire, peut-être en avez-vous marre de n’entendre parler que de ce duel, alors que l’on parle d’un sport collectif. Peut-être trouvez-vous que cette hype autour de joueuses qui ne seront pas professionnelles avant deux ou trois ans est complètement surfaite. Il se peut parfaitement que vous ayez raison et que la prudence soit de mise.

Personnellement, j’ai extrêmement envie d’être déraisonnable. Peut-être est-ce le contexte, avec la raréfaction des grands rendez-vous sportifs ces derniers mois. Peut-être est-ce simplement le talent ahurissant de ces deux gamines. Toujours est-il que le moment semble important. Une petite salve de déraison ? Toutes proportions gardées, rien ne nous dit que l’on ne tient pas là deux des héritières de Sue Bird et Diana Taurasi en termes de postes, de notoriété, de rayonnement médiatique et, plus important, de niveau de jeu.

Comparer deux jeunes joueuses de 19 ans à des légendes absolues de leur sport est injuste et possiblement dangereux. Bueckers et Clark, dans leurs registres respectifs, se feront leur propre chemin et leur propre histoire. Simplement, ce qu’elles sont déjà capables de faire est vertigineux et incroyablement prometteur. Il se trouve, pour ne rien gâcher, que Sue Bird ont d’elles-mêmes évoqué le cas de celles qui prendront peut-être leur relève un jour.

Taurasi s’enflamme pour Bueckers, Bird n’en a que pour Clark

Dans un entretien avec le nouveau média TogetXer, Diana Taurasi a ainsi été dithyrambique au sujet de Bueckers. En tant qu’ex-star de UConn, “DT” est évidemment apte à comprendre la valeur de ce que réalisé la meneuse freshman.

“La première fois que j’ai vu jouer Paige Bueckers, j’ai dit la même chose à Penny (Taylor, son épouse, NDLR) et à Coach Auriemma par SMS dès le premier quart-temps : c’est déjà la meilleure joueuse de basket en NCAA. La raison est simple, elle sait faire des passes. Elle réussit à donner l’impression que des passes très difficiles sont faciles, mais aussi que toutes les autres passes en général sont faciles. C’est déjà suffisant pour qu’elle se démarque des autres joueuses.

Paige n’est que freshman mais elle a déjà bien plus confiance en elle que moi à l’époque. Moi, j’étais dans mon coin. J’étais porteuse d’eau et je faisais les tâches ménagères des joueuses seniors. Ma situation était bien différente. Jusqu’à ce que tout le monde se blesse, je faisais à peine partie de l’équipe. Le niveau auquel joue Paige à l’heure qu’il est, c’est incroyable pour une débutante. Ca paraît impossible d’être aussi efficace et confiante que ça aussi tôt à Connecticut”.

https://twitter.com/togethxr/status/1375417288577323011?s=20

Sue Bird a elle un petit faible pour Caitlin Clark. La meneuse de Seattle a beau être fan de UConn, ce que fait la serial shooteuse d’Iowa la laisse tout sauf indifférente. Voici ce qu’elle a dit à Holly Rowe lors d’une discussion sur ESPN :

“Celle qu’il faut regarder dans le Tournoi NCAA ? Caitlin Clark ! A mes yeux, elle est la joueuse la plus excitante à voir jouer au niveau universitaire aujourd’hui. Pendant le tournoi du BIG10, quand j’ai vu que le match d’Iowa était diffusé, j’ai immédiatement allumé la télé. Elle est incroyable à voir”.

https://twitter.com/GBeckTV/status/1373692604450230280?s=20

Que ces deux superstars, auquel s’est par exemple joint Kevin Durant dans un tweet après le dernier match d’Iowa, adoubent la relève est réjouissant. Mais la vraie bonne nouvelle, c’est de voir ESPN et les médias nationaux consacrer des pans entier de leurs émissions à leur joute du week-end. C’est en donnant aux athlètes féminines, universitaires ou professionnelles, le traitement et la couverture médiatiques intensifs auxquels ont droit les garçons que les choses vont changer.

Et le match, dans tout ça ?

Deux ans ans plus tôt, Paige Bueckers et Caitlin Clark étaient coéquipières sous le maillot de Team USA, pour remporter le Mondial U19 en Thaïlande. Bueckers cristallisait déjà les regards au sein d’une génération de surdouées dont on reparlera forcément à l’avenir. Clark était une joueuse de complément au temps de jeu plus limité, mais au potentiel évident. Aujourd’hui, alors que leur première saison universitaire touche à sa fin, le gap de notoriété qui existait entre elles, notamment parce que Caitlin avait choisi de rester dans son état natal plutôt que de céder aux sirènes des places fortes de NCAA, s’est considérablement réduit.

Ce qu’elle a montré en termes de production, de leadership et de tir (on n’avait jamais vu une freshman shooter aussi bien d’aussi loin) dans une équipe bien moins talentueuse que UConn y a beaucoup contribué. Paige, elle, a réussi un exercice plus difficile qu’il n’y paraît : répondre aux énormes attentes inhérentes au statut de star des Huskies et les dépasser. Dans les deux cas, et malgré le contexte différent dans lequel elles évoluent, l’impression visuelle a accompagné les statistiques (19.6 points et 6 passes pour “PB”, 26.8 points et 7 passes pour “CC”).

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