Vegas assomme Seattle dans un game 3 mythique, Chicago aux portes des finales

On ne risque pas d’oublier de sitôt ce game 3 entre Seattle et Las Vegas. Il fallait se mouiller la nuque pour ne pas risquer l’hydrocution au moment de passer du match entre le Sun et le Sky, à ce qui restera, à coup sûr, l’un des matchs les plus palpitants de l’histoire des playoffs WNBA. Il y avait tout. Absolument tout. Particulièrement au niveau de la dramaturgie – même si le scénario tient de a tragédie grecque pour les fans du Storm – et du niveau insensé auquel le Storm et les Aces ont évolué.

Las Vegas n’est plus qu’à une victoire des Finales, après être sorti vainqueur (110-98 après prolongation) de ce duel titanesque. Becky Hammon, A’ja Wilson, Chelsea Gray et leurs camarades méritent toute l’admiration du monde pour la manière dont elles ont mentalement tenu le choc et refusé de laisser l’histoire s’écrire sans elles. Forcément, on aurait aimé que ce panier à 3 points dans le corner de Sue Bird -17 points, 8 passes, 0 perte de balle) à un peu plus d’une seconde de la fin soit un game winner historique. Mais pendant que les fans de Sue à travers le monde et le banc du Storm célébraient, les Aces ont trouvé le temps d’arracher l’égalisation au buzzer par Jackie Young, venue clôturer un money time complètement fou où Seattle menait encore de 4 points à 11 secondes de la fin.

Avant le shoot presque mythique de Sue Bird et le buzzer beater de Young, Riquna Williams avait fait mouche à 3 points, Tina Charles s’était effondrée sur la ligne (0/2) et A’ja Wilson, heureuse que son marcher passe inaperçu au moment de redonner un point d’avance à son équipe.

En prolongation, en revanche, il n’y a plus eu match. Chelsea Gray, totalement incandescente, s’est assurée que le suspense ne dure pas longtemps. Sur un nuage depuis la fin de la saison régulière, la meneuse de Sin City a remis le couvert dans ce match-clé avec 29 points et 12 passes à 12/21, pour épauler sa camarade A’ja Wilson, toujours aussi meurtrière aux abords du cercle et en tête de raquette (34 points et 11 rebonds à 14/20). Défensivement, le Storm n’a jamais trouvé de solutions durables pour freiner ces deux-là en première mi-temps et le regain d’intensité en deuxième n’aura pas suffi à totalement annihiler leur relation.

C’est en partie sur la ligne des lancers et dans la concentration que Seattle a échoué malgré le caractère épique de cette rencontre. Vegas a mérité de remporter ce match après avoir fait la course en tête et gardé les idées claires lorsque la tempête a fait rage. Becky Hammon n’est pas la Coach of the Year pour rien et la qualité de ses mises en place pendant les temps morts les plus cruciaux en fin de partie ont clairement fait la différence. La parole est à Noelle Quinn, qui va devoir faire en sorte que son équipe s’offre un game 5 dont on se délecterait évidemment. Pour cela, il faudra trouver le moyen d’aider Jewell Loyd à régler la mire (6/20) et de décharger un peu Breanna Stewart des énormes responsabilités qu’elle a encore dû endosser sur ce game 3 (20 point, 15 rebonds et 6 passes). Sue Bird sera là, fidèle au poste, espérons-le pour repousser encore un peu le moment de son au revoir final.

Dans l’autre demi-finale, Chicago s’est approché d’un retour en Finales en allant s’imposer (76-72) sur le parquet du Sun. On a de l’affection pour les deux équipes et la plupart des joueuses qui les composent, mais il faut admettre que ce game 3 a majoritairement été une purge où la maladresse, le stress et l’absence de lucidité ont régné. Normalement, dans une partie dure et un peu bordélique, Connecticut aurait dû saisir l’occasion de repasser en tête. Mais les énormes ratés du Sun et l’expérience du Sky, encore emmené par une Candace Parker en double-double (16 points, 11 rebonds, 4 passes, 3 contres) ont permis aux championnes en titre de faire la différence et de l’emporter. Curt Miller a assez bien résumé les failles de ses joueuses en s’adressant à elles juste avant le début du 3e quart-temps :

“Si quelqu’un ici a quelque chose à me suggérer d’autre que de demander à des joueuses professionnelles de ne pas rater leurs double-pas, je suis preneur. Je vais me faire virer parce que vous n’êtes pas capable de marquer un lay-up ?”

Ce n’est pas ce que l’on souhaite à Curt Miller, mais les difficultés de ses joueuses pourraient avoir un effet désagréable pour lui à l’intersaison. Ce n’est pas à lui de rentrer les lay-up, mais les difficultés globales du Sun, avec un quatuor de All-Stars sont aussi un peu de son fait.

Avant de tirer définitivement la sonnette d’alarme pour une éventuelle reconstruction, évitons quand même d’enterrer ce groupe, toujours aussi tristement limité au niveau du backcourt que toujours capable de battre n’importe qui dans le combat et l’impact au rebond. Voir Jonquel Jones a 6 points en 24 minutes fait un peu mal au coeur et on ne peut qu’espérer qu’avant la fin de cette série, le Sun ait retrouvé le moyen d’exprimer bien mieux son basket.

Si le Sky doit plier l’affaire dans la nuit de mardi à mercredi, ce sera néanmoins mérité. Tout n’est pas parfait dans l’exécution, mais on a quand même l’impression qu’avec la forme que tient CP3, il n’y a pas grand chose qui peut arriver à cette équipe pour le moment…

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