Sue Bird parle du Storm, de l’empowerment des joueuses et de Paige Bueckers

Le début de saison du Storm (7-2) est plutôt bon si on tient compte des départs enregistrés par les championnes en titre. Si Seattle marche bien, c’est évidemment parce que la meilleure joueuse de la planète, Breanna Stewart, est dans ses rangs, que Jewell Loyd est en feu, mais aussi parce que Sue Bird réussit un excellent début de saison.

Si la Wubble avait été une expérience pas toujours plaisante pour Sue, touchée à un genou et souvent économisée, elle est très en forme sur ce début de saison 2021. Sportivement, déjà, avec plus de 11 points et 6 passes de moyenne à 51% d’adresse globale. Psychologiquement, ensuite, comme on peut le lire dans l’interview qu’elle a accordée à la journaliste Lyndsey D’Arcangelo (dont vous pouvez retrouver l’excellent travail chez The Athletic, Just Women’s Sports et sa propre newsletter de Q&A avec des joueuses).

Dire que Sue Bird raconte des choses intéressantes en interview est un pléonasme, mais disons-le quand même. On vous a donc traduit quelques passages de cet entretien.

Le début de saison du Storm malgré les départs

“L’effectif est très différent et on a perdu, en plus des retraites (Morgan Tuck, NDLR), trois joueuses qui étaient parmi les 6 ou 7 meilleures de l’effectif. Et il y avait deux titulaires parmi elles, donc c’est un très gros chamboulement ! Au final, je pense qu’on a toujours une bonne base parce qu’il y a Stewie, Jewell, moi-même et quelques autres.

L’histoire de cette saison, ce sera notre capacité à développer rapidement une alchimie ou non. On s’en sort bien jusqu’ici en termes de victoires et de défaites, mais j’aimerais voir cette alchimie continuer à grandir. Si on est capables de maîtriser cette partie-là, on commencera à voir du beau basket”.

https://twitter.com/seattlestorm/status/1401688833742106628?s=20

La WNBA, une ligue consciente

“Le côté justice sociale est assez récent, avec ce qu’a fait la ligue pour nous soutenir de bien des manières. Les joueuses sont plus à l’aise avec le fait d’être elles-mêmes. La ligue nous accepte comme nous sommes, c’est à dire authentiques. Les gens sont attirés par l’authenticité, peu importe qui on soit. C’est quelque chose de spécial de voir une ligue de sport autoriser ses joueuses à être elles-mêmes.

Au début de la WNBA, en termes de marketing, il y avait un peu cette pression d’être très féminine ou même juste un peu plus girly. Si c’est comme ça que tu es, c’est très bien. Mais si tu es différente de ce modèle-là, maintenant il y a un espace pour toi. C’est une grande différence que je constate par rapport à l’époque de mon arrivée”.

La free agency folle et les trades

“Je pense que c’est super pour la ligue. On peut regarder ça de deux manières différentes. D’un côté, c’est super parce qu’il y a des histoires à raconter et que c’est comme ça que l’on fait grandir une ligue. Les gens parlent, spéculent, ont des opinions et débattent. Ensuite, il y a le fait qu’avec le nouveau CBA, c’est davantage basé sur le mérite. Il n’y avait pas de transferts avant parce qu’il n’y avait rien pour t’attirer ailleurs et on ne pouvait pas t’offrir plus d’argent. Aucune décision n’était basée sur l’aspect financier.

Aujourd’hui, c’est le cas. Chaque individu a ses propres priorités et peut choisir un contrat supermax dans une équipe moins forte, ou un salaire moins élevé dans une équipe plus forte. Est-ce que tu veux être la meilleures marqueuse de ton équipe, ou est-ce que tu es prête à accepter un rôle plus réduit pour gagner un titre ? Ce sont des considérations avec lesquelles les joueuses doivent composer désormais.

New York, la seule équipe qui aurait pu la faire réfléchir

“En ce qui me concerne, je veux croire que le Storm n’aurait jamais laissé cette situation se produire. Quand je prendrai ma retraite, il n’y a qu’une seule autre équipe dont je pourrais dire que j’aurais pu y aller. C’est New York. Je l’ai dit dès ma première année et je l’ai répété lors de ma dixième saison. C’est vraiment la seule autre équipe à laquelle j’aurais pu réfléchir. Ma carrière ne s’est pas déroulée de manière à ce que j’ai à faire un choix et ça me va très bien”.

LE PORTRAIT DE SUE BIRD

Sur le phénomène Paige Bueckers

“La gamine est incroyablement talentueuse. On le voit dans son jeu, mais aussi dans sa personnalité, son attitude. Elle a clairement des qualités que l’on retrouve chez les stars. Mais quand tu vas à UConn, la seule chose sur laquelle on te juge, ce sont les titres. Je ne dis pas ça pour la mettre au défi (rires). Elle sait déjà tout ça. Je n’essaie pas de dire du mal d’elle, j’espère juste qu’elle va gagner les trois prochains titres NCAA.

Parce qu’une fois que c’est terminé, il n’y a que comme ça que l’on règle la question de la meilleure joueuse. Il y a eu tellement de grands noms là-bas…. Qui est la meilleure ? Maya ? Diana ? Si vous deviez choisir, vous prendriez Stewie ? Rebecca Lobo ? Tina Charles ? Mon dieu, c’est tellement compliqué… C’est pour ça qu’on ne peut régler ça qu’avec des bagues. On verra comment elle s’en sort de ce côté-là”.

Vois pouvez retrouver l’entretien complet en anglais ICI.

Soutenez Swish Swish sur Tipeee

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avoir le Swag Swag Ultime ?

Swish Swish Boutique

C’est l’occasion unique de soutenir votre site préféré et d’avoir le swag ultime. Et en plus les frais de port sont inclus dans le prix !