Grace Berger : “Qui n’aimerait pas faire des passes à Aliyah Boston ?”

On aimait déjà beaucoup Grace Berger et ce qu’elle a fait avec sa fac d’Indiana, au point de l’avoir placée sur le pick 5 dans notre Mock Draft. C’est deux spots plus loin que Grace a été appelée par Cathy Engelbert, lundi soir, lors de la Draft 2023. Une belle surprise, puisque c’est le Fever qui a misé sur elle, lui permettant de ne pas avoir à déménager trop loin. L’arrière de 23 ans s’est rendue devant les médias après cette bonne nouvelle pour elle et on a pu participer à la session et lui poser quelques questions. Autant vous le dire, elle fait partie des joueuses qui nous ont fait la meilleure impression de la soirée en termes de sérénité et de pertinence dans les réponses.

Grace, félicitations pour ton arrivée en WNBA à Indiana. Qu’est-ce que tu penses pouvoir apporter au Fever ?

Grace Berger : Je ne sais pas vraiment lesquelles de mes qualités se traduiront ou non en WNBA, mais je sais que ma passion pour le jeu, ma compétitivité, ma ténacité et ma volonté de faire tout ce dont l’équipe aura besoin seront là. J’ai hâte d’arriver dans l’équipe et de voir ce que les coachs attendent de moi.

Tu as fait le choix de jouer une cinquième année en NCAA. Qu’est-ce que tu as fait durant cette dernière année qui, selon toi, te servira le plus en WNBA ?

Grace Berger : Déjà, en tant qu’équipe, on a réussi à être tête de série n°1 au tournoi pour la première fois de l’histoire du programme, avec le plus grand nombre de victoires jamais atteint pour nous. Je pense qu’on a créé l’environnement pour qu’il y ait du succès à l’avenir et ça c’est très important pour moi. Individuellement, je pense être devenue plus mature dans ma panoplie. J’ai beaucoup joué meneuse cette année, ce qui n’avait pas été le cas les saisons précédentes. J’ai développé ces qualités-là, en plus du leadership et de la gestion de l’attaque, puisque j’avais souvent la balle dans les mains. J’ai été un prolongement du coach sur le terrain sur le plan vocal. Je pense que revenir pour une cinquième année était la bonne décision pour moi.

Est-ce que tu peux décrire ce que tu as ressenti quand tu as entendu Cathy Engelbert prononcer ton nom ?

Grace Berger : Je ne savais pas trop ce que j’allais ressentir. Je savais que ce serait incroyable d’entendre mon nom. Mais là, je ressens surtout de la gratitude et de l’émotion. Mon père m’emmenait déjà voir des matchs du Fever quand j’avais 6-7 ans. C’était à deux heures de chez nous, à Louisville, dans le Kentucky. On a pu voir Tamika Catchings, Katie Douglas et les autres remporter le titre. Être appelée est surréaliste, mais ça l’est encore plus quand c’est pour rejoindre l’équipe que tu allais voir jouer avec ton père quand tu étais petite. C’est ce qui a rendu la chose encore plus spéciale.

Est-ce que tu t’attendais à être draftée par le Fever et quels souvenirs tu as justement de ces matchs que tu allais voir à l’époque ?

Grace Berger : Je savais que le Fever s’intéressait à moi, mais on ne peut jamais vraiment être sûre tant que la Draft n’est pas passée. Je ne m’étais pas fait de film et j’ai gardé l’esprit ouvert. J’étais vraiment triste à l’idée de quitter l’Indiana parce que les gens là-bas me sont chers, donc je suis très reconnaissante de pouvoir revenir. Comme je l’ai dit, mon père m’emmenait voir quatre ou cinq matchs du Fever chaque été. J’ai pu voir et admirer des femmes fortes comme Tamika Catchings, Katie Douglas ou Briann January. Je les ai vues être des compétitrices, des joueuses dures, passionnées par le basket… Je pense que je me suis inspirée d’elles et qu’elles ont été essentielles dans le développement de mon propre jeu.

Le Fever a vécu des saisons difficiles dernièrement, loin de son âge d’or. Est-ce que tu penses pouvoir contribuer à sortir la franchise de cette situation et à redorer son blason ?

Grace Berger : Cela représenterait beaucoup, oui. J’ai gagné beaucoup de matchs à la fac, donc je pense que je peux amener cette culture là à cette équipe. Quand je regarde l’effectif, il y a de jeunes talents et c’est excitant. Il y a évidemment Aliyah Boston, dont tout le monde sait qu’elle est incroyable et qu’elle aura un impact important en WNBA. Mais il y a aussi NaLyssa Smith, Queen Egbo, Destanni Henderson, etc… Pouvoir jouer avec des filles aussi talentueuses, apprendre d’elles et grandir avec elles, c’est incroyable et j’ai hâte.

Ta coach Teri Moren t’a accompagnée à New York pour la Draft. Quelle importance a-t-elle eu dans ton parcours ?

Grace Berger : C’était incroyable de l’avoir avec moi ici. Elle compte énormément pour moi et je ne saurais même pas dire à quel point elle a été importante pour la joueuse, la personne et la femme que je suis aujourd’hui. Je suis prête pour cette nouvelle phase de ma vie justement parce que j’ai passé cinq ans avec la meilleure coach et la meilleure leader possible. J’ai eu pour modèle la femme la plus forte qui soit.

Les fans des Hoosiers vont pouvoir continuer de te suivre puisque tu restes en Indiana, qu’est-ce que cela représente pour toi ce lien avec eux ?

Grace Berger : Parmi les choses les plus fortes dans le fait de jouer pour la fac d’Indiana, il y a cette ferveur des gens ici pour le basket féminin et ça continue de grandir. Les gens sont dingues de basket ici et ça inclut les matchs des filles. On a été capables de construire une nouvelle fanbase et savoir que ça se prolongera au niveau professionnel est réjouissant. J’espère que l’on verra beaucoup de fans des Hoosiers aux matchs du Fever cette année.

Tu arrives en même temps qu’Aliyah Boston, la n°1 de la Draft. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur elle ?

Grace Berger : En tant que meneuse, qui n’aimerait pas faire des passes à une joueuse comme Aliyah Boston ? C’est quasiment un panier automatique quand elle reçoit la balle près du cercle. J’ai joué avec elle avec Team USA et je sais très bien ce qu’elle apporte sur le terrain. En tant que personne, je sais aussi comment elle est, à quel point elle adore le basket. C’est une fille authentique et gentille. Je n’aurais pas pu rêver mieux qu’elle pour débuter cette aventure. Dire que je suis excitée d’être sa coéquipière cette année est un euphémisme.

Tu as beaucoup travaillé sur ta finition près du cercle ces derniers mois. Est-ce que tu penses que tout ce travail a fait la différence pour faire de toi un 1er tour de Draft ?

Grace Berger : Le tir à mi-distance est mon préféré. Quiconque m’a déjà vu jouer le sait. Mais j’ai toujours su que je pouvais progresser dans la finition près du cercle. J’ai travaillé des heures et des heures avec Glenn Box, qui était assistant-coach à Indiana, pour savoir finir de différentes manières, trouver mes positions et être capable de scorer face à des adversaires plus grandes, plus solides ou plus rapides. Je pense que ça a payé. On ne peut pas être une joueuse unidimensionnelle en WNBA. Ajouter cette finition près du cercle, en plus de mon tir à mi-distance et à trois points, me sera utile pour intégrer l’équipe et contribuer.

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