Haley Jones : “Impatiente de montrer aux gens qu’ils ont eu tort”

Si vous avez suivi nos articles et nos lives des derniers mois, vous savez que Haley Jones était l’une de nos joueuses préférées dans cette Draft 2023. On a même passé le plus clair des dernières semaines à tenter de comprendre pourquoi les prévisions des médias US l’annonçaient en dehors du top 3. Les doutes autour de son tir à 3 points ont visiblement eu un impact non-négligeable sur les GM de la ligue qui avaient un pick avant Atlanta… Le Dream a sauté sur l’occasion et finalement, même si on pense toujours que dans quelques années Haley sera peut-être la meilleure joueuse sortie de cette classe, on est assez content de la voir débuter sa carrière en WNBA dans un groupe jeune, où elle aura des opportunités, et avec un coaching staff parfait pour progresser, entre la head coach Tanisha Wright ou son assistante de luxe, Vickie Johnson.

Juste après sa Draft lundi, on a eu la chance de participer à la session de questions-réponses à laquelle s’est prêtée la championne NCAA et MOP du Final Four 2021. Ce n’est pas pour rien que Haley Jones anime un podcast. La nouvelle joueuse du Dream est à l’aise devant les médias et a une reconversion déjà toute trouvée.

Haley, quel est ton sentiment maintenant que tu as été draftée et que tu sais où tu vas démarrer ta carrière ?

Haley Jones : J’ai le sentiment d’avoir travaillé toute ma vie pour ça. Je suis heureuse de pouvoir reprendre le flambeau de ma cousine DeLisha (Milton-Jones, deux fois championne WNBA et trois fois All-Star avec les Sparks, NDLR). Je vais faire de mon mieux pour représenter la famille et essayer de faire mon trou comme je peux. Je suis impatiente de pouvoir apprendre des joueuses expérimentées là-bas et du staff qui a aussi beaucoup d’expérience et de sagesse. Je suis sûre que je serai challengée pendant le training camp et que ça va me faire revenir sur terre, mais je vais avancer pas à pas et engranger tout ce que je peux pour progresser.

Qu’est-ce qui t’enthousiasme le plus dans le fait de rejoindre le Dream ?

Haley Jones : Beaucoup de choses m’excitent. Le fait que ce soit un groupe jeune, mais avec aussi de bonnes joueuses expérimentées… J’ai très envie de me mettre au travail. Il y a de nouveaux propriétaires, de nouveaux coaches et le front office construit une superbe équipe. Leur saison a été très bonne l’an dernier compte-tenu de le jeunesse du groupe. Donc je suis enthousiaste à l’idée de me joindre à elles, parce que je pense que je peux avoir un impact de bien des manières différentes. Aller à Atlanta, c’est un peu un retour à la maison pour moi. Toute la famille de ma mère vient de Géorgie. Donc je sais qu’à l’heure qu’il est mon téléphone est en train de déborder de messages et d’appels manqués. J’ai hâte d’aller là-bas et de me mettre au travail.

Qu’est-ce que tu penses apporter à cette équipe d’Atlanta sur et en dehors du terrain ?

Haley Jones : Il y a un noyau de jeunes joueuses auquel je peux apporter ma polyvalence et je pense que ce sera mon plus grand atout à ce niveau. Être une meneuse d’1,85m, c’est quelque chose. La vision de jeu que tu peux avoir, les mismatchs que tu peux exploiter, la possibilité de prendre un rebond et de remonter la balle sans être obligée de toute de suite chercher une passe, ça apporte quelque chose de différent. En dehors du terrain, j’essaye d’être moi-même. On me décrit généralement comme quelqu’un qui a de l’empathie, parfois un peu loufoque et maladroite, mais je pense être quelqu’un d’authentique. Je ne m’excuserai jamais d’être celle que je suis. Je suis fière de ce que je suis devenue, donc je vais apporter l’énergie de quelqu’un qui a confiance en elle, qui va chercher à prendre du plaisir et à rendre le basket amusant parce que c’est comme ça qu’il doit être. Voilà la personnalité que je vais apporter à Atlanta.

Est-ce que tu t’attendais à être prise à cette place-là et est-ce que tu espérais une destination précise ?

Haley Jones : Je n’avais pas d’attentes particulières, juste de l’excitation de rejoindre la WNBA. Il y a déjà tellement de talent dans cette ligue, en plus de celui des joueuses draftées cette année… Entendre mon nom être appelé avec le 6e pick, c’est incroyable. Je n’avais pas fait de prévisions sur l’endroit où j’allais atterrir parce que je ne voulais pas me faire d’idées et être déçue ensuite. Peu importe l’équipe qui me choisirait, je savais que de mon côté je serais prête à aller là-bas et donner tout ce que j’ai en moi.

Il y a eu pas mal de remarques sur les choses qui manquent à ton jeu, c’est quelque chose qui t’a dérangée ?

Haley Jones : Beaucoup de gens ont parlé de ce que je ne suis pas capable de faire, de mes défauts… Je me suis servie de ça. Il y a tellement d’autres choses que je suis capable d’apporter. Et sur ces lacunes supposées, je pense simplement que ça dépendait aussi beaucoup de mon rôle à Stanford et de ce que l’on me demandait. Si on me demande quelque chose, je le fais et je tire le meilleur parti de mon rôle pour avoir un impact avec toutes les facettes de mon jeu. Ce peut être en prenant des rebonds et en accélérant, ce peut être dans la peinture, en jouant plus à l’aile, en posant des écrans, en jouant en sortie d’écran. Peu importe. Quoi qu’on me demande de faire, je le ferai et j’y suis préparée. Les gens choisiront ce sur quoi ils veulent se concentrer concernant mon jeu. Mais je sais ce que je peux apporter et j’ai hâte d’arriver à Atlanta et de montrer pourquoi on m’a choisie.

Pendant un temps, il semblait que tu étais le choix évident pour le pick n°2, grâce à ce que tu as fait pendant 4 ans à Stanford, avec le titre et le trophée de Most Outstanding Player. La perception a l’air d’avoir changé en cours de route, avec une insistance sur ton tir à 3 points. Qu’est-ce qui s’est passé selon toi et es-tu impatiente de donner tort aux sceptiques ?

Haley Jones : Comme je l’ai dit, je ne faisais pas vraiment attention aux Mock Drafts et tout ça. Mais pour en revenir à ce que tu dis sur le tir à 3 points et tout ça, j’ai hâte de montrer ce sur quoi j’ai travaillé. A Stanford, ce n’était pas mon rôle de shooter. Je devais créer, prendre des rebonds, courir, rendre le jeu plus facile pour les autres et gérer l’attaque. C’est ce que l’on me demandait et je pense avoir rempli ma ma mission aussi bien que possible. On a réussi de grandes choses sous ce format. J’étais une excellente shooteuse à 3 points au lycée et maintenant il s’agit d’ajouter ça à nouveau à mon arsenal. Je ne pense pas que mon tir a disparu. Je dois juste le replacer un peu plus haut dans ma panoplie puisque c’était en standby. Je suis impatiente de montrer aux gens qu’ils ont eu tort là-dessus, en quelque sorte, même si ma priorité est de faire gagner des matchs au Dream.

Tu parlais du fait que le Dream était une équipe en pleine ascension. Comment est-ce que tu comptes t’impliquer au sein de cette franchise qui s’implique beaucoup sur le plan extra-sportif ?

Haley Jones : L’une des raisons pour lesquelles j’ai grandi depuis mon année freshman, c’est que je m’exprime plus facilement. J’aime défendre des choses en étant authentique. Je compte faire la même chose en WNBA. Je serai honnête avec mes coéquipières, je serai une éponge, prête à apprendre. En dehors du terrain, je parlerai des sujets qui me tiennent à coeur et pour les causes dans lesquelles je crois. Si je pense qu’il y a besoin de changements, je n’aurai pas peur d’avoir les conversations difficiles et à aider la ligue à avancer dans la bonne direction. Toutes les filles qui ont été dans la ligue avant moi ont fait un travail incroyable et été des pionnières. Je vais avoir la chance de faire partie de ça, en gardant la flamme intacte, puis en passant la torche à la génération suivante.

A Atlanta, tu retrouveras Danielle Robinson, qui a fait le même lycée que toi à Archbishop Mitty. Qu’est-ce que ça t’inspire ?
C’est incroyable. Tous les jours à l’entraînement au lycée, je voyais le portrait de D-Rob sur les murs de la salle. Ce que je ressens à l’idée de jouer avec une légende de Mitty est dur à décrire. J’en rêvais. Elle a été la première gloire de l’établissement et savoir qu’on sera ensemble est fou, je ne peux pas le décrire autrement.

Quelles sont les choses qui te serviront le plus en WNBA parmi celles que tu as apprises à Stanford ?

Haley Jones : A Stanford, je suis passée par beaucoup de choses différentes. Je me suis blessée lors de ma saison freshman, puis il y a eu la saison du COVID où on a gagné. Au final, j’ai gagné trois titres en PAC-12 et atteint deux fois le Final Four. Ca fait beaucoup de victoires. A Stanford, c’est ce que l’on attend de toi, donc je pense que je vais apporter cette culture et cette énergie à Atlanta. J’ai beaucoup appris à Stanford : comment travailler avec différents types de personnes, créer des relations en dehors du terrain, avoir des discussions difficiles, tirer le meilleur de mes coéquipières. Je peux apporter tout ça ici et j’ai vraiment hâte d’arriver à Atlanta et de me mettre au travail.

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Un commentaire sur

Haley Jones : “Impatiente de montrer aux gens qu’ils ont eu tort”

  • Francois

    Elle a le QI basket et les qualités techniques nécessaires pour réussir. Le défi va être le niveau physique et athlétique de la WNBA qui est tout autre que le Pac 12. Mais j’ai hate de voir ce que va donner ce groupe de jeunes joueuses avec Rhyne Howard, Aari McDonald et Illiana Rupert.

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