Notre Mock Draft WNBA 2024

La Draft WNBA 2024 se tiendra le 15 avril, soit dans quelques jours, et on tenait à vous proposer comme chaque année notre Mock Draft du 1er tour (au-delà cela s’apparente à de l’art divinatoire), en tentant un compromis en ce qui nous semble logique de la part de chaque franchise et notre propre sensibilité. Shaï et Ghislain ont synthétisé leur pensée. Voilà ce que ça donne !

1- Caitlin Clark (Indiana Fever) – arrière

On ne présente plus le phénomène d’Iowa et la messe est dite quasiment depuis la loterie. Caitlin Clark va apporter tout son talent et l’attention médiatique inédite autour d’elle à Indianapolis, où le Fever va pouvoir se reprendre à rêver d’un retour au sommet d’ici quelques années, après une décennie d’absence de compétitivité depuis la retraite de Tamika Catchings. Ce qui est intéressant, c’est que Caitlin va arriver dans un effectif où la reconstruction avait déjà été bien entamée, avec de jeunes joueuses performantes comme Aliyah Boston et NaLyssa Smith et une coach, Christie Sides, qui a fait de très bonnes choses lors de sa première saison à la tête de l’équipe. La star d’Iowa aura à la fois de quoi développer une entente florissante avec ses intérieures pour ne pas être contrainte de faire des one woman shows comme chez les Hawkeyes, et montrer que ses prestations phénoménales en NCAAW sont transposables chez les pros. Il ne faudra surtout pas lui demander de marquer 35 points tous les soirs ou de mener directement Indiana dans le top 4. Ce serait une pression injuste compte tenu de la densité de talent présente en WNBA, mais Caitlin Clark va être une attraction et un game changer à court terme, ça ne fait aucun doute.

2- Cameron Brink (Los Angeles Sparks) – intérieure – 1,93m

Là aussi, il n’y a strictement aucun suspense. Cameron Brink est un phénomène dans son propre genre, capable de devenir l’une des joueuses les plus dominantes, notamment défensivement, en WNBA et d’en devenir l’un de ses visages pour de longues années. Elue meilleure joueuse défensive de la saison en NCAA, la Californienne a passé quatre années constructives à Stanford, où elle a grandi et étoffé sa palette au point de devenir aussi une menace offensive, tout en conservant une belle marge de progression inhérente au poste d’intérieure. A Los Angeles, le fit est parfait, puisqu’elle restera près de sa famille et intégrera un effectif en phase de réinvention après le départ de Nneka Ogwumike. Curt Miller sait parfaitement accompagner le développement des joueuses avec un ADN défensif fort et l’ancien coach du Sun devrait s’entendre à merveille avec Cameron Brink. Son impact de ce côté-ci du terrain sera à coup sûr immédiat.

3- Angel Reese (Chicago Sky) – intérieure – 1,91 m

C’est à partir de là que les choses sont nettement moins prévisibles. En partant du principe que le Sky repart de zéro ou presque, avec une nouvelle coach, la géniale T-Spoon, un effectif où il ne reste plus personne de la saison du titre et le loisir de se reconstruire sans trop de pression, autant drafter au talent, non ? Angel Reese a une personnalité forte et du caractère, ce qui peut faire peur à certains, mais il faut d’abord dire que c’est une superbe joueuse, avec une incroyable mobilité pour sa taille (1.91m), la capacité à faire des double-doubles en pagaille et un impact fort des deux côtés du terrain. S’il y a bien une coach avec laquelle son feu intérieur et ses atouts peuvent être acceptés et mis en valeur, c’est Teresa Weatherspoon. Angel Reese ne laissera personne indifférent lorsqu’elle foulera les parquets de WNBA et incarne elle aussi la relève, avec une ouverture pour devenir la nouvelle “super-villain” de la ligue grâce à ce cocktail de talent assourdissant et de goût pour le trashtalk.

4- Aaliyah Edwards (Los Angeles Sparks) – intérieure – 1,90m

On s’est mis à la place des Sparks et la perspective d’associer Aaliyah Edwards à Cameron Brink pour un tandem au potentiel défensif illimité était bien trop excitante. La Canadienne est l’une des meilleures intérieures défensives de la cuvée grâce à sa belle mobilité et son instinct, mais elle a montré des progrès énormes depuis 2 ans, au point de devenir une joueuse plus complète et capable de sanctionner de l’autre côté du terrain. Edwards a bénéficié du coaching de Geno Auriemma pendant quatre ans, ce qui est généralement un argument solide pour s’attirer la confiance des GM au moment de la Draft. On peut évidemment se demander quelle place elle occupera en WNBA, puisqu’elle n’a pas vraiment encore développé son tir extérieur et ne verse guère dans le style “stretch”. Ses qualités athlétiques et sa “coachabilité” devraient lui permettre de réussir une belle carrière.

5- Jacy Sheldon (Dallas Wings) – arrière – 1,78m

Certes, sa cote a peut-être un peu baissé après la sortie de route prématurée d’Ohio State lors du Tournoi NCAA, mais Dallas a besoin de joueuses sur les postes arrières. Jacy Sheldon, de par son leadership, son bagage technique et son expérience (elle a fait cinq saisons universitaires), semble être un compromis assez idéal pour les Wings. Les Texanes vont jouer le haut du tableau cette année et avoir une joueuse fiable et équilibrée en renfort ne sera pas de trop, dans un secteur où elle apportera sa polyvalence. Sheldon est une combo guard très solide, avec un moteur et une énergie contagieuse. Elle peut tout à fait devenir une contributrice précieuse sur un banc WNBA, que ce soit à Dallas ou ailleurs.

6- Rickea Jackson (Washington Mystics) – ailière – 1,88m

Rickea Jackson fait partie des joueuses sur lesquelles on a du mal à se positionner. Le talent, offensif surtout, est bel et bien là, avec une faculté à se créer son propre tir et à dominer sur des mismatchs grâce à sa taille et sa fluidité athlétique. Le caractère aussi, un peu trop sans doute, puisque l’ailière a eu des soucis avec le coaching staff aussi bien à Mississippi State qu’à Tennessee, où sa coach l’avait même écartée de l’équipe pour quelques matchs. En revanche, l’énergie défensive n’est pas toujours au rendez-vous pour le moment et il n’est pas simple de la voir s’imposer immédiatement dans une rotation WNBA où d’autres joueuses plus chevronnées évoluent déjà à son poste. Washington étant en reconstruction, avec la possibilité de faire des paris, celui de se positionner sur cette belle athlète à la personnalité bien trempée en est un.

7- Kamilla Cardoso (Minnesota Lynx, choix tradé au Chicago Sky) – intérieure – 2,01 m

La Brésilienne a fait des ravages en NCAAW grâce à sa taille et son intensité, au point de quitter South Carolina avec deux titres de championne et un trophée de MOP. A nos yeux, toutefois, Cardoso ne sera une vraie plus-value que si elle n’est pas prise trop haute et avec les bonnes intentions quant à son utilisation. En dépit de sa taille, l’ancienne joueuse de Syracuse manque de moves au poste et ne pourra pas dominer comme elle l’a fait au niveau universitaire face à des pros qui ont l’habitude de gérer des gabarits comme le sien. Si par contre elle est là pour apporter de bonnes minutes et de l’impact sur quelques minutes, pour utiliser sa capacité à dissuader près du cercle et à attirer l’attention, elle sera alors un très bon pick. Les Lynx ne sont pas ultra fournies à l’intérieur, en tout cas pas avec de “vraies” postes 5 et on les imagine bien se saisir de l’opportunité pour renforcer leur raquette.

8- Alissa Pili (Chicago Sky, choix tradé au Minnesota Lynx) – ailière/intérieure – 1,88m

Alissa Pili est une joueuse assez unique dans le paysage universitaire. Une sorte d’intérieure légèrement undersized mais au gabarit pas banal et pour le moins épais, avec des mains en or et une capacité à marquer dans une multitude de situations, notamment à 3 points. A priori vouée à rester une joueuse de demi-terrain et à souffrir en termes de mobilité, la joueuse de la fac d’Utah peut en revanche parfaitement être le facteur X d’un effectif pour mettre le boxon en attaque lorsque l’on fait appel à elle. Le Sky n’étant pas particulièrement blindé à l’intérieur, tenter l’expérience Pili peut valoir le coup. Son match à 37 points contre South Carolina est un bon moyen pour vous de faire sa connaissance.

9- Charisma Osborne (Dallas Wings) – arrière – 1,75m

Encore une joueuse pas simple à classer, tant elle semble à la fois pouvoir être une bonne joueuse de rotation si elle trouve le moyen de développer un tir fiable et de mettre son énergie, défensive notamment, à profit, et dans le même temps rien de mieux qu’une figurante dans une ligue aussi compétitive. Il manque à la joueuse de UCLA de la régularité dans ce qui devrait être ses points forts à ce stade de sa jeune carrière. Dallas ayant besoin de personnel dans le secteur arrière, on se dit qu’une chance pourrait lui être donnée de faire ses preuves lors du training camp, avant qu’une décision ne soit prise quant à sa capacité à tenir sa place en WNBA.

10- Nika Mühl (Connecticut Sun) – arrière – 1,78 m

On est fan de la première heure de Nika Mühl ici, on ne va pas s’en cacher. La Croate a le feu intérieur et le flair de ses origines, tout en ayant fait d’immenses progrès à la passe et au shoot pour être un peu plus qu’une simple spécialiste défensive lors de son aventure avec UConn. Meilleure passeuse de l’histoire du programme depuis cette année, Nika a toujours quelques moments d’errements en termes de pertes de balle et ne sera jamais une scoreuse-né, mais ses points forts devraient se retranscrire sans mal en WNBA. On la voit bien partir en 10 au Sun, où son génie défensif que l’on a pu apercevoir lors du Tournoi NCAA, sera parfaitement utile et exploité.

11- Celeste Taylor (New York Liberty) – arrière – 1,80m

Une vraie spécialiste défensif à envoyer au feu et en mission sur des périodes courtes ou des adversaires spécifiques, voilà qui ferait du bien au Liberty, qui manque de joueuses avec ces spécificités. Celeste Taylor n’a pas montré une très grande stabilité en changeant trois fois de fac durant son cursus (Texas, Duke, puis Ohio State) mais ça n’enlève rien à ses formidables aptitudes défensives, avec un footwork d’élite, la capacité à s’occuper de joueuses sur les postes 1 à 3. Il lui manque évidemment un shoot extérieur pour être considérée comme plus qu’une spécialiste défensive et c’est clairement là qu’elle percera si elle doit le faire.

12 – Carla Leite (Atlanta Dream) – arrière – 1,75m

Les Mock Drafts US voient davantage Leïla Lacan être prise au 1er tour. Si on pense que Carla Leite a davantage de chances d’être sélectionnée à ce stade, c’est à la fois parce qu’elle est peut-être plus “prête” à l’instant T, avec de superbes performances sous le maillot de Tarbes et un vrai flair pour le jeu, mais aussi parce que Lacan est un peu plus susceptible de participer aux prochaines échéances internationales avec les Bleues et donc de ne pas être présente en WNBA. L’Angevine a le profil et le style pour être une excellente joueuse dans la ligue américaine d’ici quelques années et ça ne fait aucun doute qu’une équipe cherchera à acquérir ses droits. En attendant, Carla Leite a des arguments à faire valoir : un joli savoir faire à la mène, notamment sur pick and roll, un pouvoir d’accélération et de finition très intéressant, mais aussi du playmaking et un vrai talent à la passe, où elle est deuxième du classement en LFB derrière Julie Allemand. Sa marge de progression est importante, notamment au niveau de l’adresse, mais la panoplie est déjà très séduisante. Atlanta, qui a déjà un effectif solide, devrait selon nous miser sur elle, particulièrement pour l’avenir.

Mais aussi

Leïla Lacan : voir plus haut

Jaylin Sherrod : l’âme de Colorado, une arrière avec un gros moteur, de la dureté et de l’énergie

Elizabeth Kitley : blessée sérieusement en fin de saison, l’intérieure de V-Tech a sans doute laissé passer l’occasion d’être prise au 1er tour l’an dernier.

Hannah Jump : la tireuse d’élite de Stanford pourrait bien plaire des équipes en quête d’adresse extérieure

Taiyanna Jackson : la poste 5 de Kansas n’est pas loin du double-mètre et était une machine à double-doubles chez les Jayhawks

Dyaisha Fair : la star de Syracuse n’a peur de rien malgré son mètre 65 et est l’une des meilleures scoreuses du pays à ce niveau, avec la possibilité d’être prise au 2e et 3e tours, faute de réelles perspectives de progression

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