Nos grandes questions pour la saison WNBA 2024

A seulement 20 jours de la reprise, l’excitation est à son comble. Il nous semblait important de vous donner nos grandes questions pour la saison WNBA.

Quels débuts pour Caitlin Clark ?

Si on en croit la couverture médiatique récente, Caitlin Clark pourrait renverser la ligue dès son année rookie. Alors, même si nous croyons énormément au talent de Caitlin, il est fort probable que sa saison soit plus de l’apprentissage qu’autre chose. Tout d’abord car le Fever reste une équipe jeune en reconstruction et qu’elle est loin d’être dans les tops équipes de la ligue. Ensuite, Caitlin va devoir comme n’importe quelle rookie prendre le rythme et l’intensité de la WNBA, chose qu’elle n’a jamais connu dans sa carrière universitaire. Enfin, elle va devoir travailler énormément défensivement pour ne pas être la cible des équipes adverses qui lui feront certainement payer des switchs défensifs.

Le talent offensif est monstrueux, elle va être un casse-tête pour de nombreux staffs WNBA, mais de là à transformer le Fever en machine à gagner dès son année rookie, j’ai de gros doutes.  D’ailleurs personnellement je suis très loin de lui en demander autant. On peut également se questionner sur la complémentarité avec Kelsey Mitchell, autre arrière qui tient beaucoup le ballon. Le Fever a même selon moi tout intérêt à développer son collectif et à envisager un haut pick à la lottery 2025 dans une draft assez exceptionnelle également. De plus, Indiana possédera en 2025 de la marge financière pour travailler. Quoi de mieux qu’une saison pour développer Caitlin Clark pour ensuite attirer des Free Agents avec encore un nouveau haut pick de draft ? En tout cas, on est impatient de suivre la saison 1 de Caitlin et de voir son adaptation au monde professionnel. Même si cela se traduit par peu de victoires vu la concurrence, on risque d’observer beaucoup de ballons tomber dans le cercle.

Est-ce-que New-York va enfin réussir à faire défendre son backcourt ?

C’est la grande question de la saison 2024 pour le Liberty et la raison principale pour laquelle New York a échoué dans la conquête du titre. Si offensivement l’association Sabrina/Sloot a fonctionné (voir question suivante), défensivement cette paire a été du pain bénit pour les adversaires. Toutes les équipes de la ligue leurs ont fait durement payer ce choix de backcourt. La re-signature de toutes les « stars » n’a pas permis au Liberty d’ajouter de joueuses référencées dans ce domaine malgré les déclarations du General Manager en fin de saison dernière. On peut noter tout de même l’arrivée de Kennedy Burke qui pourrait remplir ce rôle si le staff lui donne du temps de jeu. Nous l’avons également dit régulièrement, Betnijah Laney pourrait aider sur cet aspect. Il faudra que Sandy Brondello soit plus inspirée sur ses rotations et ses associations de façon à limiter au maximum Sabrina Ionescu et Courtney Vandersloot ensemble sur le terrain pour ne pas offrir des solutions idéales aux adversaires.

Sabrina Ionescu shootera-t-elle encore à 45% à 3 points ?

Sabrina Ionescu a établi un record de la ligue la saison dernière en shootant à 45% à 3 points sur un volume inédit de 9 tirs par rencontre. Pour vous donner une idée, la seule joueuse ayant shooté plus que Sabrina est Arike Ogunbowale, mais elle ne l’a fait qu’à 34%. Cela met en perspective l’immense adresse qu’a eu Sabrina en 2023. Replacée au poste 2 avec l’arrivée de Courtney Vandersloot, l’association offensive a fonctionné sur cet accomplissement. C’était d’ailleurs la seule opportunité pour New York de faire évoluer offensivement ce backcourt. Quand on connaît la variabilité de l’adresse à ce sport, il est intéressant de se demander si l’ex-joueuse d’Oregon sera capable de reproduire une telle performance. Une chute de quelques pourcents d’adresse pourrait être extrêmement préjudiciable pour le Liberty dans la conquête du titre. Nul doute que les espaces créés par ses partenaires seront toujours présents, mais il faudra que Sabrina puisse continuer à être aussi efficace à 3 points pour ne pas rendre impossible l’utilisation de l’association Sab/Sloot.

Jackie Young va-t-elle encore progresser ?

Depuis l’arrivée de Becky Hammon chez les Aces, Jackie Young ne cesse de progresser. D’abord en ajoutant le tir à 3 points à son jeu déjà très complet, puis en amenant du playmaking en 2023 tout en gardant cette capacité à défendre fort sur les meilleures joueuses adverses. La saison dernière, elle a encore augmenté ses % pour finir une saison en 52/45/87 ce qui en fait, et de très loin, l’extérieure la plus efficace de la ligue. La MIP 2022 ne connaît pas de limites, on l’a même vue prendre son équipe sur ses épaules lors du G4 des finales, en assurant tout le playmaking à la suite de la blessure de Chelsea Gray. On est plusieurs à penser que Jackie aurait la capacité d’être désormais une option 1 dans une autre équipe, mais son rôle actuel lui va comme un gant et on imagine que les Aces ne sont pas prêtes à lâcher leur joyau. Actuellement, je suis incapable de vous donner son plafond tellement elle est bluffante d’une saison à l’autre. Et si Jackie continuait encore son développement pour aller chercher une énorme récompense individuelle ?

Cameron Brink va-t-elle être meilleure contreuse en WNBA dès son année rookie ?

Chez Swish Swish on est nombreux à penser que Cameron Brink possède le plus gros potentiel de cette cuvée de Draft 2024. Même si elle est loin d’être encore une joueuse finie, ne vous méprenez pas. Elle va dès les premiers matchs impacter défensivement. L’ex-joueuse de Stanford possède cette dissuasion défensive proche du cercle qui va interdire tout drive. Elle est en plus capable, avec sa mobilité, de sortir intensément sur les joueuses au-delà de l’arc à 3 points. En conséquence, il est envisageable de se poser la question. Est ce que Cameron Brink peut déjà être dans les candidats DPOY dès son année Rookie ? Personnellement, je pense qu’elle sera citée. Certainement pas retenue à la vue du classement probable de son équipe, mais ce qui est certain c’est que la Block Party by Cam va débuter : Joueuses WNBA vous êtes prévenues !

Alyssa Thomas arrivera-t-elle à prendre enfin un trophée individuel ?

« AT » est une des joueuses les plus impactantes et dominantes de la planète. C’est également une coéquipière que tout le monde souhaite avoir tant l’intensité et le leadership qu’elle met dans les rencontres forcent le respect. Oui mais voilà, malgré tout cela, une ligne manque au tableau : The Engine n’a encore jamais obtenu la moindre reconnaissance individuelle. Si vous nous suivez chez Swish Swish, vous savez qu’on défend régulièrement son dossier que ce soit dans la course au MVP ou de celle pour la DPOY. On se doute que pour Alyssa le plus important est de gagner des récompenses collectives, mais avec la fenêtre qui se referme de plus en plus pour le titre (peut-être encore une ou deux saisons au maximum), on aimerait bien qu’elle puisse obtenir a minima une grande récompense individuelle pour rester dans l’histoire. La saison dernière, « AT » a ajouté le playmaking à sa palette en finissant deuxième à la passe de toute la ligue. On se demande clairement ce qu’elle doit faire de plus pour avoir la reconnaissance, notamment des médias, qui pourrait lui accorder cette narration si importante dans la course aux trophées. En tout cas, on va suivre de près sa saison car l’âge avançant il faut en profiter au maximum tellement la voir évoluer sur un terrain de basket est unique.

Que vont donner les débuts de Lou Lopez Sénéchal ?

Cocorico ! Blessée au genou en fin de March Madness avec UConn la saison dernière, nous n’avons pas pu voir les débuts de Lou, draftée en 5ème position par les Wings. On a cru à un éventuel retour pendant la saison, mais on a vite senti que de la relancer à la suite d’une blessure aussi longue et pénalisante dans la meilleure ligue du monde, sans préparation, n’était pas l’idée du siècle. L’ex-protégée de Geno Auriemma a donc profité de la saison overseas pour retrouver des sensations. Tout d’abord passée par la République Tchèque avec Brno, où la française a eu du mal à se fondre dans un collectif brouillon et sans vraiment exploiter ses forces, elle a finalement trouvé refuge en Espagne dans la jeune équipe de Jairis, où tout se passe très bien (elle joue actuellement les Playoffs). La jeune Franco-Mexicaine a retrouvé du rythme, un rôle et surtout son shoot dévastateur. On a maintenant hâte de la voir évoluer dans la meilleure ligue du monde, où elle devrait trouver un rôle parfait en sortie de banc. Une joueuse comme Lou devrait parfaitement s’insérer dans cette équipe des Wings à l’aide de sa capacité de shoot, notamment si des joueuses comme Teaira McCowan, Satou Sabally ou Arike Ogunbowale sont doublées.

Dallas arrivera-t-il à exploiter enfin son effectif de grande qualité ?

La saison dernière, Dallas a appuyé sur l’accélérateur pour passer d’équipe jeune en reconstruction à contender. Résultat une ½ finale de Playoffs sèchement perdue face aux championnes en titre 3-0. Sur le talent et la complémentarité, cette équipe est enthousiasmante, encore plus avec l’explosion de Satou Sabally. Reste à construire maintenant le jeu. Les Wings ont certes fait une saison plus que correcte sur le bilan comptable, mais le jeu a souvent (pour ne pas dire tout le temps) été brouillon. L’excuse de l’année 1 étant passée, on espère que Latricia Trammell saura exploiter au mieux son groupe sous peine de grosse désillusion, surtout avec le renfort de la concurrence. Il va falloir une hiérarchie claire : une Arike Ogunbowale cadrée, une Teaira McCowan impliquée et enfin une Natasha Howard défendant le plomb en oubliant le tir à 3 points à tout va… Vous l’aurez compris, Dallas a du pain sur la planche, mais attention à cette équipe si tout se met à cliquer.

Quel retour pour Tina Charles ?

Absente de la saison 2023, nous avions laissé Tina Charles sur une défaite en ½ finale des playoffs avec Seattle après un énorme quiproquo à Phoenix. A part quelques apparitions publiques à UConn, nous n’avons plus vu l’ancienne MVP de la ligue.On peut également légitimement s’interroger sur son niveau actuel, même si sa campagne de remise en condition en Chine a plutôt été dominatrice. Toutefois la WNBA est bien plus exigeante en termes de niveau et de calendrier. L’ex-star de New York, à bientôt 34 ans, entame la dernière partie de sa carrière. En signant avec le Dream, elle a pu surprendre, car elle manifestait ces dernières années son envie de glaner une bague. Mais sur le papier, ce recrutement peut faire peur à toute la concurrence. Atlanta a été très pénalisé à l’intérieur en 2022 et 2023 donc on peut imaginer qu’apporter une ancienne MVP dans cette jeunesse ambiante va faire du bien. On suivra particulièrement ce retour et attention. Lla dernière fois que Tina Charles a manqué une saison Wnba (2020) elle a fait une saison de calibre MVP (2021) sur la suivante. Si c’est encore le cas, elle peut être la pièce manquante qui propulsera le Dream comme vrai candidat au titre.

Les Aces peuvent-elles faire le three-peat ?

Avec un effectif stable et le retour de Candace Parker, il est clair que les Aces vont être attendues comme le grand favori de la saison, avec le statut d’équipe à battre. L’équipe de Becky Hammon a misé sur la continuité tout en enrichissant son banc de signatures malines comme Megan Gustafson ou Bria Hartley. Quand on regarde la profondeur d’effectif, le coaching géré de main de maître, il semble difficile d’imaginer ce qui pourrait empêcher les Aces de dérouler encore cette saison. Si la soif de gagner est toujours là, il va falloir être très costaud pour déloger les comparses d’A’ja Wilson et les empêcher de glaner un troisième titre consécutif, ce qui n’a plus été fait depuis l’origine de la ligue avec les légendaires Comets de Cynthia Cooper & Co.

Quels débuts pour T-Spoon au coaching ?

Chicago, à la suite du départ de James Wade et de l’intérim d’Emre Vatansever, a décidé de tout changer avec l’arrivée d’une légende de la Wnba, Teresa Weatherspoon, au coaching. Exit aussi la dernière joueuse du titre de 2021, Kahleah Copper, afin de récupérer des picks de draft pour entamer une reconstruction. Ces picks de draft se sont transformés en Kamilla Cardoso et Angel Reese. Si nous sommes plus sceptiques sur la capacité de Kamilla à devenir une joueuse majeure de la ligue, il ne fait que peu de doutes qu’Angel Reese a un profil de star en puissance moyennant de bien la développer. Vu les qualités de discours de T-Spoon et son apprentissage du coaching au sein des Pelicans en NBA, on se dit que c’est la première pierre pour faire revenir le Sky vers les sommets. S’il y a bien une personne qui peut faire gravir les échelons à des jeunes joueuses c’est elle. On a en tout cas très hâte de la voir à l’œuvre à l’instar d’une Vickie Johnson ou d’une Becky Hammon récemment. 

Un dernier tour de piste pour Diana Taurasi ?

Cette question, on pourrait se la poser depuis 5 ans. Il semblerait que la meilleure marqueuse de l’histoire de la Wnba, après avoir signé pour un an au supermax, envisage fortement la retraite en 2025. Pour ce dernier tour de piste, Phoenix tente le pari d’être encore compétitif sur une fenêtre très courte. Pour cela, le Mercury a dilapidé de nombreux picks de Draft pour récupérer Kahleah Copper et ainsi aura son salary cap presque intégralement sur 3 joueuses. La signature de Tasha Cloud semble être le point positif de cet hiver tant elle remplira les tâches d’organisation du jeu et comblera les errances défensives de Diana Taurasi. L’ajout de Rebecca Allen fera de Phoenix un 5 majeur fort. Néanmoins, cette équipe peut-elle aller au bout ? C’est la grande question. Elles seront sans doute très difficiles à battre sur des rencontres de Playoffs, mais entre l’âge et les caractères de certaines joueuses, cela peut devenir rapidement un fiasco. Quitte ou double, l’avenir nous le dira si Phoenix a fait le bon choix.

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