Petit guide de la Free Agency 2024 : 3. la situation équipe par équipe de la Conférence Ouest

Avec la nouvelle année qui commence, le monde de la balle orange au féminin se tourne petit à petit vers la saison à venir. Et si le premier coup de semonce a été donné avec la loterie de la draft récemment qui a vu le premier choix être attribué au Fever d’Indiana, ce sont maintenant les choses sérieuses qui débutent avec l’arrivée prochaine de la Free Agency : la période des signatures des nouveaux contrats et de constitution des équipes pour la saison à venir.

Pour vous accompagner et vous préparer à cette période essentielle de préparation de la saison prochaine, nous vous avons concocté un petit guide. Si vous ne l’avez pas encore lu, la partie 1 de ce guide rappelait les bases du fonctionnement des contrats en WNBA pour bien en comprendre les rouages, la partie 2 s’intéressait à la situation des équipes de la Conférence Est.

Les différents tableaux et chiffres de cet article sont issus principalement du site anglophone Her Hoop Stats, véritable mine d’informations pour tous ceux qui s’intéressent aux contrats en WNBA.

Dallas Wings

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 8
  • Salaires : 1.067.524 $
  • Cap Space : 395.676 $

Mission principale : Ne pas laisser partir Satou Sabally

Dallas aborde cette intersaison avec une situation à deux visages. D’un côté, la flexibilité n’est pas idéale. D’un autre, c’est du au fait que beaucoup de joueuses sont d’ores et déjà sous contrat. L’ossature de l’équipe est déjà présente et, sur le papier, le tout est très complémentaire. Principal point d’attention, Satou Sabally est arrivée en fin de contrat. On avait pu avoir quelques craintes lorsqu’elle n’avait pas été prolongée l’année dernière, mais il faut dire également qu’au vu de l’irrégularité de ses premières années, la pression était sur Satou. Elle devait prouver que les espoirs entrevus lors de sa draft et lors des moments où la santé ne lui faisait pas défaut pouvaient s’inscrire dans la durée. Résultat ? Satou a plus que relevé le défi et proposé une saison de calibre MVP. Dallas aurait tort de la laisser partir pour rien. Surtout qu’en laissant son contrat rookie expirer, ils s’offrent la possibilité de la signer au simple max (208.219 $) plutôt qu’au supermax (uniquement prévu pour les joueuses ayant déjà 5 ans dans la ligue, ou pour les rookies prolongées directement, ce qui n’est pas le cas de Satou).

Rappelons également que Satou est Restricted Free Agent, ce qui signifie qu’en fin de compte, Dallas aura le dernier mot pour s’aligner sur l’offre la plus haute qui lui aura été faite. On ne voit pas pourquoi les Wings hésiteraient.

Un souhait au Père Noël ? Trouver une meneuse

Une fois le cas Satou réglé, la flexibilité de l’équipe sera déjà bien entamée. Il restera principalement à signer les 2 rookies de premier tour (pick 5 et pick 9). A moins qu’ils ne décident de n’en signer qu’une pour pouvoir attirer un dernier Free Agent en utilisant le cap qu’il leur resterait. Dans tous les cas, il s’agira là d’ajustement mineur pour finir l’effectif. Et le point qui semble le plus sensible est sans doute de trouver une meneuse pour améliorer les capacités de création de l’équipe. Les Wings souhaiteront-ils viser à la draft ? (ou des joueuses comme Te-Hina Pao Pao devraient être disponibles par exemple) Ou au contraire essayer de viser une joueuse possédant plus d’expérience ?

Las Vegas Aces

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 950.615 $
  • Cap Space : 512.585 $

Mission principale : Compléter l’effectif compte tenu de la marge salariale

Les Aces ne sont clairement pas l’équipe avec la plus grande marge de manœuvre salariale de la ligue. Cependant, son quatuor principal étant toujours sous contrat, l’essentiel est désormais de fignoler cela pour proposer une équipe aussi compétitive que l’an dernier. On ne voit pas trop ce qui pourrait les en empêcher. Avec l’expiration du contrat de Riquna Williams, les Aces s’offrent même la possibilité d’offrir cette année un contrat digne de ce nom proche du max à Candace Parker et éviter les arrangements salariaux douteux.

Un souhait au Père Noël ? Tout le monde repart pour le three-peat

Pas de grand mystère, avec une équipe reconduite peu ou prou à l’identique, les Aces seraient des candidates évidentes pour un nouveau titre et aller chercher un three peat qui n’a plus été réalisé depuis les 4 premiers titres des Comets.

Los Angeles Sparks

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 703.401 $
  • Cap Space : 759.799 $

Mission principale : Conserver Nneka Ogwumike (et Jordin Canada)

Avec minimum 5 joueuses à signer et énormément de cap spaces, les Sparks ont la possibilités d’être très actif lors de cette Free Agency. Le résultat final (9e place, pas de qualification en playoffs) peut sembler décevant, il ne faudrait pas oublier que l’équipe a été décimée par les blessures cette saison. Tout n’est donc pas nécessairement à jeter. Et en particulier celle qui aura porté l’équipe à bouts de bras en produisant peut-être sa meilleure saison à titre individuel, Nneka Ogwumike. En toute logique, la franchise devrait proposer le supermax à Nneka au premier jour des négociations et la messe sera dite. Nneka est chez elle à Los Angeles et elle le leur rend bien.

Dans un second temps, même si cela a pu paraître plus discret pour certains, la saison de Jordin Canada aura été de très bonne facture. Avec la baisse de niveau manifeste de Jasmine Thomas elle a pris le lead à la création tout en ayant un profil défensif parfaitement compatible avec le jeu de son coach Curt Miller. L’association nous semble parfaite et il serait dommage de la voir s’arrêter en si bon chemin. Surtout qu’avec la marge dont ils disposent, les Sparks ont la possibilité de proposer un salaire intéressant à Jordin tout en gardant de la marge pour le contrat de Katie Lou Samuelson dans le cas où ils souhaiteraient la conserver.

Un souhait au Père Noël ? Drafter Cameron Brink

Un point crucial de l’intersaison des Sparks est bien évidemment leur haut choix de Draft (2e pick). Dans cette draft 2024 probablement historique, les Sparks ont réellement la possibilité de sélectionner le visage de demain de leur franchise. Le choix qui nous semble le plus évident est Cameron Brink. L’intérieure de Stanford (université située en Californie, à San Francisco) représenterait un complément parfait de Nneka Ogwumike à court terme. A plus long terme, il n’est pas interdit de penser qu’il s’agisse de la joueuse avec le plus haut plafond potentiel. Et comme on imagine mal le Fever sélectionner une pivot alors qu’ils viennent de prendre Aliyah Boston l’année dernière, tous les feux sont au vert pour voir ce scénario se produire.

Minnesota Lynx

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 821.258 $
  • Cap Space : 641.942 $

Mission principale : Trouver une 3e scoreuse

Après s’être rassuré sur le cas Napheesa Collier et sa capacité à devenir complètement le nouveau visage de la franchise, Cheryl Reeve doit désormais réfléchir à comment mener au mieux l’étape suivante et faire passer le cap à cet effectif pour s’affirmer de nouveau comme de vrais contenders. Les derniers playoffs l’auront montré, Minnesota a besoin de trouver sa 3e arme pour accompagner au scoring les apports de Napheesa et Kayla McBride. Certains noms alléchants sont sur le marché mais reste-t-il encore à les attirer. Minnesota n’est pas le cadre de vie le plus attractif pour une Free Agent mais peut compter sur l’aura de Cheryl Reeve pour espérer séduire une 3e star de renom

Un souhait au Père Noël ? Obtenir une vraie meneuse

L’année passée, les Lynx ne possédaient pas à proprement parler de vraie meneuse dans leur effectif. Cheryl Reeve, bricoleuse en chef, aura réussi à produire un système autour de la capacité balle de main de Napheesa avec Jessica Shepard et Dorka Juhász en facilitatrices de jeu depuis l’intérieur. Si ce système aura été très intéressant, il n’empêche qu’il risque de présenter des limites pour passer le cap suivant. “S’acheter” une mène digne de ce nom semble un élément important. Reste à savoir par quel biais l’obtenir ? Free Agents ? (on rappelle que Skylar Diggins-Smith sera très courtisée), Draft ? (des joueuses comme Te-Hina Pao Pao seront probablement disponibles au pick 7). A moins que Cheryl Reeve ne sorte encore une réponse inattendue de son chapeau.

Phoenix Mercury

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 830.158 $
  • Cap Space : 633.042 $

Mission principale : Conserver Brittney Griner

Au vu de la saison catastrophique qui vient de s’écouler, tout semble à faire dans l’Arizona. On le sent, la franchise arrive peut-être à un tournant et l’après Diana Taurasi pourrait donner le top départ à une reconstruction complète. Toujours est-il que cette année, DT est toujours dans l’effectif. Et même si son apport défensif est plus devenu une source de blague qu’autre chose, de l’autre côté du terrain, elle reste tout à fait capable de fournir une quinzaine de points en dormant malgré ses 41 ans bien tassés. Soyons honnête, le résultat catastrophique de l’an dernier n’est pas représentatif de ce que cet effectif est sensé pouvoir produire sur le papier. Il est donc tout à fait envisageable d’essayer d’offrir une dernière année compétitive à la White Mamba avant sa probable retraite.

Dans cette optique, re-signer Brittney Griner semble une condition sine qua non. Même si l’on avait pu avoir des doutes sur ses capacités à revenir au top, tant physiquement que mentalement, après l’épreuve de sa détention en Russie, BG a vite rassuré tout le monde. Son état de forme est aussi bon que jamais. Griner n’a jamais connu d’autre environnement que Phoenix et, en toute honnêteté, cela nous ferait mal de la voir sous un autre maillot.

Un souhait au Père Noël ? Convaincre Paige Bueckers de quitter la NCAA et voir la passation de pouvoir made in UConn entre elle et Diana Taurasi

Lors de la lotery, le Mercury s’est vu attribuer le 3e choix à la draft, un choix plus qu’intéressant au vu de la qualité de cette-ci. Dans cette classe, 3 noms semblent, à notre humble avis, sortir du lot : Caitlin Clark, Cameron Brink et Paige Bueckers. D’ici le mois d’avril, d’autres surprises peuvent se produire mais l’on semble se diriger vers un scénarion où Caitlin Clark sera sélectionnée à Indiana. Comme nous le mentionnions plus tôt, le choix de Cameron Brink pour les Sparks nous semble également plein de logique. Reste donc Paige Bueckers qui représenterait un fit parfait pour Phoenix. Elle viendrait combler le manque dû au départ plus que probable de Skylar et pourrait représenter un passage de témoin plein de symbole avec Diana Taurasi. La connexion UConn poussera très probablement DT à la prendre sous son aile et on ne peut qu’être impatient de cette perspective.

Cependant, une petite ombre pointe au tableau. Récemment, Paige a plus que sous-entendu qu’il était très possible qu’elle rempile pour un an en NCAA pour ne se présenter qu’en 2025. Un choix qui rebattrait les cartes pour le Mercury. Car derrière ce trio, il y a beaucoup moins de consensus. Alors Diana, s’il-te-plait, passe un petit coup de fil et arrange-toi avec Paige pour la convaincre de rejoindre la WNBA dès cette année.

Seattle Storm

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 8
  • Salaires : 1.039.276 $
  • Cap Space : 423.924 $

Mission principale : attirer une deuxième star

Seattle arrive dans cette intersaison avec déjà pas mal de joueuses sous contrat mais de la marge pour travailler correctement. Le cas Jewell Loyd a été réglé dès la saison dernière avec une prolongation au supermax. Jewell a démontré la saison dernière qu’elle avait les épaules pour porter ce projet. Le Front Office a donc fait le job pour aborder le futur sereinement.

Toujours est-il que, si elle a été éblouissante au scoring et dans le leadership, Jewell a aussi été fort seule pour tenter d’apporter des victoires au bilan. Dans l’optique d’un retour au premier plan du Storm, il faut absolument entourer la Gold Mamba et lui adjoindre une deuxième star pour décharger un peu ses épaules des responsabilités. A moins que Seattle ne se lance dans une deuxième saison dans les abysses du classement pour viser la draft et l’intersaison 2025. Pour un peu que les signatures soient de courtes durée en 2024, le Seattle se trouverait alors avec une page quasi blanche (à l’exception de Jewell) pour reconstruire l’équipe de zéro.

Un souhait au Père Noël ? Espérer une défaillance cognitive des Sparks et/ou du Mercury à la draft

Comme d’autres équipes que nous avons mentionné, le Storm peut, avec son choix n°4, espérer récupérer une joueuse de qualité. Au 4e choix, des joueuses comme Angel Reese ou Aliyah Edwards pourraient s’avérer des choix très intéressants. Mais on le sait, lors d’une draft, les lois de la logique peuvent parfois s’effacer et certaines équipes peuvent ainsi se lancer dans des choix… surprenants. Le Storm sera alors en embuscade pour en profiter.

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