Petit guide de la Free Agency 2024 : 2. la situation équipe par équipe de la Conférence Est

Avec la nouvelle année qui commence, le monde de la balle orange au féminin se tourne petit à petit vers la saison à venir. Et si le premier coup de semonce a été donné avec la loterie de la draft récemment qui a vu le premier choix être attribué au Fever d’Indiana, ce sont maintenant les choses sérieuses qui débutent avec l’arrivée prochaine de la Free Agency : la période des signatures des nouveaux contrats et de constitution des équipes pour la saison à venir.

Pour vous accompagner et vous préparer à cette période essentielle de préparation de la saison prochaine, nous vous avons concocté un petit guide. Si vous ne l’avez pas encore lu, la partie 1 de ce guide rappelait les bases du fonctionnement des contrats en WNBA pour bien en comprendre les rouages.

Les différents tableaux et chiffres de cet article sont issus principalement du site anglophone Her Hoop Stats, véritable mine d’information pour tout qui s’intéresse aux contrats en WNBA.

Atlanta Dream

source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 8
  • Salaires : 846.221 $
  • Cap Space : 616.979 $

Mission principale : Une intérieure All-Star

Atlanta se trouve dans une situation absolument idéale à l’approche de cette Free Agency. Une équipe en progression avec ses pièces principales sous contrat et une marge salariale plus que confortable qui permet à l’équipe de pouvoir dépenser 2 contrats max lors cette intersaison et avoir encore derrière de la marge pour travailler. Mais vers quelle cible se tourner ? A notre humble avis, s’il y a bien un secteur où le Dream s’est retrouvé régulièrement en difficulté la saison dernière, c’est à l’intérieur. Atlanta pourrait passer un dernier step en faisant venir une intérieure de qualité. D’autant plus qu’Iliana Rupert ne devrait pas être de la partie cette année vu les échéances de l’équipe de France.

La cible idéale ? Jonquel Jones, sans hésiter. Avec sa capacité à jouer sur pick and roll, en fixation ou à pouvoir ressortir sur des shooteuses de la trempe d’Allisha Gray ou Rhyne Howard, la Bahamian Beast serait un fit sportif idéal. De plus, il n’est pas sur que Rhyne Howard ait à terme les épaules d’une véritable alpha dog. En revanche, elle serait sans doute parfaite en lieutenant. Certaines rumeurs semblent indiquer que Jonquel pourrait rester au Liberty. Nos spéculations ne sont donc peut-être que de doux rêves. Auquel cas, il faut de toute façon souhaiter à Atlanta de renforcer son secteur intérieur ou de faire un gros coup pour attirer un gros poisson et trouver sa première option.

Un souhait au Père Noël ? Faire revenir Angel McCoughtry à la maison

Dans l’interview récente qu’elle a eu la gentillesse de nous accorder, Angel a bien indiqué qu’elle n’était pas à la retraite et entendait bien revenir sur le devant de la scène si possible. Et quoi de mieux qu’un retour à la maison ? Voir Angel revenir à Atlanta serait la cerise sur le gâteau d’une Free Agency qui pourrait s’avérer lourde pour Atlanta si toutes les étoiles s’alignent.

Chicago Sky

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 7
  • Salaires : 951.752 $
  • Cap Space : 511.448 $

Mission principale : Faire au mieux compte tenu de la situation

Deux salles deux ambiances et probablement plus de morosité du côté de Chicago. Le Sky se retrouve dans la position peu souhaitable de l’équipe du ventre mou qui se demande comment entamer la remontée vers les hauteurs. Chicago dispose de joueuses de talent mais manque d’une vraie force de frappe. D’un autre côté, les pièces dont dispose l’équipe pèsent assez dans sa masse salariale pour entamer la flexibilité lors de ce printemps. Ce n’est pas une catastrophe mais ce n’est pas confortable non plus. Dans ces conditions, on imagine Chicago pouvoir recruter des pièces intéressantes et monter une équipe similaire à celle de l’année 2023, trop forte pour vraiment toucher les profondeurs, trop faible pour titiller les favoris. Est-ce vraiment une situation souhaitable ? Il faut dire que le Sky n’a pas vraiment le choix cette année. Avec pour seul choix intéressant cette année le pick 13, ce n’est pas vraiment le moment d’appuyer sur le bouton rouge. Alors autant attendre un an, ne pas signer de contrat trop long et repartir de rien en 2025 ? Reste une inconnue, la position de Teresa Weatherspoon, nouvelle coach de l’équipe. Quelles sont ses aspirations ? Au vu du caractère compétitif de T-Spoon, nul doute qu’elle ne pourra s’accommoder de perdre très longtemps.

Un souhait au Père Noël ? Réussir à échanger une de ses joueuses pour récupérer un/des pick.s 2024 (ou 2025)

Ca c’est évidemment le scénario rêvé auquel personne ne croit vraiment. Marina Mabrey et Kahleah Copper disposent d’une vraie cote sur le marché, même si leurs salaires sont sans doute un peu élevés. Mais qui acceptera de se défaire d’un pick de cette draft à potentiel historique, a fortiori d’un pick élevé ? A première vue, personne. Il faudra donc sans doute vivre avec ça et viser rapidement 2025.

Connecticut Sun

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 651.290 $
  • Cap Space : 811.910 $

Mission principale : Re-signer et récupérer tout le monde, en bonne santé

Quand on voit ce qu’a été capable de faire cette équipe malgré l’absence une bonne partie de la saison de Brionna Jones, on a vraiment envie de voir la bande à Alyssa au complet. La mission principale semble donc de faire revenir DeWanna Bonner (idéalement à bon prix) et Brionna Jones. L’équipe pourrait décider de “core” Brionna pour s’assurer qu’elle reste mais cela impliquerait de lui offrir un contrat supermax. Un contrat qu’elle peut mériter dans l’absolu mais reste l’incertitude de sa situation médicale à la suite de sa blessure au tendon d’Achille de l’an dernier.

Un souhait au Père Noël ? Convaincre Skylar Diggins-Smith de rejoindre le froid du Connecticut

En plus de DeWanna Bonner et Brionna Jones, Tiffany Hayes fait également partie des joueuses en fin de contrat. Si ce n’est que cette dernière a en plus annoncé sa fin de carrière. Une absence qu’il faudra remplacer assurément. Et un nom vient rapidement en tête. Un nom qui sera une des cibles principales de cette intersaison, Skylar Diggins-Smith. Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un remplacement poste pour poste puisque Skylar est une meneuse, elle viendrait en revanche amener cette alternance offensive sur l’extérieur qui a parfois fait défaut au Sun par le passé. Dans des tweets récents, Skylar a précisé qu’elle appréciait la côté Est. Reste à savoir s’il s’agissait de paroles en l’air.

Indiana Fever

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 9
  • Salaires : 992.941 $
  • Cap Space : 470.259$

Mission principale : Etoffer le banc pour accompagner au mieux ses jeunes pépites

Cela ressemble de plus en plus à un secret de polichinelle, Indiana devrait probablement sélectionner Caitlin Clark lors de la prochaine Draft. Avec elle, Aliyah Boston et NaLyssa Smith, le Fever possède désormais un trio de jeunes joueuses à très fort potentiel. Le train Fever continue d’avancer dans le bon sens et il faut désormais tenter d’entourer ces jeunes pépites au mieux. Pour ce faire, la marge salariale n’est pas si incroyable que cela. D’un autre côté, il est sans doute encore un peu tôt sur la timeline pour vraiment tenter des manœuvres d’ampleur. Alors on s’arrange pour trouver les vétéranes parfaites pour encadrer tout ce beau monde.

Un souhait au Père Noël ? Réussir à trade Kelsey Mitchell et/ou Erica Wheeler

Une des raisons pour laquelle la flexibilité du Fever, sans être catastrophique, n’est pas excellente, tient dans le montant des salaires de Kelsey Mitchell et Erica Wheeler. Si l’on a quelques doute sur la compatibilité future entre Kelsey et Caitlin Clark, on en a encore plus sur la capacité d’Erica Wheeler à être meneuse gestionnaire principale d’un effectif de ce type. L’idéal serait donc de réussir à échanger une des ces joueuses pour essayer de faire venir des éléments plus complémentaires. Cependant, difficile de voir qui pourrait se montrer intéressé à l’heure actuelle.

New York Liberty

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 5
  • Salaires : 759.397 $
  • Cap Space : 703.803 $

Mission principale (déjà accomplie) : Conserver Breanna Stewart

Les plus romantiques des fans de New York auront pu déplorer son arrivée au sein de l’équipe et ce que ça a impliqué pour le projet en cours du Liberty, Breanna Stewart reste une des meilleures joueuses du monde. Elle a proposé, à titre individuel, une saison de très haut niveau récompensée du trophée de MVP. Au vu de tout ce que l’équipe a du sacrifier de son projet pour la faire venir l’an dernier, la voir partir cette année sans contrepartie aurait été une catastrophe. Stewie n’a jamais donné l’impression d’avoir des envies d’ailleurs et semble bien se plaire dans ce qu’on appelle désormais “Stew York” mais on ne saurait être trop prudent. C’est pour cette raison que le Liberty a utilisé sa core designation sur Stewie. Si cela bloque les possibilité de Breanna et l’oblige à rester au Liberty, cela lui offre en théorie la garantie d’obtenir le supermax. Move logique de la part de l’équipe. Jonquel Jones ne pouvait plus être core puisqu’elle l’avait déjà été 2 fois dans sa carrière et Sabrina est actuellement sous contrat.

Un souhait au Père Noël ? Eviter le scénario où New York conserve Jonquel Jones au prix de son banc

Le cas Stewie désormais réglé, le Liberty doit maintenant réfléchir à compléter son effectif de la manière la plus complémentaire possible. L’année dernière, si l’équipe a pu afficher des moments de domination individuelle impressionnants, l’impression collective a également souvent fait défaut. Il faudra trouver un bon complément au backcourt Sloot-Sab, idéalement capable de contrebalancer leurs errances défensives. Vu les échéances à venir avec l’Equipe de France, Marine Johannès ne devrait pas être la solution. Il faudra chercher ailleurs.

Un autre chantier se situe à l’intérieur. Actuellement, l’équipe ne dispose que de Nyara Sabally en tant qu’intérieure sous contrat. Cette dernière suit une courbe de progression plus qu’intéressante et pourrait s’avérer une très bonne solution à moyen terme. Mais l’équipe voit-elle les choses de la même façon, vu son envie, ou plutôt son besoin, de gagner au plus vite ? Si le Liberty voulait re-signer Jonquel, il ne resterait alors que des miettes pour signer des joueuses au minimum. De quoi fortement limiter la capacité de New York à construire une profondeur de banc intéressante. A moins que Jonquel n’accepte un sacrifice financier significatif. Mais vu le sacrifice déjà consenti en terme de responsabilités sportives, cela nous semble plus compliqué à envisager. De prime abord, on aurait eu tendance à se dire que Jonquel avait envie d’aller vers d’autres cieux mais certains bruits de couloir indiquent que la Bahamian Beast serait partante pour rempiler dans la Big Apple. Affaire à suivre donc…

Washington Mystics

Source : Her Hoop Stats
  • Nombre de joueuses sous contrat : 6
  • Salaires : 823.391 $
  • Cap Space : 639.809 $

Mission principale : Tasha Cloud

Depuis 2-3 saisons, Natasha Cloud est sans doute devenue l’une des joueuses les plus importantes dans le jeu des Mystics. Meneuse gestionnaire et défenseuse élite, elle est tout à la fois la cheffe d’orchestre et le coeur de cette équipe. Mike Thibault, GM des Mystics, fera probablement tout ce qui est en son pouvoir pour la conserver, quitte à sortir le chéquier. D’autant plus avec la rumeur sortie plus tôt cette semaine : Elena Delle Donne aurait l’intention de tester le marché et il est probable qu’elle ne reste pas à Washington. Un coup dur certainement mais qui rend la signature de Cloud encore plus nécessaire. A moins que l’équipe ne vise une reconstruction pure et dure mais, vu les promesses entrevues l’année dernière, on peine à y croire.

Un souhait au Père Noël ? Réussir à convaincre Elena Delle Donne de rester sans craquer la banque

On ne va pas se mentir. Vu les rumeurs récentes, ce souhait nous semble très peu réaliste voire complètement impossible. Difficile de savoir les raisons qui poussent EDD à vouloir son départ mais la seule qui parait plausible à ce stade reste le financier. Au vu des problèmes de blessures récurrents et de l’âge avançant d’Elena, il est possible que la franchise ait eu envie de la convaincre de signer avec un réduction financière. Un scénario dont Elena n’a sans doute pas eu envie.

Tout cela reste des spéculations tant qu’aucune information supplémentaire ne sera sortie. Toujours est-il que si l’absence d’EDD fait mal vu l’historique de la joueuse dans la franchise, il permet également de libérer du salaire pour faire venir une autre star. Tasha Cloud est une cheffe d’orchestre d’exception et tant Brittney Sykes que Shakira Austin ou Ariel Atkins sont des joueuses de grand talent mais toutes sont intrinsèquement plus des lieutenants que des franchise players. Historiquement, Washington n’a pas toujours l’habitude d’être une destination prisée pour les gros Free Agents. Mais cette année pourrait être la bonne pour essayer de changer la dynamique.

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