Dans la nuit de samedi à dimanche a eu lieue la cérémonie annuelle d’intronisation au Hall of Fame. Cette dernière consacre la crème de la crème du basket américain, ceux et celles qui ont contribué à son essor et à “rendre le jeu meilleur”, comme ils le disent eux-mêmes. Cette année, c’est ainsi Becky Hammon, ancienne joueuse du Liberty et des San Antonio Stars et actuelles coach championnes des Aces, qui a eu l’honneur de se voir élue pour rejoindre ses illustres prédécesseures. Pour l’accompagner sur scène, Becky aura sélectionné une de ses anciennes rivales en Sheryl Swoopes et une de ses anciennes coéquipières et mentor au Liberty, Teresa Weatherspoon.
Cette année, la cuvée était particulièrement alléchante. En tant que joueurs masculins, ils étaient 4 à voir leur carrière honorée : Tony Parker, Dirk Nowitzki, Pau Gasol et Dwyane Wade. Gregg Popovich , coach mythique en NBA et ancien mentor de Beck recevait cet honneur en tant que coach. Pour compléter la cuvée, Gene Bess, David Hixon, Gene Keady et Jim Valvano, tous coach au niveau universitaire dans le circuit masculin se voyait également élus. Au niveau féminin enfin, Gary Blair, ancien coach de l’université de Texas A&M et l’équipe olympique américaine de 1976 complétaient cette très belle cuvée.
Mais c’est évidemment Becky qui aura retenu toute notre attention. La sphère médiatique aura évidemment retenu d’elle son passé récent en tant qu’assistante des San Antonio Spurs. Ce fait a d’ailleurs été fort mis en avant par la connotation très “Spurs” de cette cuvée (Pop, Tony, Pau et évidemment Becky). Mais c’est pourtant bien la joueuse qui était honorée.
Car même si son premier et seul titre a été acquis l’année passée en tant que coach des Las Vegas Aces, il ne faudrait pas oublier l’incroyable carrière qui a mené Becky Hammon jusque ici. Incroyable et improbable car nombreux furent les obstacles sur sa route. Trop souvent jugée trop petite, pas adaptée au niveau supérieur, Becky a accumulé les refus toute sa vie mais a souvent imposé sa place grâce à son courage, son intelligence et sa tenacité. Non draftée en sortie de Fac, elle finira, après quelques années par être élue dans les 15 meilleures joueuses de la ligue aux 15 ans anniversaire de cette dernière, puis dans les 20 aux 20 ans, et les 25 aux 25 ans. Si vous voulez (re)découvrir le parcours de cette joueuse incroyable, nous ne saurions trop vous conseiller d’aller lire le portrait que nous lui avions consacré il y a quelques années. Nous lui avions également laissé une bonne place dans notre petite série sur les légendes sans bague.
Son parcours est des plus inspirant et pourtant, au moment de se présenter face à l’audience, Becky n’y reviendra qu’épisodiquement dans son discours, préférant se concentrer sur le message, la mentalité. Un message émouvant et inspirant. Comme elle le dira avec humour, cette fois elle n’a pas du forcer son entrée pour cet honneur. Becky est bien, sans aucune contestation, une Hall of Famer !
