1 salle, 2 ambiances

Après des mois d’attente, l’EuroBasket 2021 a débuté ce jeudi dans les 2 villes hôtes, Strasbourg et Valence. La première journée a été riche en émotions… mais pas les mêmes pour tout le monde.

Les Belgian Cats dans un jour sans

Sans Jana Raman, la Belgique savait qu’il fallait se méfier de la Bosnie de Jonquel Jones. Alors que cette dernière chantait à tue-tête l’hymne bosnien manquait cruellement à son équipe du Sun, elle a finalement bel et bien offert à la Bosnie une première victoire après 22 ans d’absence à l’Eurobasket. Il faut dire qu’en face, la Belgique était très clairement en panne sèche : 11% de réussite à 3 points, ça ne passe pas.

Les Cats étaient complètement bloquées en début de rencontre, n’osant pas rentrer dans la raquette. Mauvaise idée quand on est dans un jour sans au tir : l’écart se creuse et force la Belgique à courir après le score durant tout le match. Malgré une Emma Meesseman impériale (24 points et 12 rebonds), la Bosnie fait la course en tête pendant tout le match et profite même d’un craquage des Cats dans les 2 dernières minutes pour s’imposer de 15 points.

Dans les déceptions, outre le soucis de réussite, on pointera également le faible apport du banc belge : seulement 4 petits points. C’est vraiment dans ce secteur que l’absence de Jana Raman est le plus dommageable. Imaginez que vous retirez Dearica Hamby aux Aces ? C’est l’impact qu’a une Jana Raman pour les Cats. Malgré son immense talent, Emma ne peut pas prendre à son compte presque 50% des points de l’équipe.

Ce que le score ne reflète pas, par contre, c’est la force de caractère des Cats. Menée de plus de 12 points, elles ont su recoller au score à plusieurs occasions mais sans concrétiser. Un bel exemple de cette combativité, c’est Kim Mestdagh : elle shoote à 2/12 derrière l’arc, certes, mais intercepte 6 ballons !

La défaite n’est évidemment pas plaisante, surtout vu l’attente et les espoirs qui pèsent sur les épaules félines mais l’important maintenant est de se remobiliser, de garder le positif (dont une excellente présence aux rebonds) et d’aller décrocher une victoire contre la Slovénie cette après-midi.

La France déroule et ne tremble pas

(Mille mercis à Ghislain Clément, notre envoyé spécial sur place pour son analyse)

La première action du match a directement donné le ton : Sandrine Gruda se coltine 2 joueuses sur le dos dès sa première touche de balle. Elle renverse sur Marine Johannès à 3 points dans le corner, ficelle… Les Françaises ne sont clairement pas venues pour cueillir des pâquerettes et signent un bon début de match. Offensivement, elles vont carburer directement en trouvant très vite des solutions avec Endy et l’incontournable Sandrine notamment.

Les Croates restent dans le match grâce à une adresse insolente sur des tirs très souvent contestés. On remarque quelques petits problèmes défensifs côté français, notamment sur pick and roll, ce qui laissent les Croates avec l’axe du panier ouvert un peu trop souvent. Après 10 minutes de jeu, c’est 26-25 pour la France dans un match plaisant. On note une seule ombre au tableau : la blessure d’Olivia Epoupa après moins de 2 minutes de jeu. Sa cheville a tourné alors qu’elle allait au panier croate …

Dans le 2ème quart-temps, les françaises continuent leur festival offensif : la balle bouge et ca score ! Les apports de joueuses du banc comme Alexia ou Gabby font du dégât. Les Françaises prennent rapidement 8 points d’écart sur un beau run. On se dit que les Croates vont commencer à lâcher mais malgré l’intensité des françaises, elles arrivent à revenir grâce, toujours, à une adresse improbable… A la mi-temps, c’est 50-40 et sans aucun doute, un seul mot dans la bouche de Valérie Garnier : DEFENSE ! En effet, à l’exception de certains oublis défensifs, il y a peu de choses à reprocher aux Françaises.

Des l’entame du 3eme quart, on en a la confirmation : le message est bien passé. Les sorties sur pick and roll sont franches et les shoots contestés. Résultats ? Des rebonds et des interceptions qui provoquent des points faciles, en témoigne le duo de 3 points coup sur coup de Marine en contre attaque, dont un à 1 mètre derrière la ligne, au grand désarroi du coach Croate. L’intensité défensive est toujours bien présente, notamment par l’intermédiaire de l’inusable Gabby Williams. On ajoute à cela la belle relation Alix/Alexia et ça déroule.

Le quatrième et dernier quart-temps sera une formalité, portant l’écart à +42. Superbe entrée en matière des Bleues qui envoient là un sacré message aux autres équipes !

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