Soyons honnête, on s’attendait un peu à voir les Belgian Cats disputer demain un match de barrage pour accéder aux quarts de finale. La Bosnie avait en effet battu nos Cats mais aussi la Turquie et après la grosse défaite infligée à la Slovénie par les Cats, on anticipait déjà une Bosnie invaincue et des Cats à la seconde place du classement. Et puis, il y a eu une brèche ! La Bosnie s’est inclinée de 10 points face à une Slovénie revancharde. Le match des Cats devenait alors un tout ou rien : la qualification directe en cas de victoire et le retour à la maison en cas de défaite.

Malgré les 2 défaites concédées dans cet Eurobasket, la Turquie est une grande nation du basket. Classée 7ème au ranking FIBA, soit une petite place derrière les Cats, les Turques savent jouer au basket et leur équipe est jeune et dynamique. Il ne fallait certainement pas sous-estimer une telle équipe.

Dès l’entame du match, on se rend bien compte que la Turquie ne se laissera pas faire. L’Américaine naturalisée Quanitra Hollingsworth prend sa place dans la raquette mais en en face, Kyara Linskens a du répondant. Les Cats semblent naviguer entre les difficultés du match contre la Serbie et l’aisance de celui contre la Slovénie. Durant le 2ème quart-temps, elles parviennent néanmoins à creuser un écart de 10 points pour rentrer aux vestiaires l’esprit serein.

Serein mais pas trop longtemps. La 2ème mi-temps est à l’avantage de la Turquie qui pousse, qui pousse et essaie de faire craquer les Cats en grapillant des points lentement mais sûrement. Il n’aurait pas fallu que le match dure 10 minutes de plus à ce rythme là. Heureusement, après 40 minutes, des moments de joie, de doutes et de tachycardie, c’est bel et bien la Belgique qui s’impose 63 à 61.

Quel enseignement tirer de ces 3 premiers matchs ?

1. Emma Meesseman est bien décidée à remporter le trophée de MVP du tournoi ou, au minimum , à figurer dans le 5 du tournoi. Avec 20.7 points, 7.7 rebonds et 5.3 passes décisives de moyenne par match, elle est le moteur des Cats. Et un moteur propre : elle shoote à 68% de moyenne.
2. Kim Mestdagh est une two-way player ! Snipeuse de l’équipe, on ne peut pas dire qu’elle soit en réussite dans ce tournoi avec un pourcentage de 17.4% seulement derrière l’arc. Qu’à cela ne tienne, Kim a redoublé d’effort en défense pour faire presque 5 interceptions par match. Et malgré son pourcentage en deçà de ses standards habituels, elle a mis le tir primé qu’il fallait mettre en fin de rencontre face à la Turquie.
3. Julie Allemand va vite, très vite. Même quand il fait 40° dans la salle, un peu de glace sur la tête et ça repart.
4. Billie Massey est sans aucun doute l’un des futurs visages des Cats. Par quelques actions seulement, on a vite compris quelle genre de joueuse est Billie. Elle a notamment fait un repli défensif complètement fou sur une contre-attaque turque, empêchant ainsi un panier facile. Quand on gagne un match de 2 points, c’est définitivement le genre d’actions et de comportements qui font la différence.
5. Antonia Delaere fait un EuroBasket de haut vol. Son jeu sans ballon est d’une intelligence rare et ses interventions toujours justes. On aimerait la voir encore plus oser car elle est la joueuse la plus adroite derrière Emma “Clean” Meesseman.
6. Chez les Cats, que ce soit sur ou en dehors du terrain, la solidarité et l’esprit de groupe ne sont pas qu’un concept. Le meilleur exemple ? Marjorie Carpréaux. Même si elle joue peu (alors que ses apparitions sur le terrain sont tellement vivifiantes), elle est d’un soutien sans faille et de tous les instants pour ses coéquipières. Si Marjorie est un exemple criant de cet état d’esprit, il s’applique aux 12 joueuses.
7. Jana Raman nous manque.

Maintenant, deux jours de repos bien mérité attendent les Cats avant le dernier match à Strasbourg. Ce quart de finale opposera les Cats au vainqueur du match de demain entre la Slovénie et le 2ème du groupe D, à savoir la France ou la Russie en fonction du match joué en ce moment même.

On va donc tous soutenir les Bleues pour éviter de les rencontrer si tôt. France-Belgique, ça a plutôt une tête de finale ça, non ?