NCAAW : Paige Bueckers est déjà on fire, Stanford surpris d’entrée

Si la WNBA manque à tout le monde, il y a toujours les talents de demain pour remplir les soirées pluvieuses et froides vides de basket. Le basket universitaire (NCAAW) a repris ses droits la semaine dernière et en voici les premiers faits marquants

Si vous en avez manqué les grands enjeux : séance de rattrapage par ici.

La performance : Paige Bueckers

Paige Bueckers n’aime pas qu’on la dise surcotée ou trop médiatisée par rapport à son talent. Elle aime encore moins passer une intersaison à ruminer une défaite au Final Four. La jeune star de UConn, déjà enthousiasmante la saison dernière, a montré qu’elle comptait bien tout casser lors de sa saison sophomore. Le premier adversaire des Huskies n’avait pourtant pas le profil de la victime idéale, puisqu’Arkansas est une équipe respectable dont Geno Auriemma se méfiait. “Paige Buckets” a parfaitement respecté les Razorbacks en jouant son meilleur basket des deux côtés du terrain, avec un record personnel en attaque (34 points à 78.9%, 6 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 2 contres).

UConn a beau avoir un roster à nouveau très fourni, on a surtout vu Bueckers et la virtuosité avec laquelle elle imprimait le tempo d’une rencontre en décidant à peu près du moment où elle souhaitait plier tout suspense. Ce n’est qu’un match, mais si la native du Minnesota reste dans ce mood toute la saison, il va être bien compliqué de la priver d’un nouveau titre de Player of the Year. Jugez plutôt…

La surprise  : le champion déjà à terre

Texas-Stanford. Un affrontement qui pouvait semblait déséquilibré quand on connaît la force de frappe de Stanford, champion NCAA en titre, et les pertes texanes (Charli Collier est partie en WNBA à Dallas et Celeste Taylor a été transférée à Duke). Mais un affrontement entre deux équipes classées est toujours à surveiller de près, surtout en début de saison.  

Et on peut dire que le match a dépassé les attentes. Alors que beaucoup (moi le premier) voyaient ce match comme une formalité pour Stanford, ce fut une bataille acharnée de 40 minutes qui a vu Texas s’imposer sur le fil 61-56.  

Il faut féliciter la pression tout terrain des Longhorns et la défense collective qui ont su faire déjouer Stanford et, surtout, provoquer un grand nombre de turnovers (20 pour le Cardinal). Cette équipe de Texas pourrait être surprenante en jouant comme ça toute la saison et embêter du monde. Un upset symbolisé par la jeunesse : le duo de freshman Aaliyah Moore – Rori Harmon a combiné 30 points et 10 rebonds (soit la moitié de leur équipe) avec un joli 12/24 au tir. 

Côté Stanford c’est évidemment une déception, mais rien d’inquiétant. Perdre un match de 5 points quand on perd 20 ballons et qu’on arrose à 4/27 du parking est plutôt logique. Mais il y a des interrogations : on a vu une équipe embêtée, sans réelle meneuse de jeu. Le départ de Kiana Williams en WNBA a évidemment laissé un vide, mais l’arrivée de Jordan Hamilton (en provenance de Northwestern) pouvait laisser penser que c’était pour le combler. Or, Hamilton n’a pas commencé le match et, alors qu’on pensait ne pas la voir du tout, a été lancée dans le dernier quart temps.

De plus Stanford, qui a montré très tôt dans le match que Texas ne pouvait pas défendre sur Cameron Brink et Haley Jones (la MOP du dernier Final Four), ne s’est pas plus appuyé sur cette force et a décidé de jouer à l’extérieur (alors qu’elles étaient à domicile). De quoi être un peu perplexe du strict point de vue du spectateur. Rien d’affolant, mais Tara VanDerveer a du travail. 

Suite de l’histoire : Stanford s’est vengé sur les pauvres Portland Pilots avec 21 points de Brink en 20 minutes et un triple double en 17/12/10 pour Haley Jones. 

La déception : Louisville 

Autre affrontement entre équipes classées de la semaine dernière, Louisville contre Arizona. Et que ce fut long. Un match parti en prolongation après un 4ème quart-temps qui aura au moins eu le mérite d’être vivant comparé aux 3 premiers que je qualifierais gentiment de « soporifiques » et qui s’est soldé par une victoire d’Arizona 61-59. 

Alors bien sûr, chacune des équipes avait la tâche d’apprendre à jouer sans la star partie briller (plus ou moins) en WNBA : Louisville sans Dana Evans mais avec Hailey Van Lith et Arizona avec Cate Reese orpheline de Aari McDonald. Si l’on s’attendait à une équipe d’Arizona attachée à son identité défensive et collective, le niveau de basket de Louisville fut une surprise, et pas une bonne. L’impression de revoir l’équipe de l’année dernière, sans progrès dans la circulation de balle. Pour assaisonner le tout, ajoutons un 38/116 (32%) au shoot que nous ont offert ces deux équipes en cumulé.  

Mais, au milieu de tout ça, on a eu droit à vrai showtime de Van Lith en dernier quart-temps avec 8 des 14 points de son équipe pour provoquer la prolongation. Les ballons lui sont enfin revenus ! On aurait juste aimé que ça arrive un peu plus tôt. 

L’équipe à surveiller : Maryland 

Voilà une équipe qui n’a pas tremblé sur ce début de saison (oui il y en a) : 4 matchs, 4 victoires, sans jamais être accrochée. Maryland déroule. Cela nous permet d’admirer les « débuts » d’une Angel Reese sophomore sans blessure. Pour le moment c’est tranchant du côté de l’ancienne star de high school : 18,5 points (55% au shoot) et 12 rebonds de moyenne. Avec 5 autres joueuses à minimum 10 points de moyenne, le collectif tourne bien.  

Il est vrai qu’il n’y avait pas de gros adversaire sur ces 4 matchs, mais il fallait en profiter, car la suite du calendrier s’annonce costaude, très costaude :  

21 novembre : accueil de Baylor 
25 novembre : accueil de NC State 
27 novembre : déplacement à Stanford 

Maryland s’est bien amusé au jeu du panier-ballon, maintenant place à du très haut niveau, le genre d’affiche qu’on pourrait potentiellement voir en mars !  

La mauvaise nouvelle : Raven Johnson  

Alors que South Carolina commençait la saison avec la meilleure classe de recrutement de lycéennes du pays, les yeux étaient tournés vers Raven Johnson, numéro 2 du ranking en high school derrière Azzi Fudd (UConn). Mais la joie fut de courte durée. 

En effet, il faudra attendre l’année prochaine avant de la voir étaler son talent. Lors du second match de South Carolina contre South Dakota, 1 minute après être entrée, à la fin de la première mi-temps, Johnson a été obligée de quitter le terrain et ses coéquipières sur blessure. Le verdict est tombé deux jours plus tard avec l’annonce d’un genou gauche en vrac et un communiqué indiquant une fin de saison pour la freshman. C’est un coup dur pour une jeune joueuse que tout le monde attendait de voir en action, mais cela ne devrait pas impacter South Carolina, qui possède l’un des bancs les plus profonds. En tout cas on lui souhaite un bon rétablissement et on l’attend pour la saison prochaine. 

On se retrouve prochainement pour un nouveau point sur la saison NCAAW. En attendant, n’oubliez pas non plus de guetter les épisodes à venir du podcast “Pause Café NCAAW” !

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