Battre le Fever cette saison, surtout de 6 petits points, n’a rien d’un exploit (yes offense). Claquer 34 points face à cette même équipe alors que l’on vient d’être sélectionnée pour le All-Star Game en étant relativement peu connue du grand public, c’est déjà plus clinquant. Brionna Jones a clairement franchi un cap cette année avec le Sun et sa première participation au gala de la ligue est entièrement méritée.
Pour la deuxième saison consécutive, Jones a d’abord semblé faire office d’intérimaire vaillante pour compenser les absences de Jonquel Jones (dans la Wubble), puis d’Alyssa Thomas. Il s’avère que l’ancienne intérieure de Maryland, camarade d’overseas de “AT” à Prague, est bien plus que ça. Sa montée en puissance et sa capacité à peser des deux côtés du terrain dans la veine de ce qu’aime Curt Miller en ont fait une actrice incontournable de la bonne première partie de saison de Connecticut.
Face à Indiana, malgré les tentatives de Bernadett Hatar, Jantel Lavender ou Teaira McCowan pour la freiner, Brionna Jones a sorti le meilleur match de sa jeune carrière en WNBA : 34 points, donc, mais aussi 7 rebonds et 3 interceptions à 14/19. On peut se dire que la défense du Fever s’est trop concentrée sur Jonquel Jones (19 points), mais ce serait manquer de respect aux vrais progrès que “Breezy” (un surnom partagé avec plusieurs joueurs dont le prénom commence par “Bri ou Bre” et qui a valu à DeWanna Bonner d’envoyer un SMS à Brianna Turner plutôt qu’à Brionna Jones l’autre jour) a fait à la finition et pour mériter l’attention des adversaires.
Et maintenant la course au titre de MIP ?
Jones est toujours bien placée au rebond et a de plus en plus de facilité à déjouer la vigilance de l’opposition. Ses mais sont bonnes et même de plus en plus bonnes lorsqu’il faut finir près du cercle. Avec le temps et les opportunités, on devrait aussi la voir de plus en plus prendre des tirs à mi-distance. Cette saison, là voilà qui tourne à 15.5 points et 6.7 rebonds de moyenne. D’autres joueuses ont des évolutions statistiques plus impressionnantes par rapport à la saison passée, mais l’importance qu’elle a prise ces dernières semaines met d’office l’intérieure de 25 ans dans la discussion pour le MIP.
Il reste encore beaucoup de matches à Brionna Jones pour continuer de prouver que son statut et son niveau ont radicalement changé. A 120 000 dollars la saison, elle est d’ores et déjà devenue l’une des bonnes affaires de la dernière free agency avec sa prolongation jusqu’en 2023.
